Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 11

  • DE LA CONSTRUCTION DE MOSQUÉES À LA PROFANATION DES CIMETIÈRES…

     

     DE LA CONSTRUCTION DE MOSQUÉES À LA PROFANATION DES CIMETIÈRES…
        Depuis plusieurs jours déjà, je souhaitais consacrer un article à la fête musulmane de l’Aïd el-Kébir (la grande fête) qui commémore la ligature par Abraham de son fils. La Bible hébraïque affirme qu’il s’agit d’Isaac tandis que la tradition a opté, quelques hésitations initiales, pour Ismaël… C’est le donc le salut miraculeux de l’enfant qui est fêté et par-delà, le remplacement du sacrifice humain par un rite sacrificiel d’une bête. A une divinité sanguinaire succède une divinité amie des hommes et recherchant leur bien-être ;
        Je voulais aussi parler des mosquées qui se construisent en France, après de fortes oppositions de la part des municipalités et des riverains, toujours apeurés par un islam qui suscite tant d’appréhensions. La une du journal Le Monde portait justement sur cela. Je voulais le faire lorsqu’il y eut la nouvelle de ces gigantesques profanations de cimetières, notamment le carré musulman du cimetière d’Arras où reposent des milliers de dépouilles de soldats musulmans, morts pour la France.
        Profaner un cimetière, quel qu’en soient les occupants, est un acte abject. S’en prendre à des sépultures est une honte. Toutes les religions, toutes les spiritualités, toutes les doctrines éthiques, sans exception, recommandent, sans la moindre réserve, le respect absolu dû aux morts…
        Parlons à présent des mosquées. On sait que l’érection d’une mosquée pose plusieurs problèmes. On l’a vu ici même en Suisse, où des pans entiers de la population se sont dressés contre cette idée. On ne veut pas de minarets, pas d’appel à la prière des muezzins (ayouha la-salat) ; mais il fallait de toutes façons doter les communautés musulmanes de lieux de culte décents. Comme le disaient Jean-Pierre Chevénement et Nicolas Sarkozy, on devait en finir avec l’islam des caves et inviter l’islam à la table de la République.
        On attendait évidemment la réponse des intéressés. Elle semble être enfin venue, après quelques hésitations. Le vrai problème, en réalité, c’est de savoir si les Musulmans de nos pays se considèrent comme une communauté religieuse dans une structure nationale, un pays, ou s’ils considèrent comme une communauté nationale dans un autre communauté nationale. Rappelez vous le cri de l’Abbé Grégoire : tout aux juif en tant que religion, rien aux juifs en tant que nation…
        La même problématique se pose aux musulmans. A eux de choisir. Mais en aucun cas il ne faut profaner de cimétière.
     

  • L’ÉVACUATION D’UNE MASION D’HÉBRON PAR L’ARMÉE ISRAÉLIENNE : LA FORCE D’UN SYMBOLE

     

     CECI EST LA 700ième note!!

    L’ÉVACUATION D’UNE MASION D’HÉBRON PAR L’ARMÉE ISRAÉLIENNE : LA FORCE D’UN SYMBOLE
        En fin de compte, l’armée a chassé les jeunes Israéliens de la maison d’Hébron qu’ils occupaient au regard d’un titre de propriété qui avait été contesté par des habitants arabes de la cité des patriarches. La cour suprême avait été saisie et elle ordonna cette évacuation, en attendant la décision définitive du tribunal saisi sur le fond.
        Cela peut paraître étrange, mais partout dans le monde on peut acheter et vendre des lieux d’habitations, pas à Hébron ni dans la vieille ville de Jérusalem où toute acquisition a nécessairement un arrière-goût ou une arrière-pensée politique. Les juifs qui ont acheté à Hébron sont soupçonnés de l’avoir fait pour accroître leur emprise sur la ville. N’oublions pas qu’un groupe d’habitants juifs résident dans l’endroit, qui se nomme aussi Kiryat Araba (la Cité des quatre), l’autre nom biblique de Hébron.
        Pourquoi donc Juifs et Musulmans sont-ils prêts à tant d’extrémités pour une cité attribuée aux patriarches ? Ils s’entre déchirent à cause d’Abraham, le père de toute l’humanité croyante et pensante, la personnalité charismatique qui a traversé tous les courants religieux… C’est l’homme qui marque les premiers chapitres de la Genèse (du ch. 12 à 25) du Coran et des Evangiles où il connaît environ 72 occurrences. Il entre même en concurrence avec Jésus, pour ce qui est de la filiation : fils d’Abraham ou fils de Jésus ?
        Nous voilà donc en 2008 en présence d’hommes qui sont prêts à tout pour garder à une cité biblique son caractère juif ou arabe, alors qu’ils se reconnaissent tous deux en cet ancêtre oublié et qui n’a, peut-être, jamais existé tel que la Bible est la première à nous le décrire…
        Mais c’est le symbole de cet être fictif et imaginaire que ces gens s’arrachent. On se demande même si les textes qui en parlent en avaient un souvenir fidèle : il aurait vers 1850 avent JC ; or les textes qui en parlent dans la Bible hébraïque, ne seraient que du VII-VIe siècles avant JC . Donc plus d’un millénaire d’écart ! Comment le savons nous ? Eh bien, en examinant à la loupe les descriptions : les contradictions de la vie nomade vue à l’aide des critères d’une société sédentaire et jouissant grandement de terres de culture, les bêtes aussi : on ne peut parler de chameaux que vers les VIII-VIIe siècle, date à laquelle ces animaux servent de bêtes de somme et monture ; les tentes dont on nous parle ne peuvent pas appartenir à de vrais nomades ; la même chose vaut de la possession d’esclaves : pourquoi faire ?
        Enfin, si ces fils d’Abraham se demandaient enfin d’où il venait ou provenait lui-même, cela calmerait tant d’ardeurs…
        Mais c’est tout le problème des identités ; identités négatives, positives, frontière, transgression, etc… L’humanité devrait agir avec raison comme Kant le disait : ich handle mit Vernunft…
     

