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  • LE STUPEFIANT PROCES D’ADOLF EICHMANN A JERUSALEM

    LE STUPEFIANT PROCES D’ADOLF EICHMANN A JERUSALEM

    Ceux qui suivent ce blog régulièrement sont déjç vu une notice sur le même sujet. Mais si j’y reviens, c’est suite à la diffusion par France 2 d’un récapitulatif du procès vivant… Où l’on voit des témoins porter témoignage en pleurs, ces hommes ne supportent pas d’être face à leur bourreau et tombent à terre, évanouis. D’autres crient leur indignation de voir juger un tel homme qui méritait une simple exécution sommaire, tant ses crimes sont incalculables et  dépassent l’imagination humaine.
    Mais ce n’est pas cet aspect qui m’a le plus frappé, ce qui m’a stupéfié, c’est l’aplomb d’Adolf Eichmann, sa pugnacité, ses tics faciaux, les clignement de ses yeux, son attitude de non-compassion, bref un homme qui ne regrettait rien. Non, disait-il avec véhémence, je n’ai fait qu’obéir aux ordres, j’étais chargé d’assurer le tran sport, le reste ne me concerne en rien. Ce qui est arrivé à ces personnes une fois rendues à leur destination ne me regarde en rien. Les vrais criminels sont les concepteurs du projet, les auteurs du génocide, pas moi. En aucun cas…
    Le procureur général lui rétorque qu’il était présent lors de la conférence de Wannsee de l’été 1942 lorsque fut décidée la solution finale du peuple juif. Eichmann n’est pas ému et rappelle qu’on l’avait requis. Le procureur lui signale qu’il fut le secrétaire de la conférence Protolland, celui prenait note, en somme le greffier de la réunion… Rien n’y fit.
    Le président lui demande quels sentiments il avait éprouvés lorsqu’on lui signala le sinistre abattage des chambres à gaz et des fours crématoires ; Eichmann a le front répondre qu’il garde pour lui ses sentiments profonds/ Le président insiste et précise sa pensée : l’œuvre effectuée par les Nazis était plus là pour porter témoignage, c’est donc au procureur d’y suppléer et de parler en leur nom…
    L’un des hommes torturés et tatoués dans les camps nazis a porté témoignage : quand il était, tout jeune adolescent au camp, il était chargé de répartir les cendres des morts dans les ruelles afin que les soldats ne glissent pas en marchant. Ces amas de cendres humaines avaient la taille de véritables collines. Or, lorsqu’il fut chargé en pleine nuit de répandre les centres d’Eichmann en haute mer, il fut étonné de constater combien peu de choses pouvaient rester d’un homme… C’est alors qu’il fit le rapprochement avec l’usine de mort  où il se trouvait : pour atteindre une telle hauteur, les collines de cendres devaient avoir le cimetière de centaines de milliers d’êtres humains…
    Quelle inhumanité ! Fallait-il exécuter Eichmann ou fallait-il le maintenir en prison pour le restant de ses jours ? J’avoue ne pas hésiter dans le choix de ma réponse.bien de nature purement criminelle, oui ou non ? Le Nazi refuse de répondre et persiste : cela ne regarde que lui…
    Je pense que c’est à ce moment là que le procès a basculé et que le sort du criminel nazi fut désormais scellé. Par la suite, l’homme tenta de faire valoir qu’il avait maintes fois demandé d’être dessaisi de ses fonctions. Refus de ses supérieurs. Mais le dossier de l’accusation était solide et le procureur a pris au début le ton du prophète vengeur : le sang, dit-il de millions de morts, morts sans sépulture, crie devant la justice. Ces témoins ne sont

  • Concert de Gustav Mahler à la FENICE de Venise…

    Concert de Gustav Mahler à la FENICE de Venise…

     

    L’autre vendredi soir, grâce aux bons soins des concierges clés d’or du D—i, nous avons pu assister à un concert de Gustav Mahler : la sixième symphonie dirigée par le chef israélien Eliahou Inball… Ce fut extraordinaire !

    On se demande souvent ce que la musique apporte au monde ; à encore le philosophe allemand Arthur Schopenhauer, la musique n’a pas besoin du monde mais le monde ne peut se passer de musique.

    Au Moyen Age, on établissait une hiérarchie de sens et on plaçait l’ouïe au tout premier car c’était l’instrument de la Révélation au pied du Mont Sinaï : les Hébreux ont entendu mais n’ont rien vu, aucune forme, aucun corps, seulement des sons.

    C’est que les autres sens comme la vue, le toucher et le sentir sont trop grossiers par rapport à l’ouie où seul un son heurte la paroi interne de l’oreille et provoque l’audition. Alors que l’œil doit recevoir un contact avec la forme de l’objet, sans même parler du toucher (dont Aristote dit dans l’Ethique à Nicomaque que c’est un opprobre pour nous) et encore moins du sentir et du goûter…

    Mahler, comme chacun sait, est un peu spécial, et pour moi je préfère Das Lied der Erde mais ce fut merveilleux. Surtout ce chef israélien qui semblait connaître son affaire à la perfection et diriger les yeux fermés.

