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Vu de la place Victor-Hugo - Page 627

  • M. Erdogan, le commencement de la fin?

    T. R. Erdogan, le commencement de la fin ?

    La colère gronde en Turquie où les manifestants réclament bruyamment la démission de l’actuel premier ministre islamo-conservateur pour cause de corruption. En effet, des proches de trois ministres du gouvernement turc ont été inculpés et incarcérés pour cause de corruption. Et même des proches du Premier Ministre ont été inquiétés, voire incarcérés. Et ceci ne suffit pas,  les Turcs commencent à trouver trop lourde la férule de ce gouvernement qui entend tout contrôler, jusqu’au moindre détail de leur vie quotidienne.

    Et que fait le Premier Ministre turc ? Il hurle au complot international. En clair, ces accusations de corruption de blanchiment seraient inventées de toutes pièces afin de nuire à son pays et à son gouvernement. Mais en réalité, ce sont la justice et la police turques qui ont mené les enquêtes ayant abouti à ce véritable tremblement de terre. Et si le sol semble se dérober sous les pieds de M. Erdogan, c’est parce que dix ans de pouvoir quasi monopolistique ont conduit à un népotisme dont on récolte aujourd’hui les effets empoisonnés. C’est aussi parce que M. Erdogan s’est lancé dans une politique étrangère contraire aux intérêts bien compris de son pays, ce même pays qui se voit refuser l’entrée dans l’Union Européenne pour des raisons que chacun sait. Du reste, l’évolution vers un durcissement du refus d’une certaine religion et d’un intégrisme non moins avéré n’arrangera pas les choses : certes, la commission européenne de Bruxelles continue d’examiner les différents chapitres mais cela n’ira pas très loin….

    M. Erdogan s’est trompé sur tout ou presque tout. Il s’est trompé sur sa capacité à satelliser le monde arabo-musulman. Il s’est trompé sur les rapports avec l’Iran. Il s’est entièrement mépris sur la nature du régime syrien dont il a été commencé par être l’impénitent thuriféraire avant de déchanter et de se muer en son implacable censeur. Enfin, et c’est le plus grave, il a entièrement indisposé son allié israélien dont l’aide militaire et l’alliance contre le terrorisme manquent cruellement à sa propre armée. Et, pour couronner le tout, en procédant à cette violente rupture avec l’Etat juif. M. Erdogan a gravement perturbé l’équilibre régional. Et je ne parle même pas de l’Europe qui s’éloigne de la Turquie. En conclusion, on peut parler de l’épuisement de l’idée de M. Erdogan de bâtir une nouvelle Turquie en paix avec elle-même et ses voisins.

    L’allié américain lui-même attend que le ciel politique en Turquie s’éclaircisse. Mais la grande inconnue resté l’armée. Qui vivra verra.

  • Mais à quoi sert le Conseil d'Etat?

    Mais à quoi sert le Conseil d’Etat ?

    Je parle évidemment de la plus haute juridiction administrative suisse et non pas du gouvernement confédéral suisse. Ce n’est pas du tout la même chose.

    De quoi s’agit)il ? Encore et toujours des loupés de l’intégration et de ces personnes qui persistent à se distinguer dans les rues et les lieux publiques en portant des signes religieux ostentatoires. En France il existe depuis fort longtemps la loi sacro-sainte sur la laïcité que des immigrés persistent à ne pas comprendre.

    On se souvient de cette puéricultrice qui fut déboutée parce qu’elle réclamait sa réintégration dans une crèche où elle travaillait en portant un voile islamique. Les autorités avaient alors considéré comme cette mise vestimentaire s’apparentait à du prosélytisme ou, à tout le moins, battait en brèche l’obligation de neutralité confessionnelle sur son lieu de travail. La personne licenciée s’est pourvue en cassation. D’autres décisions sont en attente.

