DE LA CONSTRUCTION DE MOSQUÉES À LA PROFANATION DES CIMETIÈRES…
Depuis plusieurs jours déjà, je souhaitais consacrer un article à la fête musulmane de l’Aïd el-Kébir (la grande fête) qui commémore la ligature par Abraham de son fils. La Bible hébraïque affirme qu’il s’agit d’Isaac tandis que la tradition a opté, quelques hésitations initiales, pour Ismaël… C’est le donc le salut miraculeux de l’enfant qui est fêté et par-delà, le remplacement du sacrifice humain par un rite sacrificiel d’une bête. A une divinité sanguinaire succède une divinité amie des hommes et recherchant leur bien-être ;
Je voulais aussi parler des mosquées qui se construisent en France, après de fortes oppositions de la part des municipalités et des riverains, toujours apeurés par un islam qui suscite tant d’appréhensions. La une du journal Le Monde portait justement sur cela. Je voulais le faire lorsqu’il y eut la nouvelle de ces gigantesques profanations de cimetières, notamment le carré musulman du cimetière d’Arras où reposent des milliers de dépouilles de soldats musulmans, morts pour la France.
Profaner un cimetière, quel qu’en soient les occupants, est un acte abject. S’en prendre à des sépultures est une honte. Toutes les religions, toutes les spiritualités, toutes les doctrines éthiques, sans exception, recommandent, sans la moindre réserve, le respect absolu dû aux morts…
Parlons à présent des mosquées. On sait que l’érection d’une mosquée pose plusieurs problèmes. On l’a vu ici même en Suisse, où des pans entiers de la population se sont dressés contre cette idée. On ne veut pas de minarets, pas d’appel à la prière des muezzins (ayouha la-salat) ; mais il fallait de toutes façons doter les communautés musulmanes de lieux de culte décents. Comme le disaient Jean-Pierre Chevénement et Nicolas Sarkozy, on devait en finir avec l’islam des caves et inviter l’islam à la table de la République.
On attendait évidemment la réponse des intéressés. Elle semble être enfin venue, après quelques hésitations. Le vrai problème, en réalité, c’est de savoir si les Musulmans de nos pays se considèrent comme une communauté religieuse dans une structure nationale, un pays, ou s’ils considèrent comme une communauté nationale dans un autre communauté nationale. Rappelez vous le cri de l’Abbé Grégoire : tout aux juif en tant que religion, rien aux juifs en tant que nation…
La même problématique se pose aux musulmans. A eux de choisir. Mais en aucun cas il ne faut profaner de cimétière.