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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1026

  • La France à sec : vers une pénurie de carburant

     

    La France à sec : vers une pénurie de carburant

    C’est effectivement ce qui risquait de se produire, si le gouvernement n’avait pas pris la courageuse décision de débloquer les dépôts de carburant par les forces de l’ordre. On n’avait encore jamais vu cela depuis mai 68. Et on pense que les historiens évoqueront aussi octobre 2010 comme ils parlent désormais de mai 68.

    Est-il normal que des syndicats minoritaires bloquent à l’envi ce qu’ils veulent, à la seule fin de satisfaire leur désir d’en découdre avec un ordre social qu’ils rejettent ? Ce matin, on a détaillé ce que le gouvernement britannique de David Cameron envisageait de faire pour maintenir la tête du pays hors de l’eau. En France, je crois que le dixième de ces mesures ferait couler des fleuves de sang dans les rues : Dieu nous en préserve !

    Il faut aussi revenir sur la définition (je dis bien la définition et non le droit) de faire grève : qu’est-ce à dire ? Où a t on vu que cela permet aux grévistes de bloquer des sources d’énergie, destinées, par cette pénurie, à paralyser la vie du pays ? On ne compte plus les millions de journées de travail perdues, les bouleversements, les reports, la mauvaise image du pays, partout dans le monde…… Même les pays de l’Europe du sud se moquent de la France et des Français.

    Je ne suis pas loin de penser que les syndicats sont tombés à pieds joints dans le piège que le gouvernement leur avait savamment tendu : c’est facile de faire descendre les gens dans la rue, surtout dans un pays comme la France où subsiste depuis toujours un zeste d’insatisfaction et de jalousie sociales, c’est autrement plus difficile de les faire rentrer chez eux, sans rien dans leur musette. Les syndicats sont condamnés à une fuite en avant, dépassés par les extrémistes qui n’ont rien à perdre, les lycéens sont trop jeunes pour se prémunir contre les casseurs.. Résultat : les Français, la majorité silencieuse, se retournent contre les fauteurs de troubles en voyant les voitures en feu, le désordre et l’anarchie : il y eut hier à Lyon, place Belcourt, de véritables batailles de rues avec vandalisme et pillage de magasins : tiens, est ce que cela a quelque chose à voir avec les retraites ?

    Une seule difficulté pour le gouvernement : expédier au plus vite la discussion de la loi au Sénat. Il ne faut pas que cela dure. L’immense majorité de ce pays est respectueuse de la loi. Une fois qu’elle est votée. Rideau. Dura lex, sed lex.

  • La situation en France : bras de fer entre le gouvernement et les syndicats ?

     

    La situation en France : bras de fer entre le gouvernement et les syndicats ?

     

    Il est navrant de voir comment les choses se détériorent dans ce pays, où commence d’ailleurs un véritable bras de fer entre un pouvoir conscient de ses devoirs et devant réaliser des réformes, et un groupe de syndicats qui ne savent plus vraiment où aller. Il suffit de voir ce que l’on nomme pudiquement des dérapages : Les lycéens qui sont infiltrés par des casseurs, un lycée qui est incendié dans une ville française et dont le maire reconnaît sans fioriture qu’il s’agit d’un incendie criminel… Des routiers, jadis sympa, bloquent à qui mieux mieux les routes et les avenues, des stations services qui ne sont plus alimentées… C’est cela la démocratie ? La faculté pour une infime minorité de bloquer, de désorganiser la vie sociale et économique de millions d’habitants ?

    Les grévistes n’en sont plus, ce sont des bloqueurs, ce que la Constitution ne permet pas de faire. Ils bloquent toutes sortes de choses, demain peut-être bloqueront ils les boulangeries et nous serions alors contraints de les supplier pour qu’ils nous laissent acheter du pain et des croissants pour nos enfants et les personnes âgées.

    Il est temps de se ressaisir. Les syndicats vont perdre cette épreuve de force, ils ont fait une erreur de calcul. D’ici quelques jours, les vacances de la Toussaint, les Français seront sur les routes et je défie quiconque osera bloquer les camions citernes ou les stations services. Il aura alors affaire à des millions de Français en route pour des vacances bien méritées. On verra alors leur vrai impact sur la société.

    Il est temps de comprendre que le gouvernement n’a plus de marge de manœuvre et qu’il ne cédera pas. Mais il ne faut pas que les travailleurs et leurs syndicats soient humiliés. Donc, il faut faire preuve d’intelligence et reconnaître qu’on s’est engagé dans une voie sans issue.

    Ce n’est plus Jacques Chirac qui est à l’Elysée, c’est Nicolas Sarkozy. La sagesse doit l’emporter. On se rendra alors compte que les retraites ont été sauvegardées, je ne dis pas sauvées car il faudra dans quelques années prendre de nouvelles mesures.

  • droit de grève ou droit de blocage ?

    droit de grève ou droit de blocage ?

    Quand on écoute ce qui se dit ou ce qui se prépare en France ce matin même, on s’interroge légitimement sur l’étendue du droit de grève. En principe, la Constitution du pays reconnaît à chacun le droit de cesser le travail en s’abstenant de venir travailler, en restant chez lui ou en en allant manifester ce jour là. En France, ce droit constitutionnel a connu une extension qui est hors du commun : le droit de grève donne à la frange la plus dure des syndicats la possibilité de bloquer et d’asphyxier le pays, le droit aussi d’interdire l’accès au lieu de travail à des non grévistes : l’une de nos filles a dû maintes fois rebrousser chemin car des lycéens interdisaient l’accès au lycée Claude Bernard… On se frotte les yeux pour comprendre, sans y parvenir.

    Mais enfin, le gouvernement se réveille et contrairement à ce qui se faisait précédemment, il a utilisé la force publique pour débloquer les dépôts de carburant et a même délogé certains piquets de grève qui interdisaient l’accès aux raffineries. De même, les préfets ont signé des ordres de réquisitions. Et, rappelons le, les jours de grève ne sont plus payées.

    Quand on entend certains grévistes exposer leur conception de la grève, on croit rêver. Mais là enfin, il y a un coup d’arrêt : François Fillon est de retour ! Il a dit clairement et calmement que le gouvernement ne laisserait pas faire, qu’il agirait pour maintenir une marche normale du pays..

    De quel droit les routiers bloquent-ils la circulation ? Le droit de se déplacer est garanti par la Constitution ? De quoi droit les dockers bloquent ils le port de Marseille causant des pertes énormes à l’économie et profitant indirectement à d’autres ports ? De quel droit les éboueurs condamnent ils, toujours Marseille ! à être depuis plusieurs jours un immense dépôt de détritus ?

    Il faut ajouter la remarque suivante : ce que le gouvernement fait n’est pas vraiment une réforme des retraites, c’est un simple réajustement, une remise à niveau qui ne tiendra que quelque temps. Que se se passerait-il s’il avait, comme on dit, pris le taureau par les cornes ? Les syndicats auraient mis le pays ç feu et à sang.

    Ne nous cachons pas la gravité de la situation : il faudra revenir sur cette question des retraites plus tôt que prévu et aller bien plus loin. Et il faudra certainement en venir au système de capitalisation qui seront nettement moins avantageux que le système de répartition. Et là…