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Vu de la place Victor-Hugo - Page 628

  • La fête de Noël, détorunée de sa vocation originelle

     

    Noël détourne de sa vocation première

     

    En respirant un peu, en ce début de vacances scolaires et universitaires, j’écoute, comme tout un chacun, plus la radio et regarde plus la télévision. Même si le phénomène que je vais décrire dure –chaque année- depuis plus de quatre semaines, je dois reconnaître qu’il a pris une ampleur quasi insupportable ces derniers jours où les journaux télévisés s’ouvrent sur des annonces chiffrant à plus d’un milliard d’Euros les sommes que les Français vont dépenser ; ces derniers jours, pour les fêtes de fin d’année, et singulièrement pour Noël… Toutes les cloches carillonnent de la même manière et vont dans la même direction : achetez, consommez, offrez, mangez, buvez, jusqu’à plus soif. Un peu comme si le reste d e l’année on ne mangeait ni foie gras (que je n’aime pas) ni caviar, ni même du simple saumon.

     

     

     

    C’est tout de même assez inhabituel et même assez remarquable que ce soit un étranger à cette religion, religion que je respecte du plus profond de moi-même, qui rappelle respectueusement que Noël célèbre la naissance de Jésus, c’est-à-dire le Christ, le Sauveur pour les chrétiens. Si un habitant de mars ou de la lune atterrissait (au sein premier du terme) sur notre planète, il penserait que nous nous vautrons encore en pleine fête païenne, tant on nous conditionne pour consommer, manger et boire. Je jette sur ce qui m’entoure le regard bienveillant mais scrutateur du philosophe et je puis dire que pas une fois je n’ai entendu sur les grands médias le moindre rappel à l’origine de cette fête, la naissance pour les chrétiens de celui en lequel ils voient l’être qui apporte la rédemption au monde, verse son propre sang pour les rédimer et leur accorder la rémission de leurs péchés.

     

     

     

    Je pense cependant que la fête ne fait pas de mal surtout en cette saison où, comme on l’expliquais pour Hanoukka, la notion de lumière, la métaphore lumineuse, joue un rôle crucial. Et il en va de même pour le sapin, surtout brillant de mille feux, correctement décrit par la chanson comme le roi des forêts, que j’aime ta verdure……… En effet, alors que l’automne ravage les plantations et fait l’effet d’un monde fané et dévasté, le sapin reste vert et défie l’outrage de cette saison. Mais on devrait se réjouir en sauvant au moins une once de sacré et de sainteté. On n’est pas pour une religion triste, mais je trouve anormal que l’esprit du paganisme idolâtre se soit introduit dans cette belle fête chrétienne au point d’en dénaturer le sens et d’en ternir l’éclat originel.

     

     

     

    Pourquoi donc cette église catholique qui a fini par mettre à genoux l’empire romain, a proclamé la supériorité de l’invisible sur le visible ou pour parler comme le célèbre penseur antique (comment la rusticité a-t-elle pu vaincre l’éloquence ?), mais comment n’a t elle pas redressé la barre et rappelé à ses fidèles (près d’un milliard et demi d’âmes) que ce n’est pas là l’essentiel, lequel se trouve ailleurs.

     

    Mais peut-être était-ce le tribut que le christianisme, cette église triomphante, a dû payer au paganisme finissant afin de l’absorber, un peu comme certaines religions africaines absorbent la magie et se l’incorporent au point d’en faire leur substance vivante. Chacun sait que dans le christianisme primitif, deux tendances étaient en tension polaire permanente : le judéo-christianisme et le pagano-christianisme, ou l’église de Jérusalem face à celle d’Antioche…… C’est la partie la plus éloignée du judaïsme originel qui a fini par prendre le dessus.

     

     

     

    Est ce que le génie originel du christianisme y a trouvé son compte ? Je n’ose me prononcer clairement. Une chose est certaine : il faut retrouver la racine sacrée de cette belle fête chrétienne qu’est Noël.

