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Vu de la place Victor-Hugo - Page 995

  • LES ÉMEUTES EN ALGÉRIE ET EN TUNISIE CONTRE LA VIE CHÈRE ET LA MALGOUVERNANCE

    LES ÉMEUTES EN ALGÉRIE ET EN TUNISIE CONTRE LA VIE CHÈRE ET LA MALGOUVERNANCE

    Mais que se passe-t-il donc en Tunisie, et depuis peu, en Algérie où l’on assiste à des manifestations de plus en plus violentes contre les gouvernements en place et l’étouffement de la démocratie ? Les troubles dans ces deux pays n’ont pas la même origine ni la même intensité, en raison de leurs différences économiques et sociales.

    En Tunisie où le tourisme est la ressource principale du pays et où le sous sol ne recèle aucune richesse minière, il n’existe pas de manne pétrolière alors qu’en Algérie les réserves en or et en devises, tant publiques que privées, sont comparables, sinon supérieures à celles de certains pays européens.

    Voyons ce qui se passe en Tunisie : il semble que tout, absolument tout, soit entre les mains d’un président vieillissant et de son clan familial. Les jeunes, et c’est là le problème majeur de tous ces pays arabo-musulmans d’Afrique du nord ou d’ailleurs, sont de plus en plus nombreux mais aussi de plus en plus délaissés. On a vu en Tunisie un jeune homme, diplômé d’une université locale, se donner la mort par immolation (par le feu) car on lui avait confisqué sa marchandise qu’il vendait dans les rues à la sauvette. Désespéré, le jeune homme ne trouvait pas d’emploi en rapport avec ses compétences et sa qualification. Menacé par la famine et la ruine, il se mit à vendre des fruits et légumes dans les rues. Un pouvoir inhumain et stupide lui a retiré même cela. Le résultat n’a pas tardé : désespéré, le jeune homme s’est immolé par le feu. A l’évidence, un pouvoir corrompu, oligarchique et qui a mis le pays au pillage, n’a pas eu égard à sa détresse : ce jeune homme ne volait pas, ne trichait pas, ne violait aucune loi et voilà ce qu’on lui a fait.

    Il saute aux yeux que le régime tunisien actuel n’est pas populaire et ne tient que grâce au soutien de ses forces armées et de sa police…

    En Algérie, les mêmes causes sont en passe de produire les mêmes effets : et pourtant, ce pays est riche. Toutefois, la manne pétrolière et gazière ne profite pas à l’ensemble des citoyens. On voit que les jeunes sont prêts à prendre tous les risques (al-harraga) pour rejoindre un supposé eldorado européen alors que les coffres de leur banque nationale regorgent d’or et de devises… Le résultat ne s’est pas fait attendre dans ce pays où l’on socialise les pertes (renchérissement du coût de la vie, augmentation du prix de denrées de base : huile, farine et sucre) tout en privatisant les profits… après tout, les réserves financières de ce pays permettent de subventionner les produits de consommation courante.

    Je ne sache pas que le FMI, par exemple, ait adressé la moindre mise en garde à l’Algérie.

    Jusqu’à quand ce autisme politique ? Il faut faire attention car les émeutes de Bab el Oued risquent de dégénérer et de jouer en faveur des islamistes… Comme il y a quelques années, lorsque l’armée a décidé d’interrompre le processus électoral. Et si ces derniers réussissaient à prendre le pouvoir (qui ne tient qu’à un fil pour peu que les officiers supérieurs soient gagnés par la fièvre islamiste), des dizaines de milliers d’Algériens tenteraient alors, par tous les moyens, de venir en France… Cette même France que leurs pères avaient violemment rejetée et chassée de chez eux il y a un petit demi siècle…

    Combien de temps faudra-t-il attendre pour que ces pays qui ont vocation à vivre heureux et de manière décente trouvent enfin le sentier de la rectitude et de la paix ?

    Une pensée émue et sincère pour ce jeune homme que le désespoir a poussé à s’immoler par le feu.

  • Comment les Allemands et les Français perçoivent-ils l’islam ?

    Comment les Allemands et les Français perçoivent-ils l’islam ?

     

    De l’avis unanime des observateurs, les résultats des sondages effectués sur l’islam auprès des Français et des Allemands ne sont pas réjouissants pour les intéressés : plus de 70% des sondés jugent sévèrement les musulmans d’Europe et d’ailleurs et environ 40% leur emboîtent le pas pour exprimer leurs craintes et leur critiques inspirées par l’échec de l’intégration. Et j’ajoute que c’est le journal Le Monde qui publie de tels résultats en s’entourant de toutes les précautions d’usage.

    Ces résultats ne sont guère surprenants. Mais comment s’expliquent-ils ? Et comment pourrions nous (je dis bien au conditionnel) changer cette donne si peu encourageante et qui signe l’échec de cette greffe de l’islam en tant que religion d’Europe parmi tant d’autres ?

