Nahman de Braslaw, Nahman Mé Ouman
C'est un récent article du Figaro qui me donne enfin l'occasion de parler de ce thème qui me tien à cur depuis bien longtemps: exposer ici même le souvenir d'un grand maître hassidique dont les adeptes furent contestés par d'autres hassidim au XIXe siècle, voire même persécutés lors de pèlerinages et qui, depuis, sont adulés et respectés partout dans le monde.
C'est le nouvel an juif, Rosh ha-Shana, qui a fourni cette opportunité d'en parler. Le saint homme est enterré à Ouman en Ukraine et en Israël une voiture sur cinq ou sur six porte un petit bandeau auto collant avec la mention suivante: Nahman M Ouman = Nahman de Ouman, mais voila conjuguée à la forme passive ( le pou'al) méouman veut digne crédible, fiable, digne de confiance.
Et l'article du Figaro rappelle que des dizaines de milliers d'hommes venus d'Israël, des USA et d'ailleurs envahissent la petite cité ukrainienne pour le plus grand bonheur de ses habitants, ravis de récolter une telle manne, même si les juifs locaux n'ont pas toujours été bien traités par le passé. Les Cosaques ont perpétré là bas des baians de sang et durant la seconde guerre mondiale, des supplétifs ukrianiens des SS ont commis des crimes atroces. Lizez les livres d'Anna Langfuss, par exemple.. Et puis, il suffit de se reporter au procès d'un vieillard, jugé pour crimes dans les camps nazis.
Quele retournement de situation! Qui aurait pensé qu'un jour, les juifs retourneraient dans la joie et l'allgéresse sur les lieux de leur supplice.... L'histoire nous réserve parfois des surprises.
En hébreu, on dit mé-oyev lé-ohév: l'ennemie devient l'ami