Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vu de la place Victor-Hugo - Page 846

  • UN GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE EN FRANCE : AVEC OU SANS MARINE LE PEN ?

    UN GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE EN FRANCE : AVEC OU SANS MARINE LE PEN ?
    La campagne pour l’élection présidentielle semble entrer dans une nouvelle phase. Ce n’est pas encore la grande agitation car les porte avions ne sont pas encore en haute mer, mais on sent que les mouvements sont plus profonds et plus marqués.
    Il y a d’abord eu cette idée frappante émanant de François Bayrou sur le Made in France, le consommer français etc… Ce slogan, qui n’est pas inintéressant, a été repris par l’ensemble des candidats, des plus sérieux aux plus marginaux ou fantaisistes. Il semble répondre au danger de désindustrialisation qui frappe la France depuis les dernières années Chirac. Il semble que l’Europe ne se protège pas assez et subit de ce fait la concurrence de pays qui n’ont aucune législation sociale, aucune protection de la main d’œuvre, laquelle s’offre à bas prix et reste taillable et corvéable à merci. Ce qui est loin d’être le cas des travailleurs français, plus occupés que d’autres à faire grève, à occuper les usines et séquestrer même leurs dirigeants…
    Ne pensez pas que je reste indifférent aux affres d’une population qui craint de se retrouver au chômage, je comprends fort bien et en appelle à une action de l’Etat, tout en soulignant qu’il ne faut pas tout en attendre.
    Parallèlement à cette situation économique des plus inquiétantes, les partis se demandent de plus en plus ouvertement s’il ne conviendrait pas plutôt de construire un gouvernement d’union nationale, puisque aucun parti ne peut, à lui seul, redresser la situation. Je voudrais rappeler que j’avais été le premier à en parler dans notre journal mais que l’idée n’avait eu aucun écho.
    Aujourd’hui, on en reparle car la presse s’en est saisie. Mais une question se pose : faudra-t-il y intégrer Marine Le Pen ou quelqu’un d’autre de son parti ? Car, si vous adoptez le principe de l’union nationale, vous ne pourrez pas exclure près de 20% de la population.… D’un autre côté, les grands partis ne vont pas sagement accepter de gouverner avec un FN dont ils dénoncent les outrances et l’extrémisme depuis des décennies. A tort ou à raison, ce n’est pas mon affaire. Mais l’idée est elle simplement réaliste, sans même dire réalisable ?
    Voyez vous Marine, à la sortie du conseil des ministres, dire qu’il y a trop d’étrangers en France, que l’on dilapide les prestations sociales, qu’il faut favoriser les Français, que l’immigration est concomitante avec la délinquance, que les banlieues sont des zones de non droit, etc…
    Franchement, j’en doute fortement… Et je crois bien que c’est ce fait qui rend impossible la constitution d’un tel gouvernement. Il faudrait alors, pour y parvenir, un strict programme de gouvernement indiquant avec précision ce que les forces politiques entendent faire ensemble, mais aussi ce dont elles ne veulent à aucun prix.
    Mais il y a une autre difficulté, c’est que le FN, même séduit, craigne de perdre une partie de sa «pureté idéologique» et refuse de perdre de son crédit en se mêlant à des partis qu’il vilipende depuis des décennies. Souvenez vous la bande des quatre, dénoncée avec force par le président fondateur du FN…
    Non, cette voie me paraît impraticable, sauf si les autres partis sont assez adroits pour attirer les plus ambitieux du FN qui rêvent d’accéder au pouvoir, ce qui provoquerait une scission dans ce parti. Un affaiblissement en sortirait immanquablement.

    C’est compliqué, la politique. Un homme politique, aujourd’hui entièrement tombé dans l’oubli et qui avait songé jadis à se faire curé, l’avait dit : la politique, ce n’est pas la Loi et les prophètes…

  • L’ombre de la récession plane sur l’Europe

    L’ombre de la récession plane sur l’Europe

    Cette fois, c’est indéniable : la récession est à nos portes et ne nous lâchera pas avant des mois. Peut-être même tout le premier semestre 2012, dans la mesure où les mouvements erratiques de l’économie mondiale permet encore de faire des prévisions.

