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Vu de la place Victor-Hugo - Page 628

  • Le nucléaire iranien: des nouvelles rassurantes de Genève?

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    Le nucléaire iranien, des nouvelles rassurantes de Genève ?

     

     

     

    Rien n’est moins sûr. Mais cela prouve que les Iraniens se débattent désespérément avec un Occident enfin éveillé qui leur a imposé des sanctions qui leur rendent la vie impossible, au point même de menacer la stabilité du régime en place.

     

     

     

    C’est toujours la même question qui revient : si les Iraniens n’ont rien à cacher pourquoi toutes ces simagrées, ces simulacres et ce jeu à cache-cache avec l’ONU ? Tous les pays occidentaux ont compris que ce régime avait besoin de l’arme nucléaire pour assurer sa pérennité et maintenir sous sa coupe des dizaines de millions d’Iraniens qui aimeraient vivre à l’occidentale, s’amuser, prendre du plaisir et mener une existence en dehors de toute coercition de nature religieuse.

     

     

     

    Certains Occidentaux, avec à leur tête les Américains, sont pressés de conclure et d’avoir avec l’Iran de meilleures relations car l’évacuation de l’Afghanistan se précise et même si les USA concluent avec le président Karzai un bon accord, leur but premier est de se désengager et de se redéployer sur le continent asiatique, nouveau centre du monde dans les prochaines décennies.

     

     

     

    Israël n’est pas le seul concerné par cet abandon confiant à l’Iran. Par contre, il est le seul à décourager les Iraniens en raison de la vaillance de son armée et de ses capacités militaires, conventionnelles et non conventionnelles.. Les autres ne les ont pas, à commencer par l’Arabie Saoudite, royaume gouverné par des vieillards surannés et qui haïssent du fond du cœur les Iraniens, au point de soutenir ouverture les milices anti Assad. Or, ces émirats pétroliers ont fini par comprendre que les USA poursuivent, avant tout, leurs intérêts propres et qu’il faudra attendre le retour des Républicains à la Maison Blanche pour avoir une autre politique étrangère.

     

     

     

    Que es Occidentaux, et surtout la France, se méfient, les Iraniens ne suivront pas à la lettre les engagements pris à Genève, ils argueront d’une autre interprétation des accords signés. En revanche, il semble que le dernier discours de Khamanei préparait l’aile dure du régime à des changements en assurant que l’objectif nétait que repoussé et pas du tout abandonné. En l’occurrence, la destruction d’Israël..

     

     

     

    Le régime des Mollahs devrait faire preuve de plus de prudence. Et méditer la soudaineté du soulèvement syrien.. Nul n’est à l’abri de surprises…

     

  • John Fritzgerald Kennedy, un mythe vieux d'un demi siècle

    Version:1.0 StartHTML:0000000176 EndHTML:0000009794 StartFragment:0000002479 EndFragment:0000009758 SourceURL:file://localhost/Users/mauricerubenhayoun/Documents/JFK.doc

    John Fritzgerald Kennedy, un mythe vieux d’un demi siecle

     

     

     

    S’en prendre à des mythes, surtout lorsqu’il s’agit personnalité disparue tragiquement et ayant exercé à un si jeune âge de si hautes responsabilités n’est pas chose aisée et comporte toujours des risques d’indisposer nombre de lecteurs, heureux de se raccrocher, de se réchauffer, pour ainsi dire, à proximité d’un beau conte de fées, si rassurant, si réconfortant.

     

     

     

    Que l’on ne se fasse pas de soucis, il n’est pas question d’assassiner cet homme une seconde fois, mais simplement d’éclairer quelque peu les masses, exploitées médiatiquement et auxquelles on a servi un très beau mythe avec un très beau emballage cadeau.

     

     

     

    Je m’empresse de préciser que la nouvelle de cet assassinat m’a considérablement peine, alors que je revenais de l’école avec mes camarades. Je me souviens de la phrase d’un copain Christian D’armagnac qui faisait sans cesse allusion à mes origines juives en m’appelant Jacob et qui m’avait dit : ça y est, ils l’ont tué ! A ce moment là tout les présents crurent qu’il s’agissait de  … De Gaulle ! Il s’agissait de Kennedy.

     

     

     

    Quels sont les ingrédients qui ont si efficacement contribué à créer ce mythe qui a la vie dure puisque tant de gens croient encore, si naÏvement, que Kennedy était un président, vertueux, ; ouvert, juste, amoureux de son épouse, très attaché à sa famille, un grand leader du monde libre, bref un type bien.

     

     

     

    Certes, il n’était pas dépourvu de talents, et il était même plutôt en avance sur son temps, notamment en ce qui concerne le recours aux médias et l’instrumentalisation de la télévision. Mais son ambition effrénée avait anesthésié en lui le moindre sens des valeurs morales. Vous me direz qu’il avait de qui tenir, que toute sa vie il s’était préparé à cela : atteindre le sommet, et je trouve même que c’était bien, ce sont les moyens utilisés et surtout le piétinement des valeurs éthiques qui sont ici en cause.

