Vers la fin du célibat des prêtres ?
Peut-être pas, car «notre sainte mère l’Eglise» en a vu tant d ‘autres ! En revanche, la charge menée par près de 150 professeurs de théologie dans les pays germaniques (Allemagne, Suisse, Autriche) risque de faire mal. De quoi s’agit-il ?
Une importante publication de Munich, la Süddeustche Zeitung vient de publier un véritable brûlot qui s’alarme de plusieurs choses : la baisse des vocations, le discrédit subi par le clergé catholique en raison de certains scandales pédophiles, la détresse de certains hommes obligés de vivre clandestinement leur sexualité, tiraillés qu’ils sont entre leur nature humaine et leurs vœux de se consacrer à l’Eglise… Tous ces éléments jouent en faveur d’un assouplissement de la règle monacale.
Que va faire le Saint Siège ? Je doute fort que l’on abolisse le célibat, même à la carte, car cela créerait un clergé catholique à deux vitesses : les prêtres mariés d’une part ceux qui ne le sont pas ni ne veulent l’être, d’autre part. A terme, cela pourrait conduire à uns scission, comme jadis avec l’église protestante et réformée. Certaines de leurs ouailles opteront pour les néologues et d’autres manifesteront une sensibilité plus conservatrice.
Les signataires de la lettre ouverte demandent aussi l’ordination d’hommes mariés ou qui l’ont été, ce qui rejoint la revendication fondamentale qui précède.
Je pense que l’Eglise va temporiser, ne va pas légiférer dans la précipitation. Certes, à l’origine, lorsque le christianisme fit ses tout premiers pas, de nombreux ecclésiastiques étaient aussi des pères de famille et pas uniquement des père de leur ecclesia.
Cela reste, cependant, une chaude alerte pour l’Eglise.