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Vu de la place Victor-Hugo - Page 790

  • CE qui manque le plus en Israël; une éthique juive

    Ce qui manque le plus en iIsraël, l'éthique authentiquement juive.

    Le constat est triste mais sans complaisance. M.H. se prépare ce pays de miracles, si âprement disputé entre divers tenants même si c'est la tribu de JAcob qui a le plus de droits sur lui, depuis des temps immémoriaux. Pourtant, l'ame de ce pays semble parfois absente car l'individualisme et le matérialisme semblent avoir remporté la bataille.

    Il faut dire que les conditions de vie font que c'est une lutte quotidienne qui s'engage chaque jour poiur le bien-être. Qui est responsable de cette situation? Probablement la guerre, l'état de belligérance avec tous les voisins, inquiets de voir surgir dans leur Orient un état juif souverain, puissant et bien plus avancé. Bref, un Etat démocratique, ce qui est rare dans cette région.

    Mais il y a aussi les carences nombreuses du rabbinat qui ne se plie en quatre pour éduquer la population, lui indiquer le chemin à suivre. Préférant veiller sur ses propres intérêts sectoriels et catégoriels. C'est à l'élite religieuse d'oeuvrer au redressement moral des citoyens de ce pays. Malheureusement, ces rabbins s'occupent de tout sauf de cela.

    Or les valeurs juives ont fédéré la renaissance de cet Etat. Si elles venaient à disparaître, réussira-t-il à survivre?

  • sur les bords de la mer morte

    Au bord de la mer morte…

    M.H. s’assoit vers 22 heures, heure israélienne, sur le balcon de sa chambre d’hôtel au Crown Plazza, un bel établissement qui eut jadis son heure de gloire mais qui présente toujours un avantage incomparable, celui d’avoir les pieds dans l’eau. Les résidents de l’hôtel, pour la plupart des curistes stipendiés par la sécurité sociale (Bittouyah Léoumi), arrivent par bus entiers pour soigner qui leurs rhumatismes qui leurs maladies de peau. C’est que les ménaux de la mer morte, une mer gorgée de seil, sont tels que vous flottez sur place, même en lisant votre journal.

    A 22 heures, la nuit est déjà bien là, M.H. est assis dans l’obscurité, un beau cigarre acheté à Genève chez D- aux lèvres et un verre de thé à la menthe à portée de la main. Il médite en contemplant de l’autre côté de cette mer morte la cité jordanienne dont il perçoit bien les lumières… Une cité frontalière voisine, toute proche et pourtant si éloignée au pointain de devenir très lointaine : des décennies de haine, de rejet et de guerre qui donnent enfin lieu à une accalmie.

    C’est exactement ce que se disait secrètement M.H/ en tirant voluptueusement sur son cigare dont les volutes de fumée ne gênaient personne puisqu’il avait pris soin de fermer hermétiquement la porte coulissante du balcon. Tout était calme, il faisait au moins trente cinq degrés, mais c’était une chaleur sèche, pas étouffante du tout. M.M. commençait à se dire que cette terre, ce monde, n’étaient pas si mal que cela, qu’il fait bon vivre parfois, lorsque vous fixez le ciel et les éroiles sans personne pour vous déranger ni vous troubler.

    Que pouvait-il bien se passer de l’autre côté de la mer morte ? Peut-être qu’un Jordanien, philosophe lui aussi, le srcutait de chez lui en se posant les mêmes questions.. Soudain, M.M. pensait à ce doctorant jordanien qui a fait une thèse sur la prophétologie de Maimonide et qui s’est inscrit à l’université d’Aix en Provence. Ayant consulté les bibliographies, il avait demandé que M.H. figurât à son jury. M.R. avait accepté et la soiutenance avait été fixée pour le 22 juin à Aix en Provence..C’était la première fois que M.H recevait un colis depuis Amman par DHL : la thèse du candidat, rédigée dans un très bon français.

