c est assez incroyable. vous etes a Eilat et vous scrutez a la jumelle a une encablure le palais du roi Hussein et de son fils le roi Abdallah II a Aqabq. Vous montez dans le bateau et en peu de temps d est le frontiere naritime egyptienne. en face, c est l Arabie saoudite. je vous raconterai tout cela plus tard.
Vu de la place Victor-Hugo - Page 976
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Croisiere sur la Mer Rouge
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Le soudain appétit de liberté et de démocratie des pays arabo-musulmans
Le soudain appétit de liberté et de démocratie des pays arabo-musulmans
Ces révolutions qui font chuter les régimes corrompus et autocratiques arabes comme des dominos adossés les uns aux autres sont trop proches de nous, font encore trop partie de l’actualité brûlante, pour qu’on puisse les analyser en profondeur, faute de recul ! Il faudra attendre des années pour que des historiens nous expliquent avec la distance qui s’impose face aux événements qui se déroulent sous nos yeux ce qui s’est réellement passé : quelles furent les causes, quels furent les effets et comment tout ceci s’est enchaîné au point de faire chuter et partir des autocrates qui semblaient indéracinables.
Ayant suivi, incrédule, tous ces événements sur les télévisions arabes d’al-Djazira et d’al-Arabya, je puis dire que d eux phrases ont, d’un bout à l’autre du monde musulman, marqué le tempo de ces soulèvements sans chef ni programme, exception faite de ces deux slogans scandés partout dans ce monde là, des jours et des nuits durant :
a) al-schaab yourid soukout al-niddam =le peuple veut la chute du régime
b) et thawrat al-chabab= la révolution de la jeunesse
ces deux slogans, simples en apparence, devraient faire réfléchir les prochains dirigeants sur la liste : l’Iranien Ahmaninedjad et le libyen Kaddafi. Je me demande vraiment où ces deux là pourront-ils demander l’asile politique puisque aucun Etat arabe, libéré des affres de la tyrannie, ne voudra les accueillir et que leurs ennemis d’hier ne songeront pas à les sauver…
Cette révolution, de quelle nature est-elle ? Politique, sociale, libertaire. Son essence est fondamentalement démocratique. Je pourrais presque écrire cet article en arabe tant les mots maintes fois entendus me reviennent à l’esprit : al-qanoun al-assassi (la loi fondamentale) disent tous les débatteurs invités sur les chaînes de télévision… Curieuse révolution qui se jette dans les bras de la pensée occidentale et en reprend les valeurs. Alors qu’ ces mêmes radios et télévisions vilipendaient al-gharb, l’Occident…
Le second d’Oussama Ben Laden, qui est un Egyptien, avait l’air bien seul en égrenant les quatre points qui séparent, à ses yeux, la vraie révolution islamique du bouleversement qui se déroule sous ses yeux dans son pays natal.
Il faudrait à présent que, débarrassées de la chape de plomb qui pesait sur elles, les masses arabes fissent le second pas, celui en direction de la révolution authentiquement culturelle, une sorte de critique des tradition religieuses que les anciens régimes les ont empêché de faire pour mieux les maintenir sous leur domination politique et religieuse. Et par là même, ces masses rattraperont les retards accumulés durant de si longues années. Le statut de la religion et celui de la femme ne seront plus les mêmes et ainsi il n y aura plus de choc de cultures.
Je sais, c’est une vue de l’esprit : mais qui aurait pu prévoir cette déferlante il y a seulement 10 semaines !! Les Arabes disent al-sabr maftah al-Faradj. Attendons et espérons.
Je pars demain pour me reposer sur les bords de la Mer Rouge. Si j’en ai le courage, je referai un saut à Pétra à partir d’Eilat afin de voir quelle est la température à Amman et en Jordanie en général. Entre-temps, bonne semaine et à bientôt : ila al-likaa…
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Une provocation iranienne au canal de Suez ?
Une provocation iranienne au canal de Suez ?
Le Figaro d’hier consacrait deux articles à cette question : deux navires de guerre iraniens se préparaient à franchir le canal de Suez et à croiser au large des côtes israéliennes, après avoir stationné face aux côtes libanaises… Pourquoi une telle bravade, et qui plus est, avec des bâtiments de guerre presque obsolètes au point d’en faire la proie facile d’un coup de main de Tsahal et de son heyl ha-yam ?
Le régime des Mollahs semble être aux abois, tant à l’intérieur où il est largement contesté qu’à l’extérieur où il est très vulnérable, surtout après la destruction mystérieuse de ses missiles balistiques, qui le laisse sans défense véritable face à d’éventuelles agressions aériennes.
En proie à de telles faiblesses, le régime a voulu montré au monde arabe secoué par d’incroyables soulèvements qu’il avait encore assez de force pour se poser en défenseur de la cause palestinienne face à Israël… C’est ainsi qu’il aurait promis aux Syriens de stationner en permanence face à leurs côtés pour intimider Tsahal.
En s’exposant ainsi, le régime iranien espère susciter une réaction violente de la part des Israéliens, ce qui lui permettrait de se poser en victime héroïque et de réaliser surtout l’union nationale, envers et contre tout. Quiconque oserait s’opposer au régime alors que la patrie est attaquée passerait irrémédiablement pour un traître Le second article du Figaro souligne très justement la nécessité de ne pas tomber dans ce piège de la provocation…
Souvenons nous de ce qui s’est passé lorsque le Hezbollah a attaqué une patrouillé israélienne à la frontière, emportant avec lui deux soldats grièvement blessés qui furent rendus dans des cercueils bien plus tard. Or, à ce même moment, le monde entier avait les yeux braqués sur l’Iran, l’ONU était mobilisé et s’apprêtait à voter des sanctions…
C’est alors que commença la guerre contre le Hezbollah qui dura des semaines, monopolisant l’attention des media du monde entier.
C’est dire combien il faut éviter de tomber dans le piège tendu.