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Vu de la place Victor-Hugo - Page 859

  • Eva Joly devrait se retirer

    Eva Joly devrait se retirer

    Même s'ils ne le disent pas en public, les écologistes se mordent les doigts d'avoir propulsé une personne comme cette ancienne juge à se porter candidate à la présidence de la République. Elle ne faisait même pas 0,3% dans les sondages et elle s'est permise de dire avec son accent inimitable qu'elle n'était pas certaine de voter pour François Hollande au second tour… Peut-être pensait-elle dans son abyssale naïveté qu'elley serait elle-même face à Nicolas Sarkozy et qu'elle voterait pour elle-même. Quelques camarades écologistes se sont tout de même chargés de l'éclairer sur la réalité.

    Décidément les écologistes n'aont pas de chance avec leurs candidats. Je prédis sue Joly Eva n'ira pas jusqu'au bout et que c'est son concurrent moins heureux qui ira au feu.

    Une telle erreur de casting est à peine imaginable. Quand je regarde la canidate, quand je l'entends, quand je fixe ses lunettes, c'est assez incroyable tant c'est impressionnant. Mais je ne vous dirai pas quoi, car vous l'avez deviné.

  • La Syrie, l’Egypte, la Libye et le Yémen

    La Syrie, l’Egypte, la Libye et le Yémen

    On aura deviné d’emblée le point, le dénominateur commun à ces pays arabo-musulmans : leurs dirigeant sont soit partis, soit en passe d’être déchus. L’Egypte suscite en nous des inquiétudes spécifiques car il y a un effet de levier qui risque de déstabiliser toute la région, en raison de l’importance de ce pays et de la place qu’il occupe au sein du monde arabe. C’est dire la préoccupation des Occidentaux, notamment des USA, hantés par le cauchemar iranien : chaque fois que de masses arabes vociférâtes sont signalées quelque part et réclament le départ de leurs dirigeants, Washington y voit un risque majeur, celui d’une république islamique à l’iranienne ?

    Le discours du maréchal Hussein al-Tantawi, dit el Mouchir, n’a rien résolu car les Egyptiens ne le croient pas. Du reste, jamais l’armée ne se laissera déposséder de son pouvoir. Cela a toujours été la règle depuis la chute du roi Farouk et la prise du pouvoir par le général Naguib, et plus tard, par les jeunes officiers libres de Gamal Abd el Nasser. C’est ainsi et cela ne changera pas. Il faut donc surveiller les bords du Nil comme on surveille le lait sur le feu.

    En Syrie, la situation est nullement comparable à quoi que ce soit d’autre : voici un régime qui, dès sa naissance, s’est protégé de tout, écrasant sans le moindre scrupules tous ses ennemis potentiels, réels ou imaginaires. Un régime, minoritaire dans son propre pays et ayant fait de l’occupation de son petit voisin libanais un modèle de politique étrangère et du soutien à des terroristes son moyen d’agir de prédilection. Bref, un clan qui a un pays et une armée. Le problème, aujourd’hui, est que le peuple se soulève mais aussi que les alliés d’hier (ce brave M. Erdogan qui n’en finit pas de revenir su sa gravissime erreur d’appréciation) se détournent des maîtres de Damas. Même la Chine et la Russie ne pourront faire le mur indéfiniment et Bachar doit affronter désormais de plus en plus de défections de son armée.

    La Libye semble sur la bonne voie, dans la mesure où tout est à refaire mais que les ressources pétrolières sont là pour répondre aux besoins. Il faudrait simplement que les arsenaux de Kadhafi fussent mieux surveillés car j’ai vu hier sur al-Arabiya un long reportage faisant état de l’inquiétude grandissante des voisins (Algérie, Tchad et Niger) lesquels appréhendent que des missiles soient entre les mains d’Al Quaida au Maghreb islamique, mettant en péril la sécurité des avions de ligne… C’est très grave. Le journaliste évoquait aussi les kidnapping d’Occidentaux, véritables fonds de commerce des terroristes…

    Au Yémen, depuis hier, une éclaircie semble apparaître, si toutefois le président Salah s’en va vraiment.


    Quelles leçons devons nous tirer de tout cela ? Le monde arabo-musulman bouge, il s’occupe enfin de ses propres affaires au lieu de les occulter, comme il le fit durant plus d’un demi siècle. En faisant de la cause des Palestiniens une cause primordiale de leur politique, délaissant le développement et la démocratie chez eux.

    Nous devons nous attendre à tout, un printemps qui se prolonge en un été doux et ensoleillée, ou un automne virant à l’hiver rigoureux. Incha Allah !

     

  • La victoire (posthume) de Hosni Moubarak

    La victoire (posthume) de Hosni Moubarak

    Mes lecteurs habituels savant ce que je pense du président Moubarak. Ce ne fut pas, certes, un grand démocrate, mais il a su tenir l’Egypte dans le chemin de la paix et de la prospérité économique, du moins relativement parlant. Mais surtout il a rallié le camp occidental, muselant les islamistes qui sont à l’origine des troubles actuels et fait la paix avec Israël, sous la houlette des Etats Unis. Ce qui lui a valu ramené des milliards de dollars et une place enviée sur la scène internationale. Par exemple, la présidence du cercle l’Union de la Méditerranée. La lune du miel fut telle que la France a tout fait pour que l’ancien ministre de la culture d’Egypte devienne le Directeur général de l’UNESCO. On dit même qu’un important conseiller de l’Elysée aurait écrit une tribune que le candidat égyptien aurait fait paraître sous sa signature dans un grand journal du soir…

    Le problème, ce sont les aspirations légitimes des peuples pris dans ce fameux printemps arabe qui atteint ses limites. Et on le voit de façon tragique depuis deux jours où la place Tahrir au Caire est jonchée, hélas, de morts et de blessés.

    Le président Hosni Moubarak doit savourer sa revanche face à ceux qu’il avait promus et qui n’ont pas hésité à le faire comparaître, alité, comme une véritable victime expiatoire, simple bouc émissaire, dans l’espoir de calmer la virulence de la contestation. Et cela n’a pas suffi car les mêmes hommes sont restés au pouvoir, les mêmes méthodes, les mêmes moyens. Et la même issue : si vous lâchez prise, ce sont les islamistes qui raflent la donne. Et vous remplacerez une dictature par une autre qui se par des vertus de la religion.

    Un peuple, une culture, une civilisation, peuvent-ils renouer avec la tradition démocratique après un simple coup de baguette magique ? Ne faut-il pas des années, voire des décennies d’apprentissage, pour parvenir à ce résultat qui a fait de la civilisation judéo-chrétienne un modèle inspirant les constitutions du monde entier ? L’Occident peut, lui, se réclamer du Décalogue et de la règle de l’ordre de Saint Dominique. ET ce n’est pas le cas de tout le monde. Si l’on ne réussit pas à rapprocher les cultures, on ne pourra pas éviter le clash des civilisations, si cher à qui vous savez.