    La première raison est que la population européenne (même du nord et jusqu’au sud de notre continent) assimile l’islam au terrorisme : ces gens ont tort de le faire mais ils le font car l’écrasante majorité des actes terroristes de par le monde s’originent de ces pays : voyez le tout dernier exemple en date : le gouverneur pakistanais du Pendjab, assassiné par son propre garde du corps. Et pour quelle raison ? Parce qu’il avait eu le courage de soutenir publiquement une jeune pakistanaise chrétienne refusant de renoncer à ses croyances. Cela a suffi pour l’accuser de blasphème et la condamner à mort. Si vous y ajoutez un bref rappel de ce qui se passe en Iran avec la femme condamnée à la lapidation pour un supposé adultère, vous comprendrez aisément la vague d’indignation qui submerge l’opinion publique mondiale…

    Dans nos pays cela ressemble à un mauvais rêve, mais il suffisait d’écouter les extrémistes pakistanaise sur France 24 pour voir qu’ils justifiaient ce crime sans ciller : comment voulez vous, dans ce cas précis, que les gens pensent du bien de l’appartenance religieuse des auteurs d’un tel acte et de leurs commanditaires? Mais, je le redis, là aussi, les gens ont tort d’assimiler tout l’islam à ce genre d’actes.

    Par ailleurs, les populations d’Europe ne comprennent pas que la religion occupe autant de place dans le vécu et le penser des gens. Dans nos pays hyper développés, la religion s’est progressivement estompée, les fêtes religieuses à l’origine se sont lentement laïcisées (plus besoin d’être catholique pour festoyer à Noël) et les pratiques religieuses ont cédé devant une spiritualisation générale… C’est comme si l’allégorisme philonien avait eu raison du dogme religieux.

    Mais voilà, dans ces mêmes pays d’Europe, les immigrants non judéo-chrétiens ressentent cette désacralisation de l’existence comme une atteinte à leur identité profonde et se blottissent contre leur religion comme s’il s’agissait d’une valeur refuge. S’il n’en était pas ainsi, comment comprendre toutes ces émotions autour du voile islamique et de la burka ? Cette manière de se distinguer dans l’espace public a donné les résultats du sondage pré cité. Et encore, nous ne parlons pas de la traduction en termes politiques : je fais allusion aux votes en faveur d’un fameux parti d’extrême droite…

    Comment sortir de cette impasse. L’islam d’Europe pourrait être une chance pour cette communauté religieuse au plan mondial. Il devrait se doter d’un organisme central qui le représente au plan européen et redéfinirait l’essence même de l’existence musulmane comme on a une essence du christianisme et une essence du judaïsme clairement définies… Et ces religions n’ont pas subi de préjudice à la suite de ces définitions théologiques ou philosophiques.

    On ne peut pas freiner l’évolution des mœurs. On ne peut pas s’en prendre au temps ni au sens de l’histoire.

    Les philosophes que nous sommes distinguent entre deux centres intellectuels anciens du monde musulman : Alexandrie et Bagdad. Disons à ceux qui savent comprendre qu’il faudrait, dans ce cas précis, qu’Alexandrie reprenne le dessus sur Bagdad

  • Les banlieues, zone de non-droit ?

    Les banlieues, zone de non-droit ?

     

    Je pense que certains d’entre vous ont pu regarder sur Canal + hier soir, à partir de 20 heures 50 le reportage sur les trafics d’armes, de drogue et de voitures volées. Incroyable, inimaginable ! Le journaliste et son cameraman ont rencontré de dangereux délinquants qui, dans la vie civile, mènent une paisible vie de famille, font la cuisine le dimanche pour leurs enfants, vont les chercher à l’école, lordqu’ils ne jouent pas aux go faster sur l’autoroute menant de Seine Saint Denis à la Hollande… Quand on finit de voir ce reportage saisissant à tout point de vue, on se demande vraiment : mais que fait la police ?

    Quand vous voyez une foule de nos gendarmes renoncer à suivre avec leur véhicule de service un bolide roulant à 310 km/h, quelles pensées peuvent traverser notre esprit, l’esprit d’honnêtes gens s’acquittant de leurs impôts… Face à des délinquants de Seine Saint Denis (ne demandez pas de quelle origine ils sont) qui reconnaissent gagnger plus de 150.000 € par mois et qui font le voyage d’Amsterdam au moins deux fois par mois pour ramener des kg de haschich et d’héroïne…

    Mais comment est-ce possible ? personne dans les guérites aux frontières intra européennes depuis les accords de Schengen… On passe comme on veut avec tout qu’on veut.

    Le plus incroyable est ce trafiquant d’armes qui vous vend autant de kalachnikov que vous voulez, du C4, puissant explosif militaire d’origine russe, des ouzis israéliens, toutes sortes d’armes de guerre qui, désormais, sont disponibles en banlieues, selon le journaliste. Absolument incroyable !

    Et dans une forêt retirée, on a eu droit à une démonstration de la puissance destructrice de ce C4, couramment utilisé pour attaquer des DAB (distributeurs automatiques de billets). Les délinquants enfouissent dans ces lieux discrets leurs armes, tout droit venues des Balkans.

    On peut s’interroger sur les motivations de ces gens, issus de migrants non intégrés dans la société française contemporaine… Mais ce n’est pas là l’essentiel. Je pense surtout aux gens honnêtes habitant dans ces cités et qui ne manqueront d’accorder leurs suffrages à un parti d’extrême droite bien connu. Ont-ils tort ? Ont-ils raison ?

    Les banlieues ne doivent pas devenir des zones de non-droit, des havres de la délinquance. Et surtout il faut mieux équiper les policiers qui ne feront pas le poids devant de tels bandits.

    Et peut-être aussi revoir la politique de l’immigration et de l’insertion. Il faut d’abord intégrer les gens déjà sur place. L’immigration doit être choisie, pas subie.