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  • L'euthanasie: le cas de Madame Sébire

     

        Agée de cinquante-deux ans, cette femme qui demandait qu'on l'aide à abréger ses effroyables souffrances, s'en est enfin allée vers l'éternité. Elle a été retrouvée morte tôt ce matin dans les environs de la ville de Dijon. La question est simple et pourtant la réponse à lui apporter ne l'est guère: nous donnons la vie -et c'est même le premier commandement du livre de la Genèse qui exhorte: croissez et multipliez vous!- mais pourrions nous, un jour, être habilité à donner la mort?

        On se rend bien compte que la question n'a plus qu'un seul aspect judiciaire ou politique, bien au contraire, on se retrouve, qu'on le veuille ou non, dans le domaine, certes mouvant, mais O combien plus compliqué de l'éthique, de la philosophie et de la religion.

        Car, si un grand nombre de gens optent pour le refus d'une injection léthale, il en est d'autres qui arguent de l'aspect insupportable des souffrances endurées pour dire, que tout au contraire, donner la mort, dans des cas précis, c'est être éthique, c'est abréger des souffrances aussi terribles qu'inutiles! En une phrase, c'est un traitement, un comportement humain, au vrai sens du terme.

            Nous sommes pris dans un paradoxe car si c'est à l'Etat de légiférer, et nul ne songerait à lui contester ce droit, cette obligation, comment imposer une loi politique , civile à des citoyens qui ne professent pas tous les mêmes valeurs?

          En qualité de philosophe, passionné par les problèmes de philosophie religieuse et les questions éthiques, j'avoue mon irrésolution et mon désarroi. On ne peut pas laisser la décision aux seuls médecins car la science ne saurait tenir lieu de morale; on ne peut pas non plus laisser faire le législateur car sa loi, à elle seule, serait critiquable et imparfaite. Et dans ce domaine, nul droit à l'erreur… Alors, que faire? Surtout lorsque, dans les pays voisins, la situation est plus claire…
     

    Lien permanent Catégories : Philo
  • Terrorisme et démocratie

        Un article du Monde signé par Daniel Vernet, paru au début de cette semaine, revient sur la guerre d'Irak et l'idéologie des néoconservateurs américains.

        C'est un fait établi depuis bien longtemps que les Français en général ne partagent pas à l'égard des USA, la même admiration et le même jugement positif que le nouveau président de la République. Mais tout de même! Pourquoi s'acharner à vouloir démontrer que le président Bush a eu tort d'envahir l'Irak dès qu'explose la première bombe à Bagdad? 

        C'est en réalité une œuvre de longue haleine que le président amricain a entrepris. Son raisonnement initial était et reste juste: le terrorisme doit être combattu à la racine; il faut imposer la démocratie, notamment au Proche Orient, foyer endémique de troubles en raison des tensions internationales…  Il existe forcément une relation de cause à effet la dictature ou la tyrannie d'une part, et l'arriérisme et le terrorisme d'autre part.

        Certes, personne ne recherche la guerre pour la guerre. Et, ne l'oublions pas, le terrorisme d'al-Qaida s'est presque tari, il est résiduel, ce sont les opposition interreligieuses et interethniques qui expliquent les attentats qui se produisent à présent en Irak.

        Même si leurs arrières-pensées financières et économiques ne sont pas absentes, les USA ont fait preuve de courage et d'esprit de sacrifice en investissant tant d'hommes et de moyens en Irak et en Afghanistan. Où serions nous si nous les avions pas ? 

  • Les lendemains d'une défaite… le cas de Françoise de Panafieu

     

        Madame François de Panafieu, ancienne tête de liste de l'UMP pour les élections municipales à Paris a été très maltraitée. Ceci est absolument injuste. Que s'est-il passé? Cette élue du XVIIe arrondissement, ancienne ministre du gouvernement d'Alain Juppé I, avait été désignée par les militants de l'UMP parisienne pour diriger la liste contre le maire sortant M. Bertrand Delanoé. Cette désignation avait déplu aux candidats masculins, furieux de se voir préférer une femme et de devoir surtout lui céder la direction.

            La suite fut prévisible: Madame de Panafieu est allée seule au combat, guettée par des concurrents qui souhaitaient silencieusement sa chute. Les résultats furent decevants, c'est le moins que l'on puisse dire. Le maire socialiste fut triomphalement réélu et la droite a donc perdu Paris…

             Madame de Panafieu a été très mal traitée: le vide s'est fait autour d'elle. Elle a annoncé qu'elle ne se présenterait pas à la direction du groupe UMP à l'Hôtel de ville et qu'elle renonçait à son mandat dans le XVIIe arrondissement de Paris…

                C'est triste, quand on pense qu'il a fallu une loi pour imposer la parité et que même ainsi les hommes s'évertuent à faire chuter les candidates, au motif que celles ci leur font de l'ombre…

                Monsieur Sarkozy a bien fait de faire revoir les listes de promotion dans l'ordre de la Légion d'Honneur au motif qu'il fallait un partage égal entre les hommes et les femmes.

             J'insiste, je trouve que Madame de Panafieu quitte tristement la scène. Ce n'est pas normal. Elle méritait mieux.