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Vu de la place Victor-Hugo - Page 989

  • LES ÉLECTIONS AU SUD SOUDAN

    LES ÉLECTIONS AU SUD SOUDAN

     

    Enfin, ces élections ont lieu sous l’œil vigilant des observateurs internationaux. Elles ont commencé hier, dimanche et les résultats complets et définitifs ne seront connus que dans un mois, vers le 15 février. Sauf imprévu grave, le résultat devrait être la partition du Soudan : au nord l’écrasante majorité des musulmans et au sud une population de chrétiens et d’animistes.

    C’est toujours triste de voir un pays qui se divise, après s’être fait la guerre pendant plus de 25 ans. Mais si la paix est à ce prix, il n’y a pas lieu d’hésiter.

    Et en tout état de cause, cette question de la partition d’un Etat majoritairement musulman, a énormément préoccupé les télévisions arabes, tant al-Djazira que Al-Arabiya. Depuis des semaines, ce sont des heures d’émissions où sont interviewés les leaders des deux camps. Avant-hier, j’ai regardé pendant près d’une demi heure, l’interview du président Omar El Béchir qui s’est voulu rassurant et confiant. Certes, il ne se fait guère d’illusions sur le résultat du vote et sait pertinemment bien que ce sera la partition (al-ifraq).

    Ce qui m’a frappé dans toute cette affaire qui reste unique puisque c’est la première fois depuis longtemps qu’un Etat africain se scinde en deux, c’est le sentiment de soulagement des gens du sud, les chrétiens, enfin assurés de prendre en main leur avenir… Mais le plus gros reste à faire : comment délimiter les frontières de ce nouvel Etat ? Comment répartir les gisements de pétrole et de matières premières ?

    Espérons que cette partie de l’Afrique fasse preuve de maturité et de savoir faire pour gérer les difficultés sans effusion supplémentaire de sang.

    Je n’oublierai jamais le témoignage d’un homme au visage ravagé qui disait que depuis son plus jeune âge (5ans) il n’avait connu que des situations de guerre. Et que désormais, il ne souhaitait qu’une chose : vivre en paix.

     

     

  • La mort des deux otages français hier au Niger

    La mort des deux otages français hier au Niger

     

    C’est une tragédie qui ne fait hélas que commencer. Comme on l’écrivait hier, la France est ciblée par les terroristes en raison de son combat déterminé contre certains extrémistes bien définis et que tout le monde connaît. Le fait même que seuls les deux jeunes Français aient été enlevés en plein centre de Niamey dans un restaurant à la mode, prouve que le combat sera sans merci. Cela prouve aussi que les pays africains ne peuvent plus assurer la sécurité, ni dans leurs capitales respectives, ni même à leurs frontières, devenues de véritables passoires.

    Et encore, si les terroristes preneurs d’otages ont été interceptés à deux reprises, c’est tout simplement parce que les forces française stationnées au Tchad voisin ont été alertées en temps réel et se sont immédiatement portées au combat. Sinon, les otages seraient déjà entre les mains de leurs ravisseurs dans un sanctuaire aux confins du Mali et de la Mauritanie.

    Deux beaux jeunes gens dont l’un devait se marier la semaine prochaine avec une fiancée nigérienne qui avait, la malheureuse, lancé un appel aux ravisseurs, lesquels sont évidemment restés sourds à sa demande…

    Que devons nous faire ? Est ce que cette région frontalière sub-saharienne va devenir un immense Afghanistan pour les Occidentaux et le monde libre ? Faudra-t-il y faire le gendarme, suite à l’incurie et à l’impéritie de tous ces Etats ?

    Quand voit ce qui se passe en Algérie au moment même où nous écrivons, on se pose des questions angoissantes : sachons aussi que l’un des chefs d’Al-quaida au Maghreb islamique, qui détient cinq Français, est un ancien des maquis d’Algérie qui a choisi d’aller guerroyer dans l’immensité désertique et de s’en prendre aux intérêts de la France.

    Pourquoi la France ? Pour de multiples raisons qui vont d’un ressentiment résiduel post colonial à l’engagement militaire en Afghanistan, en passant par l’interdiction de la burka…

    La situation est préoccupante et nécessitera certainement des mesures en conséquence.

    Une pensée pour ces deux jeunes Français tués alors que la vie, pleine et entière, leur tendait les bras.

  • Les vœux du président Sarkozy aux autorités religieuses : la France cible du terrorisme ?

    Les vœux du président Sarkozy aux autorités religieuses : la France cible du terrorisme ?

     

    En effet, ce n’est pas impossible. Ce lien est parfaitement vraisemblable. Car après que le président avait redit avec énergie son opposition à la haine religieuse et aux visées anti-chrétiennes, deux Français étaient enlevés dans un restaurant chic de Niamey, au nez et à la barbe des forces de police locales.

    On doit bien constater le changement d’attitude entre Nicolas Sarkozy et son prédécesseur : Jacques Chirac n’a jamais affiché une telle détermination par rapport à certains pays avec les dirigeants desquels il entretenait des relations d’amitié ou d’une autre sorte, ce qui le conduisait (par sagesse ou par calcul ?) à fermer les yeux sur certaines choses.

    Le président Sarkozy a totalement tourné le dos à de telles pratiques. Il entend faire respecter la France et le christianisme partout dans le monde, comme il défend les coptes, les musulmans, les juifs, les athées, etc… en France.

    Il y a quelques années, les attentats contre les Coptes d’Egypte n’avaient pas soulevé une telle vague d’indignation. Et c’est bien dommage. Car si le monde libre s’était dressé contre la barbarie, nous n’aurions pas eu à déplorer 21 victimes.

    Il faudra bien trouver une méthode qui permette de sortir toutes ces populations de l’ornière de la haine et de la détestation de l’autre. Comment ? En prônant le dialogue interreligieux ? Peut-être. Mais surtout en rendant la démocratie à des hommes et à des femmes que leur désespoir poussait dans les bras des intégristes, comme l’Algérie en octobre 1988.

    Et il est urgent d’agir.