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  • TURCS ET ARMÉNIENS

     

    TURCS ET ARMÉNIENS
        On se souvient que du temps de Richard Nixon et de Henry Kissinger, l’amorce de relations diplomatiques entre les USA et la Chine se fit par l’échange de pongistes des deux pays. Les chancelleries s’en étaient largement gaussées à ce moment là mais trente ans plus tard, on réalise que ce fut un bon début même si l’établissement de relations diplomatiques n’a pas résolu tous les problèmes entre les ces grandes puissances…
        Ce que nous vivons aujourd’hui, comme spectateurs, entre Turcs et Arméniens, nous fait penser au précédent sino-américain, tout en soulignant que le contentieux entre les deux pays est d’une tout autre nature.
        Ce qui s’est passé entre l’Arménie et la Turquie, plus exactement ce qu’une certaine Turquie a fait subir au peuple arménien relève d’une autre catégorie. Mais nous aurions tort d’assimiler la Turquie d’aujourd’hui à celle de 1915. Quoi qu’il en soit et tout en reconnaissant les mérites de la république turque d’aujourd’hui, membre de l’Otan, intermédiaire apprécié et efficace entre la Syrie et Israël, donc facteur de paix et de stabilité dans une région très troublée, et un Etat que les occidentaux nommaient jadis l’homme malade de l’Europe.
        Quel est le nœud du problème apparemment insurmontable entre les deux pays ? Les massacres, voire, selon certains, le génocide, que les Turcs de l’époque ont infligé à la population arménienne et qui ont fait pratiquement 1,5 million de morts. Depuis des décennies, les Arméniens demandent que justice leur soit rendue et que la Turquie reconnaissent ce génocide. Les autorités d’Ankara s’y refusent, ce qui révolte les Arméniens du monde entier.
        En assistant côte à côte au match de foot ball opposant leurs deux équipes , les présidents turc et arménien ont courageusement ouvert la voie à une reprise graduelle entre les deux nations. Mais le fait que l’hymne national turc ait sifflé copieusement et le président Güll largement conspué montre que le chemin à parcourir est encore très long… Ce n’est pas une raison pour ne pas persévérer.
        La Turquie devrait cependant comprendre que même si elle devait être un jour (mais viendra-t-il jamais) être admise en Europe, ce ne sera qu’après avoir fait amende honorable vis-à-vis du peuple arménien qui bénéficie d’une grande sympathie dans le monde entier et singulièrement en Europe…
        Or, un pays comme la France, traditionnellement ami de la Turquie, a prévu au moins un referendum dans ce cas, lequel a trop peu de chance d’être favorable à la Sublime Porte (al-Bab al-‘aly). Alors, attendons et espérons.
       
     

  • RAYMOND DOMENECH DEVRAIT PARTIR…

    RAYMOND DOMENECH DEVRAIT PARTIR…
        Il faudrait un changement à la tête de l’équipe de France de foot ball. Les résultats du match d’hier à Vienne contre l’équipe d’Autriche sont très décevants. Nous avons eu affaire à des Français mal préparés, peu motivés et manquant de coordination.
        Certes, ce n’est pas Raymond Domenech qui joue sur le terrain mais c’est bien qui est le concepteur et l’évaluateur de l’équipe. Et ce n’est pas la première fois qu’il se trompe.
        Il n’est pas exclu, du reste, qu’il prenne lui-même l’initiative de se retirer sur la pointe des pieds. Cela éviterait des remous et des grincements de dents : on voit mal une équipe de France rassérénée, repartir du bon pied (si je puis dire) avec le même homme.
        Le changement n’intervient pas seulement en politique. Le sport en a parfois besoin lui aussi.
        Il ne faut pas être comme ce boxeur qui fait le match de trop, le blogueur qui fait le blog de trop ou l’écrivain qui fait le livre de trop.…
        L’équipe de France a besoin de changement. Toutes les parties prenantes à ce problème devaient par se laisser exclusivement guider par l’intérêt de l’équipe.

  • ENCORE LA RUSSIE ET LA GÉORGIE

     

    ENCORE LA RUSSIE ET LA GÉORGIE
        Voici une nouvelle petite note qui va stimuler l’imaginaire ou l’ingéniosité (qui sait ?) de quelques lecteurs asservis à la lecture de lignes qui ne leur plaisent pas nécessairement… Et pourtant, elles sont écrites après lecture attentive d’autres éditoriaux et concertations avec des diplomates et des analystes sérieux. Ceci pour l’humour, car il faut éviter de se prendre au sérieux.
        Le Figaro avec Alexandre Adler, le Monde avec Daniel Vernet, la presse suisse alémanique (Finanz und Wirtschaft) avec mon éminent collègue et ami Curt Gasteyger, tous reconnaissent d’une même voix que la situation est inquiétante, que M. Poutine rêve de restaurer la gloire et la puissance d’un système qui a vécu, et que les anciens satellites de l’ex-URSS ne rêvent que d’une chose : rallier l’UE et par là même intégrer l’OTAN puisque dans ce cas ils seront sauvés des griffes de l’ancienne puissance tutélaire…
        Les commentateurs reconnaissent aussi, il faut le dire justement, que l’on aurait pu affaiblir la Russie sans l’humilier. C’est vrai. On aurait pu aussi l’intégrer plus facilement dans le système des valeurs occidentales qui n’a pas qu’un libéralisme économique mais aussi un libéralisme (humanisme) yout court. C’est vrai.
        On aurait dû aussi faire comprendre aux Américains qu’il fallait s’abstenir de danser dans l’arrière-cour des anciens Soviets, de peur de les contrarier gravement. Il ne fallait pas tenter de parachever l’encerclement de la Russie. Le bouclier anti-missiles suffisait amplement. En une phrase, il fallait ménager la Russie qui n’a même plus les oripeaux d’une grande puissance.
        Ce ne fut pas fait… Je suis modéré dans mon jugement. Il faut lire le précédent article de Jean D’Ormesson de l’Académie Française qui a l’âge et l’expérience pour évoquer Munich en 1938 avec Chamberlain, Ribbentrop, Hitler et quelques autres… Je ne suis pas allée jusque là, mais à y regarder de plus près, ce sont peut-être les censeurs les plus implacables qui ont raison. Car le problème qui subsiste est toujours le même : comment faire partir les chars russes de Géorgie ?
        Prendre la défense de minorités auxquelles on a, au préalable, généreusement distribué des passeports russes, passe encore ; mais violer, pour ce faire, l’intangibilité des frontières, est inacceptable. L’Europe l’a dit solennellement . Qu’elle le mette à exécution.