  • LES FEMMES ET L’ISLAM

     

    LES FEMMES ET L’ISLAM
        A tort ou à raison, le royaume saoudien passe pour le fondement même de la pratique islamique, même si ce modèle est de plus en plus contesté par certains musulmans modernes et progressistes. Ce qui me pousse à consacrer l’article de ce matin à la question des femmes dans le royaume wahabite, c’est le long reportage que lui consacre Le Monde 2 de cette fin de semaine.
        Je ne reviendrai pas sur ces pratiques connues, d’un autre âge, et qui, par leur aspect, finissent par ne plus nous interpeller d’u tout. Ce que je tente de comprendre, c’est la cause de ce retard, les raisons de cette fermeture, et le stade d’Œdipe mal liquidé qui cause tant de drames et d’incompréhensions. On s’est souvent demandé pourquoi des sociétés avancent, se développent et s’ouvrent aux autres alors que d’autres se recroquevillent sur elles-mêmes, se rabougrissent et stagnent, fermées à l’idée même de progrès et d’évolution ? C’est l’observation très subtile que nous a livrée Claude Lévi-Strauss dès son jeune âge.
        On fera, à l’aide de cette phrase, le rapprochement que l’on voudra, avec qui on voudra…
        Ce qui frappe l’homme moderne ou l’observateur objectif, c’est l’incompréhension totale dont font preuve certains qui sont allés jusqu'à instaurer une soi-disant police des mœurs qui épient et surveillent les femmes dans leurs activités quotidiennes.
        Il faut examiner de plus près le prétexte allégué par les rétrogrades pour  justifier leur traitement de la femme dans leurs pays : ils prétendent agir ainsi pour protéger cet être faible qu’est la femme dans un envionnement masculin non policé, violent et agressif. Si, disent-ils, on permettait aux femmes de vivre comme en Occident, à moitié nues, maquillées, bref belles et désirables, elles se feraient agresser ) chaque coin de rue. Ce n’est pas faux, mais raisonnement est spécieux. Voyons ! En Occident, il y aune grande permissivité, un considérable laisser-aller et les femmes ne subissent d’agressions que rarement (mais même une seule fois est une fois de trop). Mais dans ces pays répressifs, si l’on avait permis une relation plus harmonieuse des sexes, les hommes ne nourriraient pas à l’égard des femmes une telle rapacité ni un désir si exacerbé.
        N’étant ni psychologue, ni ethnologue, ni sexologue, je n’ai pas de conseils à dans ce domaine. Mais si les gens apprenaient à voir dans la femme un autre nous-même, une mère, une sœur, une cousine, une fille, une amie, bref un être humain qu’on aime et sans lequel on ne peut pas vivre, toutes ces règles de pacotille disparaîtraient… Mais nous en sommes loin.
        Je crains qu’il n’y ait ici qu’une angoisse face à sa propre sexualité, une peur panique devant les désirs que nous inspirent une femme belle et désirable.
        Lorsque le roi saoudien avait dit il peu de temps que l’évolution du statut des femmes ne prendrait pas plus d’années que le nombre de doigts d’une seule main,  il attestait simplement par là son amour des métaphores…