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  • La situation politique en France

     

        Après les réajustements opérés au sein du gouvernement français, on sent qu'une phase nouvelle est entrée en vigueur. Au plan politique, le Président Sarkozy a bien réagi en remodelant légèrement léquipe élyséenne où les principaux conseillers, Claude Guéant et Jean-David Lévitte, conforten leurs positions respectives. Et c'est heureux car il s'agit bien de deux très grands commis de l'Etat, des professionnels de qualité qui ont la maîtrise d'un secteur essentiel: la gestion de la communication.

          Au niveau gouvernemental proprement dit, aucun départ n'est annoncé et quelques secrétaires d'Etat, parmi les fidèles du Président, font leur entrée.  A l'exception du cas un peu partlcuier de M. Christian Blanc, l'ouverture à gauche connaît une pause. C'est la sagesse même, eu égard à la conjoncture générale où la majorité doit se remettre des élections municipales qui ont donné un avantage à la gauche, et où les prévisions de la croissance sont revues à la baisse.

            Enfin, le Président lui-même a recentré son action propre pour revenir à une image plus régalienne. Mais un point essentiel demeure et c'est heureux: la poursuite des réformes.
     

  • Les appels de Oussama Ben Laden…

     

        Les derniers appels de Ben Laden -deux en vingt quatre heures- ne laissent pas d'intriguer et d'inquiéter.

        D'intriguer car l'on peut s'interroger sur l'authenticité de ces messages puisque, jusqu'à présent, c'était le numéro 2 égyptien qui intervenait, laissant le chef présumé dans une retraite très secrète afin de déjouer les grandes orielles américaines.

        D'inquiéter car il s'agit d'un véritable appel au djihad mondial où les Palestiniens sont censés jouer un rôle central, notamment en s'engageant en Irak pour faire reculer les Américains, mais aussi partout dans le monde. Car, poursuit le dissident saoudien, la bataille finale se déroulera pour la Mosquée d'al-Aqsa. Et voila repris le thème de la sempiternelle guerre contre Israël.

        Ce raisonnement trahit une stratégie d'ensemble que le chef d'al-Qaida n'a cessé de peaufiner depuis des années: le fer de lance de la cause arabo-musulmane doit être le Palestinien qui se bat pour la «libération de sa patrie» et dont les Musulmans du monde entier doivent s'inspirer. Toujours ce rêve de domination et de grandeur qui obsède littéralement Ben Laden.

            Mais est-ce vraiment lui qui a parlé? On a eu affaire à tant de manipulations par le passé que l'on peut se poser la question…
     

  • David Pryce-Jones: un siècle de trahison: la diplomatie française et les Juifs (1894-2007

         Le moins que l'on puisse dire de ce livre, si bien documenté et si remarquablement traduit en français, c'est qu'il ne fait pas dans la nuance et constitue un véritable brûlot, un implacable pamphlet contre le Quai d'Orsay et les diplomates français en général dans leurs relations, présentes ou passées, avec Israël et … les juifs!

         Certes, je suis plus habitué à la lecture de livres de philosophie ou d'histoire des idées, mais l'histoire politique ou internationale récente suscite aussi mon intérêt. Toutefois, je me sens un peu groggy tant cette charge est unilatérale et sans nuances.
     
            Chacun sait que la politique arabe de la France a posé bien des problèmes et n'est pas à l'abri de reproches plus ou moins graves de partialité, de cynisme et même de parti pris. Mais il faut aussi comprendre un Etat comme la France, puissance musulmane jusqu'à la fin de la colonisation, et devant gérer toute une façade méditerranéenne dont les habitants sont foncièrement opposés à Israël, au motif que ce pays aurait spolié leurs frères Palestiniens…
     
           Il y a aussi le nombre d'Etats arabes ou musulmans (plus d'une vingtaine) réagissant comme un seul homme lorsqu'ils s'estiment injustement traités (on l'a vu récemment avec le boycottage du Salon du livre dont Israël fut l'invité d'honneur) que la France doit gérer en raison de ses besoins en investissements et en énergie… Nous ne cherchons pas à justifier mais simplement à comprendre, même si le cynisme n'est guère acceptable.
     
          Mais ce qui frappe le plus dans cette enquête bien documentée (voir la bibliographie si fournie), c'est la lumière crue jetée sur des écrivains comme Paul Claudel, Morand, Louis Massignon et Alexis léger (Saint-John Perse) : tous ces hommes, diplomates de carrière et grands écrivains ou islamologue (La passion d'Al-Halladj) ne portaient pas vraiment les juifs dans leur cœur…
     
          La lecture de certaines notes de ces fonctionnaires (et de bien d'autres) du Quai d'Orsay ont le don de nous laisser songeurs…  Les rares diplomates à s'en tirer presqe indemnes, sont, à peu de choses près, Henri Froment-Meurice et Pierre-Etienne Gilbert. C'est bien peu; mais Dieu n'a-t-il pas consenti à sauver la ville pour seulement dix justes?
     

     

    Denöel, Paris, 2008