LES SUISSES NE SONT PAS DES FAINÉANTS…
Contrairement à leurs chers voisins français, les Suisses aiment travailler. Je le vois avec mes étudiants et doctorants de Genève et de Bâle qui font preuve d’un esprit constructif et de réalisme.
Les Suisses doivent se prononcer aujourd’hui sur l’opportunité d’acquérir deux nouvelles semaines de congés payés. En France, tout le monde aurait voté à 100% pour l’adoption d’une telle mesure aussi ruineuse qu’inutile. En Suisse, cette loi ne passera pas car les gens ont une autre mentalité.
Quelle différente entre les mentalités, que ce soit en France ou en Suisse. Promenez vous à Genève et adresser à un horloger si votre montre doit être réparé. On vous reçoit sur le champ, on examine la montre et si la réparation est mineure, on l’exécute sur place et vous n’avez rien à payer.
Et la même loi s’applique aux hôtels, aux magasins et aux restaurants, aux trains, à tout…
Un jour, à la fin des conférences, mes étudiants m’ont invité à prendre le thèse avant que je me rende dans mon hôtel. L’un d’entre eux a raconté la blague suivante : tous les pays d’Europe vont se plaindre devant Dieu auquel ils reproche sa grave partialité à l’égard de la France. Ils lui tiennent le discours suivant : Seigneur, vous avez comblé la France : elle a tous les climats, les meilleurs vins, les meilleurs fromages, les meilleurs pains, etc… etc…
Gêné, Dieu répond que tout ceci est vrai mail il ajoute ceci : pour contrebalancer tous ces avantages, j’ai installé en France… les Français !
Vu de la place Victor-Hugo - Page 816
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LES SUISSES NE SONT PAS DES FAINÉANTS…
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L’ECHEC DE LA MISSION DE KOFI ANAN A DAMAS
L’ECHEC DE LA MISSION DE KOFI ANAN A DAMAS
C’était prévisible : Kofi Anan a bel et bien échoué, il a même reçu un violent camouflet de la part du pouvoir syrien puisque même durant son séjour, que dis-je ? ses pourparlers avec el Assad, l’armée a donné l’assaut à une ville rebelle proche de la Turquie… Bilan : près de 70 morts !
Cela semble assez incroyable, c’est comme si celui que l’on voudrait présenter comme un éminent diplomate découvrait soudain la vraie nature du régime syrien, un clan prêt à tout, tous les massacres et toutes les destructions, pour se maintenir et conserver le pouvoir.
Anan a commis une lourde erreur pour laquelle il devra rendre des comptes : il a refusé de militariser la résistance, redoutant la survenue d’une guerre civile. Mais la guerre civile est déjà là et bien là ! En revanche, les pauvres insurgés sont encore plus vulnérables face à une armée que la Russie et l’Iran continuent d’approvisionner en armes et en munitions.
Cet émissaire devrait rentrer chez lui et les pays arabes ainsi que la CIA et Israël devraient infiltrer des armes et des engins anti chars à travers le Golan ou à travers la Turquie, car la stratégie du clan au pouvoir en Syrie est très claire : reprendre par la force un à un les foyers de l’insurrection et rétablir l’ordre, le même qui règne depuis plus d’un demi siècle en Syrie. -
DSK A L’UNIVERSITE DE CAMBRIDGE, LE RETOUR.
DSK A L’UNIVERSITE DE CAMBRIDGE, LE RETOUR.
Existe-t)il dans ce bas monde la possibilité d’un rachat, d’une repentance, d’une régénération, surtout lorsqu’on a été blanchi par la justice d’un pays qui ne plaisante pas avec les affaires de mœurs ? A voir les vociférations des quelques dizaines de manifestants devant les portes de l’université de Cambridge, on peut légitimement s’interroger.
Ainsi que le prévoyais il y a quelques semaines, DSK sera de plus en plus souvent invité à donner des conférences sur l’état de l’économie mondiale et sur les finances internationales pour la bonne raison qu’il est l’un des rares hommes sur cette planète à pouvoir le faire.
Je ne minimise guère sa lourde responsabilité morale dans l’affaire Diallo, mais quel que soit le blâme inséparable de cet acte inqualifiable, le procureur a abandonné toutes les charges et des enqu^tes plus poussées laissent espérer un déplacement de l’accusation vers d’autres. En termes plus clairs, il ne semble plus si évident que DSK soit l’accusé principal…
Mais revenons à des choses plus consistantes : DSK, régénéré, assume sa faiblesse passagère et remonte la pente. Ses compétences en matière économique et financière sont reconnues par tous. On murmure même que les grands de ce monde continuent de solliciter ses avis et conseils en toute discrétion. Et même dans la crise grecque, on lui aurait discrètement demandé son avis.
Un problème reste entier : DSK pourra-t-il un jour, proche ou lointain, revenir sur la scène publique ? C’est plus compliqué à prévoir, même si l’homme, encore relativement jeune, a de beaux jours devant lui. Chaque jour que D- fait, DSK médite sur ce qu’il a fait et sur sa propension à rechercher le sexe.
Mais fallait-il vraiment venir hurler sous les fenêtres de l’amphithéâtre de Cambridge ? Est-ce qu’un ancien professeur peut être banni ad vitam aeternam de l’alma mater qu’il a longtemps servi avant d’embrasser une carrière ministérielle ? Ce serait injuste et ce ne serait pas servir l’équité.
Je relève avec tristesse que pas un mot n’a encore été dit ni écrit sur le contenu même de la conférence. Alors que cela reste l’essentiel. L’information spectacle bannit les faits et se concentre toujours sur le parfum du scandale.
Que je sache, plus aucune charge ne pèse sur DSK dans l’affaire du Sofitel. L’homme se déplace librement, jouit de tous ses droits civiques, se rend où bon lui semble.
Les portes du repentir, largement ouvertes, lui seraient-elles obstinément fermées ? Quelle injustice, même si elle se veut juste et équitable !
Laissons cet homme se reconstruire.