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  • L’Italie, la France et les migrants tunisiens

    L’Italie, la France et les migrants tunisiens

    La France et notamment Monsieur Claude Guéant, le ministre de l’intérieur, ont eu raison de suspendre les liaisons ferroviaires entre Vintimille et Marseille afin de préserver l’ordre public. Les partis et les organisations de gauche ont, certes, des mouvements d’âme qui les honorent mais ils ne tiennent pas compte de la réalité sociologique.

    Or cette réalité vient d’être une nouvelle fois confortée par un tout petit pays de l’Europe communautaire, la Finlande, où un simple parti qui se fait appeler le parti des vrais Finlandais (rien que cela) a effectué une percée historique. Partout, on resserre les écrous, partout on refait les comptes, partout on se déclare incapables de recevoir les réfugiés ou les migrants d’autres pays, notamment d’Afrique noire et d’Afrique du nord.

    Une telle situation génère un sentiment de malaise, mais une chose ne laisse pas de nous frapper : comment se fait-il que ces pays ne parviennent pas à réorganiser leurs économies nationales, à combattre la corruption et à assurer un avenir viable à leurs citoyens ?

    Il y a là un mouvement de balancier qui donne raison aux partis extrémistes qui posent la question suivante : vous nous avez priés de quitter vos pays que nous avions colonisés et aujourd’hui vous effectuez la même colonisation en sens inverse… Les chiffres fournis par le nouveau ministre e l’intérieur français sont éloquents. Jusqu’à présent on les dissimulait soigneusement car les évoquer eût été apporter de l’eau au moulin du Front National. Aujourd’hui, on se rend compte que cela ne sert plus à rien puisque ce même parti caracole en tête des sondages…

    Le cas des Tunisiens est spécifique : ils ne veulent pas retrouver la stabilité et la sérénité. Il est vrai qu’ils ont eu 23 ans de dictature. Aujourd’hui, ils font le ménage chez eux et ne veulent plus être gouvernés par des hommes ou des partis qui pactisèrent jadis avec l’ancien président Ben Ali. Mais voilà, cette médaille a aussi un revers : tant que la stabilité et la sécurité ne sont pas au rendez vous, pas de tourisme, cette branche d’activité qui donne du travail à tant de personnes…

    Il faut faire preuve de sagesse et comprendre enfin que l’Europe ne peut plus accueillir les réfugiés du monde entier. Notre monnaie est menacée dans sa viabilité même, suite aux erreurs de l’Irlande, de la Grèce et du Portugal. Et qui sait ? Demain l’Espagne, l’Italie, voire la France ?

  • Venise, Venise, Venise : Burano et les taxis fluviaux

    Venise, Venise, Venise : Burano et les taxis fluviaux

    Cette petite île de pêcheurs est absolument unique. On y tourne à pied comme dans une carte postale. Elle est un peu plus distante de Venise que ne l’est Murano mais elle a un charme spécifique. Vous pouvez aussi y déguster des sardines grillées et toutes sortes de poissons préparées à la mode traditionnelle.

    Lorsque vous vous trouvez dans ces vaporetto, véritables taxis fluviaux, vous avez une sensation étrange des déplacements, ce n’est ni Paris ni Genève. En flânant le long des berges du canal, vous pouvez admirer les broderies locales d’une blancheur immaculée. J’ai évidemment omis de vous dire que les plus belles chemises, en confection ou sur mesures, surtout les blanches, se trouvent en Italie. Elles sont magnifiques.

    Certes, sur l’île de Murano, vous ne trouverez pas un musée de la richesse de l’Accademia de Venise où les tableaux du Tintoret, né en 1518 à Venise et mort dans cette même ville. Ces fonds noirs, ces visages d’une impénétrable gravité, en font un peintre hors du commun. A mes yeux, c’est le peintre le plus philosophique qui soit. Je repense à son magnifique tableau de la confrérie des marchands. Il a accroché mon regard dès que je l’ai vu.

    Mais après l’Accademia vous pouvez toujours prendre le bateau pour Burano

  • e grâce, ne nous acharnons pas tant sur l’ancien Président Hosni Moubarak

    de grâce, ne nous acharnons pas tant sur l’ancien Président Hosni Moubarak

     

    A Venise, séjour durant lequel le me suis introduit la rédaction et l’envoi du moindre blog, un seul fait d’actualité m’a profondément peiné : la mise aux arrêts du président Moubarak et sa crise cardiaque. Quel retournement de situation : en février des palais nationaux avec la dignité d’un chef d’Etat au mois d’avril avec la convocation lancée par un juge, l’incarcération de ses deux fils et mise aux arrêts dans un hôpital militaire ! Quel retournement de situation !

    L’homme politique le plus puissant du Proche Orient, l’Egyptien Hosni Moubarak est devenu un vulgaire délinquant de droit commun. Pourtant, l’homme n’est pas méprisable même si le système qu’il a contribué à mettre en place et à prolonger a causé bien des torts à sa population.

    Est-ce une raison suffisante pour s’acharner sur un homme qui a dirigé l’Egypte durant trente années ? Certes, mesurée à l’aune de nos démocraties occidentales, une telle longévité est inconcevable et digne des plus grands reproches. Mais, dans l’absolu, si l’on met entre parenthèses le fait que les régimes arabes sont peu conciliables avec la démocratie parlementaire stricte, l’homme Hosni Moubarak a arrimé son pays à l’Amérique, fait la paix avec Israël (contre des milliards de dollars, il est vrai) et garanti la stabilité de la région durant trois bonnes décennies. Il a même tenu lorsque Gaza fut sévèrement ramenée à la raison il y a moins de deux ans.

    Ce qui me frappe le plus, c’est que les généraux au pouvoir actuellement, ont été promus par lui, lui doivent leur ascension et pour calmer les ardeurs de la foule qui exige des têtes, les mêmes lui offrent la tête du premier d’entre eux. C’est un mauvais calcul car la foule demandera d’autres têtes au sein même du Conseil suprême des forces armées…

    Moubarak est âgé et malade. Qu’on le laisse en paix, il a déjà 84 ans et a même refusé de se faire soigner, ne prenait pas ses médicaments en voyant la ruine et la chute de sa famille. Il est vrai aussi que près de 800 Egyptiens ont perdu la vie pendant les troubles… Ce n’est pas rien.

    En tout état de cause et quoi qu’il arrive, quelle leçon de l’Histoire. Surtout lorsque l’on se remet en mémoire ce que l’Egyptien Al-zawaayri, numéro 2 d’Al-Quaida a dit des changements dans son pays : d’une révolution populaire on est passé à un coup d’Etat militaire : min thawra cha’viyya sabahna fi-inquilab ‘asqari…