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  • La Grand Bretagne a t elle jamais vraiment fait partie de l’Union Européenne ?

     

     

    La Grand Bretagne a t elle jamais vraiment fait partie de l’Union Européenne ?

    C’est la question que l’on peut légitimement se poser sans être taxé de chauvinisme et ou d’esprit anti-british. Certes, tout ne fonctionne pas parfaitement dans l’Union Européenne, et les négociations à 28 constituent une sorte de délire pas toujours logique et dont nul n’est dupe, pas même les Etats-membres. Mais tout de même, avec une bonne volonté touchante et des efforts sans cesse renouvelés, tous se battent pour que l’UE se développe et surtout vive.

    Est ce à dire que la Grande Bretagne a d’abord pensé à elle avant de penser à l’Europe, son unité et son avenir ? Oui et non.

    Certaines demandes de David Cameron qui se bat déjà pour sa réélection sont absolument fondées. La Grande Bretagne ne fait pas comme la France, au bord de la faillite, elle ne permet pas le tourisme social. Les déficits sont trop grands, la crise trop forte pour qu’on puisse se permettre de telles fantaisies. Il en est de même de l’immigration dont les réfugiés ou déclassés du monde entier profitent de manière éhontée sous le ciel pluvieux de sa gracieuse Majesté. Il fallait y mettre un terme et Cameron a eu gain de cause.

    La Grande Bretagne, qui ne fait pas partie de la zone Euro n’a, en revanche, pas eu gain de cause en voulant exercer un contrôle sur une institution dont elle ne fait pas partie, même en arguant que cela pouvait avoir des incidences sur son économie et sa monnaie. Les Européens ont tenu bon et ils sont eu raison de le faire.

    Camron a aussi voulu ériger une digue sur la voie d’une commission européenne qui se mêle de tout, veut tout réglementer, voire même infliger de lourdes amendes à des Etats récalcitrants. En somme, le Premier Ministre britannique a voulu réaffirmer la souveraineté des Etats et de leurs parlements nationaux

    Enfin, qu’il l’ait ou non dit clairement, Cameron a voulu briser la férule allemande. Je suis germanophile, tout le monde le sait. Je suis même le plus jeune commandeur de l’Ordre Fédéral du Mérite, l’unique ordre de distinction honorifique allemand (Großbundesverdienstkreuz) mais je le dis : ce qui est bon pour Angela Merkel n’est pas nécessairement bon pour l’Europe. Et notamment l’affaire des réfugiés inconsidérément accueillis par millions sur le territoire…

    En conclusion, cette crise du Brexit aura été utile puisque les dirigeants européens ont enfin compris que dans l’union et dans la zone Euro, tous n’avancent pas d’un même pas ! Comment a t on pu faire adhérer la Grèce à la zone Euro ? Comment avoir une monnaie commune alors qu’on n’a pas de politique économique ou fiscale commune ? Comment loger à la même enseigne l’Europe du sud et l’Europe du nord ? La France, elle-même, n’a plus le statut de grande puissance, comme c’était le cas à la veille de 1914 …

    La question qui se pose avec une certaine angoisse est la suivante : que va décider le peuple britannique ? Va t il se satisfaire des acquis de Cameron ou se prononcer pour le brexit ?

    L’Europe a compris qu’il fallait un noyau dur, une sorte d’attelage de tête franco-allemand pour mener les affaires et montrer la voie. Ce n’est pas la fin de l’Europe, c’est la fin d’une certaine Europe

  • Ce que la Grande Bretagne doit à l’Europe

    Ce que la Grande Bretagne doit à l’Europe

    Je veux parler de la possible sortie de la Grande Bretagne de l’Union Européenne. Ce titre ce que la Grande Bretagne doit à l’Europe m’a été soufflé par une conférence que j’avais donnée un jour sur le thème suivant : Ce que la Bible doit à l’Egypte…

    En fait, même si je souhaite vraiment que la Grande Bretagne reste au sein de l’UE, je dois reconnaître que la bureaucratie bruxelloise et le pointillisme de la Commission ou du parlement de Strasbourg finissent par agacer tout le monde.

    Le pouvoir de Bruxelles est devenu exorbitant et l’on comprend aisément que les Anglais s’insurgent contre ce qui ressemblent de plus en plus à une mise sous tutelle. Que veut David Cameron pour son pays ? D’abord, il cherche à préserver le statut de la City, première place financière européenne. Ensuite, il veut préserver les prérogatives du parlement britannique alors qu’aujourd’hui le droit européen repousse de plus en plus le droit des états. Enfin, il ne veut pas que son pays soit envahi par des Européens qui veulent profiter des prestations sociales britanniques. Evidemment, ceci apparaît, de prime abord, comme une mesure inconciliable avec la législation européenne qui loge tout le monde à la même enseigne. Cameron veut aussi secouer le joug allemand qui juge que ce qui est bon pour le voisin d’outre-Rhin est bon pour toute l’Europe. Et la meilleure illustration en est l’accueil des réfugiés arabo-syriens : Madame Merkel est la seule à poursuivre cette politique, aucun autre pays européen ne lui emboîte le pas.