    La Suisse serait très bien inspirée à conserver au chaud sa monnaie, même si l’essentiel de son commerce se fait avec les membres de la zone Euro.

    Tous les économistes pointent du doigt la récurrence des récessions qui surviennent ) des intervalles de plus en plus courts, ce qui est un indicateur des plus inquiétants. Cela signifie aussi que nous parvenons pas à traiter les racines du mal et que nous ne pouvons agir que sur les effets, les causes nous échappant pour le moment.

    On est pris dans une sorte de spirale : la faiblesse de la gouvernance économique de l’Europe, voire son inexistence tout court, entraîne la méfiance des banques qui assèchent le circuit du crédit sans lequel les entreprises ne peuvent plus faire leurs investissements. En conséquence, c’est le ralentissement de la croissance et le chômage qui cela entraîne. Et qui dit chômage dit baisse de la consommation et du moral des ménages. Un véritable jeu de dominos.

    C’est un Noël maussade qui se prépare. Et j’oublie de mentionner les jeunes diplômés qui sont de plus en plus nombreux à chercher un premier emploi. A Paris, je me suis rendu dans un agence bancaire de grande importance. Il y avait deux stagiaires pour recevoir la clientèle et la plupart des services étaient désormais robotisés ou mécanisés, ce qui provoquait le désarroi de vieilles dames, incapables de s’en sortir avec toutes ces machines. Même pour faire un versement en liquide, c’est la machine qui s’en occupe. Et à la poste, c’est la même chose : même un envoi en recommandé pour un colis se fait par la machine.

    Où allons nous ainsi ? ET l’on s’étonne que la chômage s’accroisse indéfiniment…

  • L’Iran, les retrait des troupes US d’Irak et Israël

     

    L’Iran, les retrait des troupes US d’Irak et Israël

    Avez vous lu le long article paru en page 2 du Figaro d’hier ? Son auteur revient sur les changements impliqués par le retrait massif des Américains d’Irak. J’ai aussi suivi hier sur Al-Aabiya le discours en direct du Président Obama à Fort Bragg en Caroline du nord où il tirait les enseignements de cette guerre en Irak qui a duré 9 ans et changé le visage du Proche Orient.

    Mais l’article du Figaro met l’accent sur tout autre chose, et notamment les préparatifs israéliens, réels ou supposés, afin d’écarter la menace iranienne. On sent une relation établie entre la mise à l’abri des troupes US et l’imminence d’une attaque contre l’Iran qui ne pourra pas se venger en exerçant des représailles contre les soldats américains basés en Irak. Certes, il reste le Koweït et le Qatar, mais là les Américains peuvent mieux résister et développer de puissantes contre-attaques.

    Ce scénario rejoint les rumeurs publiées dans un journal britannique, généralement bien informé, selon lequel, des choses devraient se passer dans cette région du globe vers la mi janvier, date à laquelle le retrait US aura été achevé. L’espace aérien irakien sera moins bien verrouillé que du temps des Américains et certaines forces pourraient l’utiliser pour surprendre les Iraniens.

    L’article revenait aussi, en conclusion, sur la guerre de l’ombre qui se déroule en Iran même et qui a pris des formes multiples, dont la plus spectaculaire est cette série d’explosions dans des silos de missiles balistiques iraniens que ces derniers s’empressent désormais d’enterrer afin de les soustraire à d’autres attaques.

    Mais la question le plus brûlante est la suivante : s’agit-il d’une explosion (accidentelle ou criminelle) ou d’un réel bombardement, mais selon un mode non conventionnel, c’est-à-dire par des avions indétectables ? Au fond, c’est peut-être la leçon à tirer de ce drone abattu ou tombé de lui-même qui a pénétré sur 250 km en Iran avant d’être intercepté ou de tomber. Certains pensent qu’il s’agissait d’un test pour voir l’efficacité des contre mesures iraniennes, livrées par la Russie…

    Tout ceci est si compliqué, tellement plus que la recherche de la paix, une bonne fois pour toutes. Mais est ce encore possible ?