    M.H. se réjouissait en son for intérieur. Non point qu’il aimât les jurys de thèse, il était pour leur suppression comme c’est le cas en Allemagne où la thèse et les rapports de deux rapporteurs étaient consultables durant 4 semaines. S’il n y avait pas de critiques, l’affaire était bouclée. Mais les pesanteurs étaient telles que..

    Mais il en faudrait bien plus pour gâcher la bonne humeur de M.H. qui savourait la douceur de cet air du soir.

    C’est alors que l’imprévu se produisit : soudain du côté sud de l’hôtel, débouchèrent deux chasseurs de l’armée de l’air d’Israël qui se livraient à des exercices de nuits dans un vacarme assourdissant. M.H. prit peur et faillit se lever et rejoindre l’intérieur de la chambre. Il n’eut pas le temps de se remettre de ses émotions que la petite escadrille de chasseurs revint, et cette fois en rase-mottes. UN bruit assourdissant, incroyablement apeurant.

    En fait, la sécurité terrestre et aérienne du pays est assure jour et nuit . Les pilotes de chasse, fleuron de Tsahal, s’entraîne même de nuit pour empêcher tout viol de l’espace aérien. Pourquoi ? Parce qu’ils redoutent depuis toujours une opération du style attaque des tours jumelles..

    L’humeur maussade, M.H. mit du temps à se remettre de ses émotions. La vie étant ce qu’elle est, c’est-à-dire un puzzle défiant toute construction intellectuelle, il tenta de se coucher et de faire comme si de rien n’était.

    Dehors, le ciel étoilé semblait imperturbable après le passage de ces monstres de vélocité et de terreur, un peu comme si les astres de la nuit se disaient, souriez, ils ne nous font pas peur ! Même s’ils revenaient demain matin dès les premières lueurs de l’aube.

    Ce qu’ils firent assurément.

  • La certe et le territoire, de Michel Houellbecq

    Il faut lire la carte et le territoire de Michel Houellbecq: voici un grand écrivain, injustement vilipendé par une critique aussi injuste que jalouse et qui fera très certainement de grands succès littéraires.

    Je ne suis pas un critique littéraire, mais un philosophe. Donc, je vais tenter de résumer en quelques notions la teneur du livre: pessimisme, tendresse nostalgique, réalisme, réalisme, voire cynisme. Mais pas la moindre trace de méchanceté ni d'envie. Pas de coup de griffe de nature hainseuse, un regard, certes désabusé mais si réaliste sur notre monde.

    Il y a des scènes absolument innénarables tant leur contenu affectif est immense. Cette scène de repas de Noël avec un père en train de se préparer à la mort, un fils qui enfile un manteau pour aller lui achter Place d'Italie, un paquet de cigarettes, le récit (imaginaire) du suicide de la mère, bref toutes ces descriptions si vraies, si bien vues, qui nous touchent et ne nous laissent plus aucune illusion sur le monde qui nous netoure.

    On pourrait donner de nombreuses interprétations allégoriques de passages qui ne se lisent pas au premier degré: notamment cette dernière du roamn accordant au végétal la pérennité, l'éternité. Cela m'a fait penser à l'herbe qui pousse dans les cimetières sur les tombes. Il y a aussi ses réflexions désabuses sur les ruraux voyant arriver des PArisiens sur leurs terres. MAis ce n'est pas là l'essentiel.

    L'essentiel, ce sont ces réflexions si bien bien senties sur le sens de l'existence, sur la vie, l'amour, l'attachement au corps des femmes, els illusions humaines et le succès. On sent parfois un homme meurtri qui aspire après une vie assez dure au clame, mais à un calme qui évoque la paix des cimetières.

    Le problème avec la littérature, c'est qu'un philosophe ne peut s'empêcher de tomber dans la spécualtion philosophique. Mais après tout, chacun peut lire un livre avec sa propre sensibilité.

    En tout état de cause, je l'écris sans me forcer: M. H est un grand écrivain qu'il faut lire.