Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vu de la place Victor-Hugo - Page 843

  • LA SITUATION EN SYRIE : LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE DOIT REAGIR

    LA SITUATION EN SYRIE : LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE DOIT REAGIR

    En ce lendemain de Noël et pendant la fête de Hanoukka, on se dit, en écoutant les nouvelles et les bulletins d’information, que le monde ne change décidément pas : toujours autant de victimes innocentes et d’effusions de sang. Partout, des morts et des blessés : aux USA, toute une famille tuée près du sapin de Noël, en France, à Marseille, trois corps calcinés dans un véhicule, et ainsi de suite. Mais le plus grave, car le massacre se poursuit sur une grande échelle, c’est la Syrie.

    En effet, la communauté internationale ne devrait pas rester les bras croisés, la Ligue arabe n’est pas à la hauteur. Je l’avais auparavant félicitée pour sa courageuse décision, mais au fond, ce n’était qu’un leurre ! Un leurre car elle n’entreprend rien, ne bouge pas et attend que le régime syrien, capable de féroces répressions, s’amende de lui-même, se retire, fasse grâce aux citoyens, redevienne fréquentable… Ce qui est une impossibilité pure.

    Les dirigeants de l’opposition préviennent que des milliers de soldats s’apprêtent à donner l’assaut à un quartier de la ville de Homs, où se sont repliés les défenseurs du droit, alors même que les observateurs de la Ligue arabe arrivent. On peut dire qu’ils ont pris leur temps…
    Mais quel déséquilibre : envoyer des observateurs, mais pour observer quoi ? Que l’on massacre des gens presque désarmés, prêts à mourir pour leur liberté ? C’est un anachronisme révoltant, puisqu’on en est déjà à plus de 6000 morts, dont plus de deux mille soldats !

    Il faut une intervention militaire étrangère, ce qui était valable pour la Libye doit l’être pour la Syrie. Il faut une zone d’exclusion aérienne, il faut , par tous les moyens, empêcher durablement le mouvement des blindés.  La Syrie est entourée de voisins qui ne soutiennent pas le régime actuel. D’Irak, d’Israël, de Jordanie et de Turquie, des forces peuvent intervenir pour sauver des civils peu armés face à l’armée du régime. Il suffirait que Tsahal fasse monter vers les hauteurs du Golan moins de la moitié d’une division blindée pour fixer sur place l’essentiel de l’armée syrienne. Il suffirait aussi qu’un véritable embargo soit instauré sur les armes pour cette même armée, chargée de la répression, s’immobilise.

    Le monde libre devrait faire attention : le siège de Homs et l’assaut à venir ressemblent à la situation qui prévalait antan à Benghazi. L’Occident était intervenu et des dizaines de milliers de vies furent sauvées.

    Cette Ligue arabe devrait s’en souvenir. Si elle n’a pas le courage ni les moyens d’intervenir, qu’elle transmette au moins le dossier au conseil de sécurité de l’ONU.  Après tout, sa légitimité est au dessus de tout soupçon.

  • L’HOMELIE DU PAPE A LA VEILLE DE NOËL A ROME

    L’HOMELIE DU PAPE A LA VEILLE DE NOËL A ROME

    Si un homme venu d’une autre galaxie scrutait les gens qui se pressent dans les magasins d’alimentation et de cadeaux en tous genres à l’occasion de Noël il aurait peine à croire que la commémoration de cette fête, originellement si religieuse, avait pour objet principal la naissance de Jésus, censé apporter à l’humanité paix et justice, sans oublier le rachat de ses péchés.

    Ce martien serait d’avis que ce sixième de l’humanité (les chrétiens sont un peu plus d’un milliard) nage encore dans le paganisme et ne révère qu’un Dieu, celui de la consommation. Mais l’homélie bienvenue du pape Benoît XVI est venue opportunément remettre les choses à leur vraie place. Le pape a appelé les âmes dont il a la charge à plus de simplicité et d’humilité et à rechercher la paix.