    Dans le cas litigieux soumis au Conseil d’Etat, le cas est un peu différent tout en s’apparentant par certains aspects au précédent : il s’agit de la sanctuarisation de l’espace scolaire que certains tentent de contourner par des artifices. Des mères d’élèves ont répondu à la demande d’encadrement de sorties scolaires, donc éducatives, en venant voilées. Les chefs d’établissement les ont refusées et l’affaire a fini par être portée devant la plus haute juridiction administrative qui a délivré son oracle… La montagne a accouché d’une souris : le Conseil a adopté la même attitude que jadis. Il n’a pas voulu se prononcer sur le fond, donnant raison à la plaignante tout en lui donnant tort. Les attendus de sa décision me rappellent, avec moins, beaucoup moins de profondeur, la formule de Hégel qui tente de définir l’essence divine : Dieu est, sans être, tout en étant…

    Le Conseil note que les mères d’élèves ont le droit de faire ce qu’elles veulent puisqu’elles ne font partie du personnel de l’éducation nationale. Il ajoute aussi que les chefs d’établissement ont toute latitude pour déterminer si une infraction a été commise ou si des limites posées par la loi ont été outrepassées. En somme, le Conseil rend un jugement à la Salomon et évite de se prononcer pour ne pas assumer les critiques des uns et des autres. Il délivre aussi aux politiques le message suivant : vous cherchez à vous défausser sur nous, tranchez donc vous-mêmes, légiférez, nous nous contentons de vous rappeler la législation existante.

    Les deux ministres concernés, celui de l’éducation nationale et celui de l’intérieur ont bien précisé que cette décision n’entraînait aucun changement dans le dispositif existant…… Alors à quoi sert cette très haute juridiction administrative rêvent d’intégrer alors qu’elle cherche avant tout à se prémunir contre d’éventuelles critiques ? On va continuer de se poser la question.

    Derrière ce vide sidéral se profile ce grand débat national sur l’intégration que certains ont imprudemment nommé l’inclusion ? Même le débat sur l’identité nationale n’a pas été mené à son terme tant il est explosif.

    C’est pourtant très simple de rappeler les racines judéo-chrétiennes de la France et de l’ensemble de l’Europe.

    Mais ce n’est pas le rôle du Conseil de la dire. Mais peut-être de le rappeler, tout simplement.

  • Une pensée pour ceux qui souffrent en Syrie et les Chrétiens persécutés d'Orient

     

     

     

    Une pensée pour ceux qui souffrent en Syrie mais aussi aussi pour les chrétiens d’Orient

     

     

     

    Qui peut faire encore confiance aux institutions internationales, au premier rang desquelles on place généralement l’ONU ? Qui peut se satisfaire du traitement de la crise syrienne par des moyens classiques ? Ce qu’on constate, c’est que le cynisme de Poutine et l’attentisme d’Obama ont prévalu. Les Etats sont des monstres au sang froid, ils assistent sans réagir à des massacres et n’interviennent que lorsque leurs intérêts sont en jeu. Depuis mars 2011, la Syrie est en feu, Bachar tient toujours les rênes du pouvoir et hier encore il a fait bombarder la ville d’Alep, partiellement occupée par les insurgés, causant plus de cinquante morts. ON a franchi les 120. 000 morts, sans compter les blessés et les disparus. Ni même les déplacés et les réfugiés dans les pays voisins. Et M. Poutine a gagné puisqu’il a opéré un retour en force sur les devants de la scène internationale, paralysant un président US faible et i décis qui ressemble à un couteau sans lame.. On a déjà évoqué la crise de la crédibilité des USA ces derniers temps. Et je pense que les manuels d’histoire feront de ce qui s’est passé un cas d’école, une véritable question de cours : alors que les Occidentaux, les USA en tête, étaient à deux doigts d’agir militairement, ils se sont évanouis et ne parlent même plus d’agir en Syrie. Je doute même que Genève II ait jamais lieu. Et même si formellement il y avait une ou plusieurs séances, à quoi serviraient elles ? Bachar a compris ce qu’il fallait faire et patiemment il reconquiert petit à petit les positions jadis perdues. Les monarchies arabes modérées, alliées traditionnelles des USA et de l’Occident ne cachent plus leur dépit et se cherchent de nouveaux alliés. On assiste même en coulisses à une sorte de connivence entre ces Etats arabes et Israël…

     

     

     

    Que faire pour que cela change ? La recette est simple mais elle demeure inapplicable : introduire plus d’éthique dans les relations internationales, faire que l’ONU ne soit pas simplement une organisation politique international mais aussi l’émanation de principes moraux acceptés par tous.

     

     

     

    Le Messie, quoi. Autant prendre un somnifère et espérer ne plus jamais se réveiller dans le monde tel qu’il est. Entre-temps, les gens meurent en Syrie sans faire le moindre bruit.