     

     

     

    Au fond, nul ne songerait à reprocher à Kennedy d’avoir conquis le pouvoir de cette façon, tous les politiques le font et ce, dans tous les pays du monde. Ce qui irrite le lecteur exigeant, c’est la manière dont on a travesti la vérité, on nous présente une famille unie, un petit garçon jouant sous le bureau des on présidentiel papa dans le bureau oval, une famille unie prenant ensemble ses repas, une épouse radieuse, etc… alors qu’elle était, dit-on, copieusement trompée ; voire parfois même sur place.

     

     

     

    Chacun mène la vie qu’il veut, Kennedy était libre de se commettre avec les plus belles actrices du moment, mais dans ce cas il ne fallait pas confectionner un mythe si contraire à la réalité. Certes, tous les peuples, toutes les nations ont besoin d’un mythe fondateur pour singulariser leur existence e faire de leur essence une réalité , une entité politique en soi et à nulle autre pareille. Et en général, cela tient, bien que les historiens finissent toujours par mettre bon ordre dans ces affaires..

     

     

     

    Kennedy a eu de grands mérites, il s’est révélé un important chef du monde libre, il a su tenir tête à l’URSS et la contraindre à retirer ses missiles de Cuba, mais pour le reste, c’est-à-dire l’homme en soi, il y aurait tant à redire. Mais soyons bien clairs : en aucun cas je ne considère que sa mort tragique était méritée, loin, loin de là. Cette disparition tragique a même renforcé le mythe, notamment quand on pense à la vie menée par a veuve après l’attentat de Dallas ..

     

     

     

    Il y a de cela quelques années, je n’ai pas manqué d’être choqué en apprenant les relations de cette dame, devenue veuve, avec l’un de ses beaux frères. C’est inimaginable.

     

     

     

    Mais comme nous parlons de personnes défuntes, il n’est pas question d’aller plus loin. En revanche, on peut dire que cette famille, les Kennedy au sens large, a les allures d’une famille maudite. Regardez cette cascade, cette avalanche de décès tragiques, on a l’impression qu’une justice immanente s’est chargée de faire payer –et de quelle manière- tous les péchés commis et soigneusement dissimulés durant tout ce temps.

     

     

     

    Mais saurons nous un jour la vérité sur cet homme, JFK et sur sa fin tragique ? Une chose est sûre, rares sont ceux qui croient en cette abele qu’est la version officielle. Alors qui ? Je l’ignore.

     

  • Young Perez champion, du Dr André Nahum

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    YOUNG PEREZ CHAMPION, PAR ANDRÉ NAHUM ; ÉDITION TÉLÉMAQUE.

     

     

     

    J’aimerais que vous découvriez avec la réédition du livre passionnant du Dr André Nahum, mon éminent collègue sur une radio libre parisienne, livre consacré à la réactivation de la mémoire d’un boxeur juif, natif de Tunisie, qui connut une gloire aussi éphémère qu’éclatante. Il s’appelait Parez et habitait avec sa famille dans la hara (quartier juif) de Tunis où, avec son frère et ses copains, il avait coutume de faire les quatre cents coups. Pugiliste dès son très jeune âge, aguerri au combat grâce aux confrontations de sa bande avec celle de leurs concitoyens arabes, Perez était vraiment doué pour les rixes en tout genre.

     

     

     

    Outre le destin semi tragique de cet enfant de la hara de Tunis, rentré en France d’où il sera déporté vers Auschwitz, c’est l’histoire du déracinement qui m’a le plus ému, un destin que ce jeune boxeur, champion du monde des boxe de poids mouche en 1931, a partagé avec des centaines de milliers de ses coreligionnaires, contraints d’abandonner, par la suite, leur Tunisie natale si chérie. J’avoue ne pas toujours comprendre comment ces gens peuvent vivre un tel attachement avec une terre, certes natale, mais devenue largement hostile et les ayant, pour finir, rejetés, au simple motif qu’ils sont juifs et partisans d’Israël.

     

     

     

    Mais du temps de Young Perez champion, ce n’était pas encore le cas, même si l’entente n’a jamais été parfaite. Le Dr André Nahum raconte d’une plume alerte et néanmoins émue l’histoire fort attachante de ce jeune homme, promis à une brillante carrière mais dont les projets ont fait naufrage, après l’avoir placé sous les projecteurs de l’actualité. On sent derrière le héros un narrateur qui s’identifie  un peu à la vie qu’il relate, laquelle peut évoquer, par certaines ressemblances les aléas ayant traversé l’existence de Tunisiens expatriés. Je laisse les lecteurs découvrir la primeur de cette vie si mouvementée.

     

     

     

     L’auteur a voulu tirer son héros d’un oubli immérité, d’une sorte de désuétude qui devient le lot de tout héros qui n’a eu qu’un petit quart d’heure de gloire mais qui a eu une vie, avec des espoirs, de l’amour, des rêves et une brutale désillusion ; un retour non moins dur à la réalité.

     

     

     

    Mais grâce au Dr André Nahum, son biographe, renaît à une nouvelle vie. C’est en tre tant d’autres choses, le mérite majeur de ce sympathique petit livre qui se lit si facilement.