    Et il y a aussi la libre circulation grâce aux accords de Schengen : les réfugiés n’ont qu’à se concentrer sur le maillon faible du dispositif pour jouir ensuite d’une totale liberté de circulation dans l’ensemble de l’UE, autant dire l’ensemble du continent européen. Les derniers attentats de Paris ont montré que les terroristes, même recherchés, ont pu franchir toutes les frontières sans encombre.

    Qui pourrait, dans de telles conditions, reprocher quoi que ce soit aux Britanniques ? D’autant qu’ils eurent la sagesse de ne pas entrer dans la zone Euro. Les Britanniques n’ont pas eu tort : comment avoir la même monnaie quand on n’a pas la même politique fiscale ou monétaire ? Comment faire fonctionner d’un côté, l’Allemagne, et de l’autre les pays suivants : Portugal, Espagne, Italie et même France ?

    Il faut tout remettre à plat si l’on veut que l’Europe subsiste. Mais l’Europe à 28 c’est bien trop…

  • L’abominable attentat d’Ankara

     

    L’abominable attentat d’Ankara

    Que ce soit Daesh ou le PKK qui se trouvent derrière l’attentat d’Ankara, le monde civilisé ne pourra que le condamner sans réserve aucune. Cela montre que tous doivent unir leurs efforts pour combattre le terrorisme devenu un fléau mondial. J’écoutais hier un reportage sur la ville de Raqqa, pseudo capitale de Daesh, où il était dit que l’Etat islamique avait fait tuer ses opposants même très loin de ses frontières. C’est dire que les tentacules s’étendent partout dans le monde. On l’a vu avec les attentats de Paris et la chasse à l’homme en Belgique.

    Pourquoi cet attentat à Ankara, mais aussi à Stockholm ? Il faut bien reconnaître que la Turquie se trouve dans une situation délicate et que ses atermoiements dans la crise syrienne n’ont pas facilité les choses.

    Résumons les faits : dès le début de la crise syrienne, la Turquie a tenté de jouer les médiateurs, ce qui était éminemment louable. Et puis il y eut la répression aveugle de Bachar qui a conduit à la rupture des relations et a incité la Turquie à aider, en fermant les yeux, les soldats de Daesh, admis à recevoir à travers la frontière turque, renforts en hommes et armes, munitions, etc…

    Au fond, les fronts n’étaient pas très nets et surtout la coalition d’une part, les Turcs, d’autre part, ne poursuivaient pas les mêmes objectifs. Pour les Turcs, qui se décidèrent enfin à entrer dans le conflit, l’ennemi principal et obsessionnel, c’est le PKK, ce n’est pas Daesh qui n’était qu’une variable d’ajustement, si je puis dire.

    Mais il faut reconnaître à la Turquie un mérite incontestable, même s’il n’a jamais cessé d’être ambigu : accueillir sur son sol plus de deux millions de réfugiés syriens, tout en s’en servant pour arracher des concessions et de l’argent à l’Union Européenne ! Or, chacun sait que la Turquie ne fera jamais partie de l’Europe, ce serait une terrible modification des équilibres ethniques, sociaux et religieux… Enfin, pour les trois milliards promis et non encore versés, certains Etats de l’UE rechignent et ne veulent pas donner leur accord, arguant des ambiguïtés savamment distillées par le gouvernement turc, héritier de la diplomatie ottomane

    Les attentats qu’il faut condamner avec la dernière énergie et sans la moindre réserve s’expliquent par les revirements de la politique turque dans la conflit syrien : vos alliés d’hier, même secrets, ne resteront pas inertes si vous vous retournez soudain contre eux. Et même les puissances occidentales somment l’armée turque de cesser ses bombardements contre les Kurdes du nord de la Syrie. Ankara ne veut rien entendre et voit d’un très mauvais œil le rapprochement entre ces mêmes puissances occidentales et les Kurdes. Ankara redoute d’être le dindon de la farce et on la comprend. Mais d’un autre côté, elle a toujours refusé de régler le problème kurde qui finira bien par aboutir à la création d’un Etat, mordant sur l’Iran, l’Irak, la Syrie, la Turquie…

    C’est donc la question kurde qui détermine l’action ou l’inaction de la Turquie. Il faut assouplir les positions, et cela est impossible avec l’actuel sultan.

    En conclusion, la crise syrienne a des métastases qui n’en finissent pas de nous inquiéter car elles touchent le monde entier.

    Il existe cependant un responsable, c’est Barack Obama qui n’a pas voulu intervenir dès le début et a préféré laisser pourrir la situation. C’est un stratégie erronée car Daesh s’est fondu dans la population, rendant quasi impossible la reconquête d’une ville comme Mossoul, forte de deux millions d’habitants…

    La suite, nul ne peut la prédire.