    Encore un miracle à Venise

  • la résurrection dans le judaïsme Tehiyyat ha-Métim

    Conférence devant êprononcée à l'abbaye de FONTEVRAULT le vendredi 22 avril à 18 heures (D- voulant)

     

    la résurrection dans le judaïsme

    Tehiyyat ha-Métim

     

    Remarques préliminaires :

    La résurrection des morts est une doctrine cardinale du judaïsme biblique et rabbinique, même si on en a sévèrement restreint l’application par la suite, en raison, principalement en raison des contestations judéo-chrétiennes axées autour de la Résurrection de Jésus.

     

    Dans la Bible :

     

    Deut. 32 ; 39 : je fais mourir et je fais vivre (mémit u-mehayyé). D- apparaît comme le seul qui ait le pouvoir de faire revivre après avoir fait mourir. C’est donc bien de résurrection qu’il s’agit ici.

    I Rois 17 : Elie ressuscite le fils de la veuve de Sidon

    II Rois 4 : Elisée ressuscite le fils de la Shounamite… Mais là se pose un problème de taille : comment un cohen et le prophète en était un, a-t-il pu se rendre volontairement impur au contact d’un cadavre ? Conclusion, l’enfant n’était pas vraiment mort…

    Isaïe 26 ; 19 : Tes morts revivront, comme mon cadavre ils se lèveront. Réveillez vous er chantez vous, vous qui vivez dans la poussière.

     

    Mais c’est dans le livre de Daniel, modèle de toute apocalypse juive classique, que se trouve la référence la plus claire : 12 ; 2 : Et beaucoup de ceux qui gisent dans la poussière se réveilleront… Bizarrement, ce livre de Daniel est classé parmi les Hagiographes et point parmi les prophètes.

     

    En fait, la résurrection est presque toujours reliée à l’ide de justice et d’éthique universelles. Ce qui ouvre la porte à un processus de spiritualisation…

     

    On peut encore citer un verset des Psaumes : we-hu yenahgué al mot (ou mawet) Il conduira par dessus ou par delà la mort. Mais s’agit-il du substantif MORT ou d’u mot d’une divinité païenne ?

     

    LE PROBLÈME DE LA RÉSURRECTION DES CORPS

    C’est un phénomène plus complexe car il succède au passage dans le tombeau. Les Sages répondent que D- a pu créer l’univers et l’homme à partir du néant, a fortiori pourra-t-il le faire à partir d’une matière déjà existante, même à l’état inanimé…

    Saadia Gaon (882-942) expliquait dans son Livre des croyances et des opinions (Sefer Emounot we-dé’ot) que même une personne, à moitié dévoré par un fauve pourrait ressusciter dans son intégrité première puisque D- a pu le créer à partir de rien. A fortiori à partir d’un corps même mutilé ou amputé…

     

    LE RÉSURRECTION FACE À L’IMMORTALITÉ DE L’ÂME :

    Excellent passage métaphorique du traité Sanhédrin 91a-b (allégorie de l’aveugle et du cul de jatte) : symboles respectifs de l’âme qu’on ne voit pas et du corps qui ne peut pas bouger… Le juge suprême les met l’un sur l’autre et les juges comme une entité unique. C’est un non dogmatique à la dichotomie grecque du corps et de l’âme, de la matière et de l’esprit.

    A elle seule, l’âme ne suffit pas et le corps contribue lui aussi à l’identité de l’homme.

    Donc rejet de la vision grecque la personnalité humaine… Disons aussi que pour les Grecs la Résurrection est une pure vue de l’esprit…

     

    La résurrection, une expérience vécue :

    Berachot 58b : si je ne revois pas un ami pendant 30 jours, je dis la bénédiction suivante en le rencontrant : Shé héhéyanou (qui nous a fait revivre, et après 12 mois : mehayyé ha-métim (résurrecteur des morts)

    ET DANS CE CAS, IL FAUT COMPRENDRE NON PAS DES MORTS MAIS DES MORTELS. Ce qui change entièrement la perspective.

     

    Dans la liturgie : omniprésence de l’idée de résurrection

     

    Dans la prière matinale, il est question de celui qui restitue l’âme à des corps inanimés (ha-mahazir neshamot li fegarim métim.)

    Une légende talmudique enseigne que durant notre sommeil nocturne nous sommes inanimés, comme morts. Et au lever D- nous a redonné vie… en nous rendant notre âme.

     

    Intéressante dialectique entre MORTS ET MORTELS

     

    Ce qui sert de réminiscence scripturaire à cette idée n’est autre qu’un verset du rouleau des Lamentations (3 ;23) : hadashim la-beqarim (Nouveaux ou renouvelés au matin)

    Beréchit rabbi 78 ;1 : Rabbi Simon ben Abba : parce que tu nous renouvelles chaque matin, nous pouvons te faire confiance pour faire revivre les morts pour nous

     

    UNE RÉSURRECTION SPIRITUALISÉE : LA THÉOPHANIE DU SINA

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