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  • Que faore de toutes ces journées de grève?

    Comment changer la France?

    Comment inculquer aux Français l'éthique du travail, de l'effort et du mérite? Comment leur faire admettre des évidences? Quand on voit l'équation simple: ou bien on réforme les retraites, ou bien on 'a plus de retriate du tout, on ne comprend pas toutes ces manifestations, toutes ces oppositions et toutes ces revendications.

    Certes, il faut que les réformes soient justes. Mais on ne peut pas contraindre les uns à payer constamment pour les autres. Il faut, c'est une évidence, répartir le poids de la charge= ceux qui ont fait une carrière longue et pénible doivent pouvoir partir plus tôt afin de profiter au mieux de leur retraite. Mais a-t-on vu à quoi ressemble un homme ou une femme de 60 ans aujourd'hui? Comment concevoir d'aller à la retraite dans une telle forme physique?

    En revanche, et je le souligne, les gens qui ont effectué des travaux pénibles durant longtemps doivent avoir un régime allégé.

    Le problème de la durée des cotisations se pose aussi: en fait, il faudrait travailler jusqu'à 65 ans pour ceux qui veulent avoir un taux plein. Pour ma part, je souhaiterais exercer mes fonctions de chercheur et de professeur le plus longtemps possible. Car j'aime mon travail. Je m'épanouis en travaillant. Et je ne parviens pas à comprendre ceux wui n'attendent qu'une chose: partir.

    J'en cocnlus qu'ils n'aiment pas leur travail. Et c'est très triste car le travail nous occupe une grande partie de notre temps, de notre vie. L'œuvre, c'est la substance de la vie.

    En termes d'économie politique, il y va de la valeur de la signature de la France. ON entend parler ces derniers temps d'agence de notation qui vous font baisser ou monter dans la crédibilité des emprunts. Voulons nous être au même niveau que la Grèce, l'Espagne ou l'Italie? Avec tout le rspect pour ces beaux pays.

  • Hommage à un jeune policier, mort pour que d’autres vivent..

    Hommage à un jeune policier, mort pour que d’autres vivent..

    On aurait tort de parler de faits divers, car en l’occurrence, c’est un fait grandiose. Il arrive que la valeur symbolique d’un acte dépasse –et de très loin- sa simple existence matérielle. Je pense évidemment à l’acte héroïque de ce policier qui n’a pas hésité une seconde à secourir un homme tombé à l’eau. Il a donné sa vie en voulant sauver celle d’un autre. Quel exceptionnel altruisme !

    Rien ne l’y obligeait, sinon son sens moral et la haute idée qu’il se faisait de son devoir. Âgé de vingt-cinq ans, il n’a pas calculé ni prémédité son geste. Seul l’accomplissement de son devoir a primé à ses yeux. Policier et pompier, il a obéi à sa conscience qui lui commandait de se jeter à l’eau.

    Cet homme est devenu un héros tragique. Notre société semblait incapable d’en produire tant l’individualisme et l’égoïsme y règnent sans partage. Son geste prouve que des êtres bien nés peuvent résister victorieusement aux dérives de notre socio-culture.

    Que cet homme soit aussi un policier, c’est-à-dire un citoyen au service d’autres citoyens, n’est pas le fruit d’un pur hasard. Il a commis un acte authentiquement vertueux, au sens que Platon donne à un adjectif qui ferait rire aujourd’hui, tant un mal sournois s’est infiltré dans tous les pores de notre société. Une sorte de haine de soi, ou pour reprendre une expression célèbre, un malaise dans la culture (Unbehagen in der Kultur).

    Au moment même où ceux qui sont censés transmettre la science et le savoir refusent de le faire par égoïsme, commettant ainsi un véritable péché contre l’Esprit, ce policier a, lui, fait abstraction de soi et n’a pensé qu’aux autres.

    Le philosophe français Emmanuel Lévinas a écrit dans a thèse Totalité et infini cette phrase presque irréelle : mon moi, ce sont les autres. Ce qui signifie, je n’existe que par eux et pour eux. Ce jeune homme a écrit avec son sang cette phrase qu’il n’a probablement jamais lue mais qui était pourtant gravée au plus profond de lui-même.

    Je pense aussi à ce refrain d’une poétesse israélienne : bienheureux ceux qui sèment ais ne récoltent pas…

  • Le professeur Charles MELA, chevalier de la Légion d'honneur

    REMISE DES INSIGNES DE CHEVALIER DE LA LÉGION D’HONNEUR A MONSIEUR LE PROFESSEUR CHARLES MELA

    Genève le 1er septembre 2010

    Mesdames, Messieurs, (et si vous le permettez), chers Amis,

    Cher collègue et ami Charles Mela,

    ou devrais-je plutôt dire, cher Maître, tant vos titres, les grands emplois que vous occupez ainsi que votre œuvre m’ont profondément impressionné.

    Permettez moi, je vous prie, de dire d’emblée que je ressens comme un grand honneur, un exceptionnel témoignage d’amitié, le privilège de vous remettre, en présence de votre chère famille et de vos amis, les insignes de chevalier de notre premier ordre national.

    Ce type de cérémonie comporte, comme vous le savez, quelques aspects convenus auxquels je me plie avec joie. Il me faut donc évoquer en quelques lignes les faits les plus marquants de votre vie et ce votre carrière.

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