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Vu de la place Victor-Hugo - Page 906

  • Le gouvernement syrien, aux abois…

    Le gouvernement syrien, aux abois…

     

    Ce matin, j’ai un peu hésité avant de choisir définitivement mon sujet : devais-je poursuivre l’interminable feuilleton de l’affaire DSK qui, je l’espère de tout cœur, se clôturera par l’abandon des poursuites ? Devais-je m’attarder sur le crise de la zone Euro ? Ou revenir à la Syrie dont les forces de sécurité, déguisées en manifestants, s’en sont pris aux représentations diplomatiques de la France et des USA, accusés d’ingérence dans les affaires intérieurs du pays, suite à la visite solidaire des deux ambassadeurs à Hama ?

    Des émeutiers fortement remontés contre les deux ambassades ont attaqué (le mot n’est pas trop fort) les locaux et les agents, violant ainsi les règles internationales qui font obligation à tous les pays signataires de la charte de l’ONU de veiller à l’immunité diplomatique et à l’extraterritorialité des légations étrangères sur leur sol. Une fois de plus, les Syriens n’ont tenu compte de rien. N’ont-ils pas, il y a plusieurs décennies, méprisé les lois en initiant, voire en organisant l’assassinat de l’ambassadeur français à Beyrouth, M. Delamare ? A un moment où les forces syriennes faisaient la loi dans tout le Liban, l’ambassadeur fut tué à 50 m à peine d’un barrage syrien : est-il concevable que cette exécution ait pu avoir lieu sans la complicité active, ou simplement l’assentiment, des Syriens ? Les assassins ne furent jamais retrouvés et la France dut, sous le régime socialiste de François Mitterrand prendre, des mesures de représailles contre les Syriens… Mais cela n’a pas suffi.

    Certaines âmes charitables pourraient s’offusquer de la franchise de quelques uns de nos propos. Mais le monde a changé. Les réseaux sociaux ont révolutionné la donne. Cela va encore plus loin que la famesue métaphore allemande Der Flügelschlag eines Schmetterlinges in Japan… Même les populations arabes que l’on croyait endormies et anesthésiées sous cette chape de plomb de leur culture et de leurs régimes tyranniques, se sont brusquement réveillées. Et c’est justement ce qui se passe actuellement en Syrie. En organisant cette attaque contre deux légations importantes, le clan Assad a commis un acte grave, il a atteint le point de non retour car les USA, par la voie de Me Hillary Clinton, ont littéralement dit que Assad n’est pas indispensable et que son pays n’investit nullement en lui. Voici un langage fort peu diplomatique, le seul que le régime baassite de Damas puisse comprendre…

    Comment ne pas avoir prévu une telle réaction ? Il y a fort à parier que Bachar va constituer un trio avec aux deux autres chefs d’Etats arabes qui ont dû on devront trouver un point de chute, Kaddafi et Ben Ali…

    Nous avons des inquiétudes quant à la poursuite de ces événements hâtivement, trop hâtivement, baptisés printemps arabe. Comme l’écrivait jadis Aristote dans son Ethique à Nicomaque, repris, entre autres, par Fr Nietzsche, une hirondelle ne fait pas le printemps. Il suffit de voir ce qui se passe en Tunisie et en Egypte…

  • Vers un dialogue national en Syrie?

    Vers un dialogue national en Syrie?

    On a tous entendu à la radio que le vice président syrien semble faire un pas en direction des insurgés révolutionnaires dans ce pays en prônant une transition démocratique vers le multipartisme et la démocratie. Il y a donc à Damas une tentative de dialogue, mais en même temps, les chars de l'arméee ratissent et arrêtent les opposants qui seraient déjà plus de 15 000 derrière les barreaux. Sans parler des morts qui avoisinnent les 2000. C'est une catstrophe.

    Je doute que le clan au pouvoir veuille lâcher du lest. Il est vrai qu'il n'a pas plus le choix, mais les durs du régimepeuvent toujours faire un coup de force, couper le pays du reste du monde et mener à bien une répression à plus grande échelle encore.

    Cette fin du régime syrien était prévisible: à faire la guerre durant plus de cinquante contre n ennemi imaginaire pour confisquer les droits les plus élémentaires du peuple, on courait le risque de se trouver confronté à un soulèvement armée des citoyens.

    En fait, le régime ce qu'il a semé. En espérant cependant que la sagesse finissa parl 'emporter

  • LES SOLDATS SYRIENS FACE A LA REPRESSION : TUER OU ETRE TUE !

    LES  SOLDATS SYRIENS FACE A LA REPRESSION : TUER OU ETRE TUE !

    Ce qui était largement prévisible a fini par se produire : devant la sanglante répression que le clan d’el-Assad fait subit au peuple syrien en révolte, des soldats commencent à déserter en nombre sans cesse croissant. Le problème est que ceux d’entre eux qui hésitaient à tirer sur les manifestants, voire refusaient de le faire, étaient promis à une mort certaine. Décidément, rien n’arrêtera l’implacable volonté de puissance d’un clan qui s’accroche au pouvoir de toutes ses forces.

    Le plus tragique est que les tyrans ne se sont pas encore rendus compte que les temps avaient changé. Du temps du père et de l’oncle de Bachar, on pouvait massacrer et faire ce qu’on voulait. Le terrorisme d’Etat de la Syrie et sa capacité de nuisance étaient tels que nulle puissance, pas même les USA, ne voulaient se confronter à un tel adversaire qui ne reculait devant rien. Aujourd’hui, le printemps arabe mais surtout les réseaux sociaux ont radicalement changé la donne. Or, continuer à réprimer de manière sanglante ne sert plus à rien et ne fait qu’élargir le fossé de sang qui sépare le clan au pouvoir de son peuple. Lorsque Ehoud Barak, ministre israélien de la défense, dit que les jours d’Assad sont comptés, il ne fait qu’énoncer une évidence. En outre, il y aura sûrement dans les semaines qui viennent, une inculpation du Tribunal Pénal International.

    LA Syrie est seule et isolée ; sur le terrain, elle ne se prévaut plus que de deux alliés, l’Iran et le Hezbollah. A l’ONU, la Chine et la Russie la soutiennent du bout des lèvres pour rairons économiques… Mais cela ne va pas durer, face au nombre de morts qui augmente. Mais ce qui frappe le plus l’observateur extérieur, c’est le silence du monde arabe, même dans des pays qui ont vécu ce fameux printemps dont on se demande s’il aura un lendemain, un avenir… Seule la Turquie dont l’opportuniste et bouillonnant Premier Ministre avait enfin compris qu’il s’était trompé en échangeant la proie pour l’ombre, quittant Israël pour se rapprocher d’amis douteux, en l’occurrence l’Iran et la Syrie.

    L’OTAN bombarde la Libye et va dans les semaines qui viennent assister à la chute du colonol Khadafi. Et pourquoi donc  Bachar bénéficie-t-il d’un traitement de faveur ?