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Vu de la place Victor-Hugo - Page 979

  • Le parlement iranien , hystérique face aux opposants

     

     

    Le parlement iranien , hystérique face aux opposants

     

    Cette fois ci, c’est indéniable : le pouvoir iranien est aux abois. A preuve l’interview du président Ahmaninedjad qui reconnaît que le mécontentement des gens gagne de l’ampleur. Mais au lieu de changer de politique et de libéraliser le régime il parle de ceux qui balancent de la poussière en direction du soleil (lui, peut-être ?) mais qui courent le risque de voir cette poussière rentrer dans leurs yeux… Curieuse métaphore qui me fait penser à une autre image orientale, tirée cette fois du Talmud, que le président iranien ne connaît évidemment pas : quand on crache sur beaucoup plus élevé que soi on court le risque de voir son crachat retomber sur sa figure…

    On en est là, hélas ! A la suite des manifestations de plus en plus violentes à Téhéran et à Ispahan, le pouvoir se radicalise, voire fait preuve d’hystérie. Les députés ont, en pleine séance du Majlis, demandé ni plus ni plus moins la pendaison des deux leaders de l’opposition iranienne, Moussawi et Karoubi, comme si ces deux hommes étaient responsables, à eux seuls, de la vague de mécontentement qui traverse le pays.

    Une fois n’est pas coutume, le président US a bien réagi en mettant en garde le pouvoir dictatorial iranien qui entend gouverner le pays contre son peuple. Il a donc appelé les Iraniens à renforcer leur opposition et à se débarrasser d’un régime qui n’hésite pas à faire couler le sang de ses nationaux.

    Décidément, ce monde arabo-musulman nous réserve bien des suprirses : on le croyait prostré dans une résignation fataliste et voilà qu’il se débarrasse, sans hésiter, de deux gouvernants… On signale aussi des troubles persistants à Bahrein, il n’est pas jusqu’à la Libye qui ne soit touchée. Enfin, on nous dit que des blogueurs marocains s’agitent et entendent revendiquer des libertés politiques dans le royaume…

    Mais la triste palme appartient au régime des Mollahs qui préconisent dans l’enceinte de leur parlement (et la séparation des pouvoirs ?) de pendre deux leaders de l’opposition dont un ancien Premier Ministre de l’ayatollah Khomeini… Décidément, la révolution dévore aussi ses enfants…

  • Marine Le Pen, l’immigration et la Tunisie

    Marine Le Pen, l’immigration et la Tunisie

    Moins de vingt quatre heures après ce fameux débat annoncé à grand renfort de publicité sur BFM TV entre Me Le Pen et M. Mélenchon, un nombre impressionnant de Boat people venu de Tunisie a débarqué sur l’île de Lampedusa qui ne compte que 5000 résidents. Eh bien, le même nombre de réfugiés tunisiens, réfugiés économiques, a débarque d’une Tunisie, distante seulement de 130 km, donnant ainsi raison à la nouvelle présidente du Front National .

    La situation est si préoccupante que les Italiens ont proposé (sic) d’envoyer sur le sol tunisien leurs propres policiers pour établir un contrôle étanche, ce que les autorités locales ont bien évidemment refusé…

    Les avis divergent quant à l’appréciation de cet événement : tout d’abord, l’Italie a demandé l’aide de l’Europe et parle même d’une catastrophe humanitaire ! D’autres pensent que les nouvelles autorités tunisiennes, se sentant impuissantes et débordées, ont lassé faire, espérant ainsi extorquer aux Européens des aides d’urgence. L’appel a été entendu puisque même les autorités françaises ont autorisé , voire stimulé le retour des touristes sur les plages. C’est que 350 000 personnes menaçaient de débarquer en Europe… Ces mêmes personnes que l’arrêt du tourisme a condamné aux chômage.

    Il est vital que ces nouveaux gouvernements réorganisent l’économie de leurs pays respectifs et fixent sur place leur nationaux. Que se passerait-il en Egypte si des milliers d’Egyptiens traversaient la frontière avec Israël pour y trouver du travail et de meilleures conditions de vie…

    Marine Le Pen se voit donc conforté dans ses positions au vu de ce qui se passe à l’extrême sud de notre continent. En d’autres termes, il n’est pas normal que des pays entiers ne puissent plus assurer la bonne marche économique de leurs concitoyens.

  • La turquie, un modèle ?

    La turquie, un modèle ?

    Suivi ce matin aux aurores sur France 24, l’interview d’une spécialiste de la Turquie, Madame Dorothée Schmidt qui devait répondre à la question suivante ; suite aux événements dramatiques survenus dans le monde arabe, la Turquie peut-elle constituer un modèle à suivre par ces pays ayant recouvré leur liberté ? Est-elle un modèle illustrant la compatibilité entre islam, démocratie et prospérité économique ?

    La réponse, très motivée à toutes ces questions, fut, comme on pouvait s’y attendre, fort prudente, voire très réservée. Non, la Turquie n’est pas un modèle, loin de là, elle essaie depuis quelque temps de profiter de la faiblesse de l’Egypte, de l’effacement de l’Arabie Saoudite et frappe désespérément à l’huis de l’Europe qui se refuse à lui ouvrir.

    Madame Schmidt a recensé les différentes tentatives vaines, hélas, de la Turquie pour s’imposer dans son environnement régional, détrôner les puissances arabes et se prévaloir, aux yeux des masses arabes, comme le porte étendard de cette religion dans le Moyen Orient. La spécialiste a même dressé la liste de tous ces essais manqués :

    1/ La Turquie de M. Erdogan a tenté de prendre place dans le contexte libanais mais son intervention, trop faible et dépourvue de discernement, a fait long feu.

    2/ Elle a tenté de s’entremettre dans la crise iranienne sans plus de succès, les puissances européennes, sans même parler des USA, n’ont pas voulu examiner sérieusement sa médiation, rendant très furieux le Premier Ministre turc. Il a voulu jouer dans la cour des grands, probablement pour des raisons électorales.

    3/ Elle a voulu s’entremettre entre Israël et la Syrie, sans plus de succès.

    4/ Elle a joué son va tout dans l’affaire de Gaza et a essuyé un échec total, encore plus retentissant que dans ses précédents essais. Au lieu de réagir avec diplomatie et de tenter de recoller les morceaux, elle a provoqué une rupture brutale qui n’arrange rien.

    5/ Enfin, M. Erdogan fut le seul leader musulman a réclamer publiquement le départ de M. Moubarak, grand homme d’Etat auquel même M. François Fillon a rendu hommage pour son courage et son effacement volontaire.. La haute hiérarchie militaire égyptienne a très peu goûté cette initiative intempestive.

    Tel est le résumé de ce focus de France 24 ce matin. Mais même l’armée turque s’efface progressivement car le gouvernement islamiste l’a privée de son allié stratégique, Israël. Or, cette armée est la garante de l’idéologue d’Ataturk, le père de la Turquie moderne…

    Au fond, la Turquie avance à tâtons, dans l’obscurité, se cherchant vainement un débouché, un ersatz à l’adhésion à une Europe qui ne souhaite pas l’intégrer. Qui a tort, qui a raison ? D- seul le sait.