     

  • Vladimir Pourine, le Tsar de toutes les Russies et ses oukases

    Vladimir Poutine ; le Tsar de toutes les Russies et ses oukases

    Poutine se sent plus. Après ses succès en Syrie et à présent en Ukraine, le maître du Kremlin en vient à faire des actes de générosité qu’on n’attendait guère. Il fait voter une loi d’amnistie pour les jeunes femmes qui avaient été arrêtées et libère quelques opposants. Et au moment où l’on ne s’y attendait, ; il prend une mesure de grâce individuelle pour Khodorkowky qui moisissait en prison depuis dix ans. Un homme, le plus brillant des oligarques qui avait commis la faute impardonnable de le critiquer, de dénoncer la corruption en Russie et qui finançait ses opposants. En quelques mois l’impudent fut arrêté, condamné et maintenu en prison même si la loi permettait son élargissement.

    Ce sont probablement les jeux olympiques qui ont contraint l’ancien agent du KGB à cette mansuétude.. Il tient tant à leur succès et s’est alarmé de l’absence déclarée et militante de certains chefs d’Etat et ministres de l’Occident. Il fallait donc gommer cette image d’un tsariyon immoral et cruel.

    Est ce chose fait aujourd’hui ? Ce n’est pas sûr et V. Poutine devrait se méfier des soubresauts de l’Histoire. A ce jour, il a écrasé et humilié ses ennemis, mais qui sait de quoi demain sera fait ?

    Des tyrans bien plus méchants que lui ont dû par la suite faire face à leurs juges. Il ferait de ne pas trop s’acharner sur des êtres qu’il a tenté de détruire mais qui existent encore.

     

     

     

  • La France et ses immigrés.

    La France et ses immigrés : la place de l’Islam dans ce pays

    Tout le monde a entendu parler de ce rapport, apparemment publié par mégarde sur le site de Matignon et a suscité lire, voire le grand courroux du président de la République, furieux d’apprendre par ses conseilleurs le contenu étonnant de ce rapport, rédigé dans un esprit tout à fait inattendu.

    Le journal Le Figaro a fait sa une sur ce rapport qui évoque, aux yeux de certains critiques, une forme d’islamisation de la France, que cette impression soit fondée ou infondée. Le rapport, rédigée par conseiller d’Etat dont les idées étaient connues, suggère d‘aller bien au-delà de l’intégration et veut parler d’inclusion. Que signifie ce terme ? Eh bien, l’auteur nous le dit : il opte pour une place toujours plus grande accordée à l’immigration non européenne, la généralisation de l’apprentissage de la langue arabe, la refonte des manuels d’histoire de France où plus de place serait accordée à la colonisation et à l’héritage arabo-musulman de l’Hexagone, donner des noms de rues et de places à des personnalités musulmanes, etc… En une phrase favoriser l’émergence d’une sorte de pays franco-musulman.

    Je ne me prononce pas sur le bien-fondé ou l’imprudence d’une telle proposition, mais je note que tout le monde, tous les acteurs de la vie politique de droite comme de gauche ont pris leurs distances avec de telles propositions. Il suffisait de voir les traits du visage du président Hollande pour s’en rendre compte.

    Marine Le Pen ne pouvait pas ne pas se saisir de la chose. Elle avait été précédés dans cette affaire par les dirigeants de l’UMP qui ont dénoncé de telles idées.

    Quelles que soient les idées que l’on peut se faire de cette question, la place des immigrés non européens en France, un constat s’impose : l’affaire reste très sensible, bien que tous les gouvernements aient toujours remis à plus tard cette épineuse question. Surtout lorsqu’on lit dans ce fameux rapport qu’il faudrait permettre le port du voile dans certaines conditions, que la laïcité ne devrait pas être aussi stricte, etc…

    Comment réagir d’une manière objective et intelligente dans un débat qui touche au cœur même de l’identité française ? Je pense que la population n’est pas encore mûre pour supporter de tels changements. L’histoire de France ne peut pas s’accommoder d’une si grande place dévolue aux rites religieux ou qui s’en inspirent.

    Veillons, toutefois, à ce que personne ne puisse exploiter ce problème politiquement. Pour le reste, l’avenir nous dira…