Avons nous vraiment besoin de l’IPAD ?
Si cela continue, on va en parler bien plus que la coupe du monde de foot ball en Afrique du sud. Je veux dire évidemment l’IPAD qui nous arrive des USA et qui semble exciter la curiosité des adeptes de ce genre de gadgets électroniques. Ce matin, jour de mise en vente de cet intrument à Paris, on voit des files d’attente de fans qui veulent être sûrs d’être servis les premiers.
Pourquoi un tel engouement ? Il faut bien reconnaître que l’ère de l’internet a changé la face du monde et a révolutionné nos habitudes, nos moyens de communication : le monde n’est plus cloisonné, les gens ne sont plus seuls (même si la solitude, la vraie, reste un problème véritablement métaphysique) et la communication, au sens le plus large du terme, a gagné en vitesse et en intensité : quand on pense seulement aux millions de SMS échangés chaque jour dans le monde, on se demande comment on faisait précédemment…
L’IPAD, nous dit-on, possède des tas de fonctions comme écouter de la musique, lire des livres et des journaux, bref mieux utiliser son temps et sortir di train train habituel. Je dois reconnaître que grâce à la numérisation des livres des grandes bibliothèques d’Europe et des USA, j’ai pu consulter des thèses allemandes des années 1880… chez moi, sur mon ordinateur, sans bourse délier ni attendre des mois et des mois les prêts inter-bibliothèques… La même chose vaut des grandes revues scientifiques et de tous les livres en général. Et dans ce contexte, recevoir, disons télécharger des livres sur son IPAD durant un voyage en train ou en avion, c’est bien. Lire les journaux, c’est bien, aussi.
La seule chose que je déplore, c’est de croiser partout de plus en plus de gens «appareillés», les écouteurs aux oreilles, coupés de notre montre monde, un peu comme le Dieu du philosophe grec Plotin, tourné vers lui-même, abîmé dans son propre univers…