    C’est un message qui correspond bien aux origines mêmes de cette fête qui a connu bien des mutations et surtout qui fut, aujourd’hui encore, instrumentalisée à des fins commerciales. Ceci n’est pas une condamnation du bien vivre, de partager et d’aider les autres. Non point. C’est simplement un recentrage : les Chrétiens, le pape vient de le leur rappeler, doivent se réjouir à l’occasion de leur fête et non point subvertir la solennité religieuse pour faire bombance. Il faut respecter les priorités. D’abord le recueillement, le retour en soi, la teshuva, et ensuite les agapes.

    Dans cet appel du pape, qui est dans son droit et dont c’est le devoir d’agir ainsi, je retrouve les impératifs de la vieille éthique biblique : aider, partager, secourir ceux qui sont dans le besoin et qui sont, comme nous, faits à l’image de Dieu.

    J’apprends que le Secours catholique a organisé sur cinq bateaux mouches un beau réveillon pour des gens en difficulté. C’est très bien et cela me rappelle une légende talmudique qui souligne que toute fête, toute célébration, toute commémoration comprenant un banquet doit associer à ses réjouissances des pauvres et des nécessiteux : n’est-ce pas la meilleure loi qui soit contre l’exclusion, si répandue, hélas, ces dernières années ? Ce même passage talmudique va jusqu’à reprocher au patriarche Abraham de ne pas avoir invité suffisamment de pauvres et d’indigents lors de la circoncision de son fils d’Isaac… C’est dire ! Or, un tel patriarche est réputé pour avoir offert gracieusement le gîte et le couvert aux voyageurs venus de partout… C’est dire, l’importance du partage et de la générosité.

    Avec la lecture hier des chapitres de la Genèse sur l’histoire de Joseph en Egypte, nous constatons que les cycles économiques vont et viennent. Aux années d’abondance succèdent parfois des années de famine, la croissance exponentielle peut fort bien, hélas, être suivie par le marasme économique. Et c’est justement ce qui frappe le monde civilisé depuis quelques années. Et apparemment, ce n’est pas fini. On peut se référer à mon long article d’hier consacré à l’histoire de Joseph dans la Genèse et aux lumières de Hanoukka (et justement le pape a allumé une bougie hier pour appeler enfin à la paix).

    D’où la nécessité de redonner à de telles fêtes comme Noël et hanoukka leur sens originel. Les cadeaux et les bons repas (qui ne me laissent jamais indifférent) ne viennent qu’après. Et en tout état de cause, ils doivent être partagés avec les autres. Tous les autres.

  • 'AVENTURE DE JOSEPH DANS LE LIVRE DE LA GENESE A LA LUMIERE DE HANOUKKA

    L'AVENTURE DE JOSEPH DANS LE LIVRE DE LA GENESE A LA LUMIERE DE HANOUKKA.

    POUR NOS FRERES CHRETIENS QUI FETENT NOËL CE SOIR
    Je n’ai pas encore eu le temps de vous parler de hanoukka, le fête des lumières, qui est probablement à l’origine de la fête des lumières de Lyon. Mais en plus, ce samedi, outre les quatre bougies de hanoukka (4 sur 8), on a lu à la synagogue du Centre communautaire (l’oratoire le plus marocain de Paris) l’épisode de Joseph, ce fils de Jacob / Israël, vendu par ses frères comme esclave à des Ismaélites, devenu l’intendant du chef des eunuques de Pharaon et jeté en prison parce qu’il refusait de se livrer à la débauche avec la femme de son maître… Mais comme il était expert en matière d’interprétation des rêves, il sauve le grand panetier et le grand échanson, ce dernier se souviendra de lui et le recommandera au pharaon……

    Ce qui frappe dans toute cette affaire, c’est la concomitance de plusieurs choses : l’Egypte, omniprésente dans ces chapitres de la Genèse (alors qu’elle occupe notre actualité depuis des mois), la crise économique que nous traversons (et le livre de la Genèse qui nous parle de la famine en Egypte) et le grand Joseph qui découvre pour nous les cycles économiques (expansion, régression, croissance et décroissance).

    Lire la suite