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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1073

  • L’INTERMINABLE AFFAIRE BETTENCOURT

    L’INTERMINABLE AFFAIRE BETTENCOURT
    Voici une affaire qu’il n’est même plus nécessaire de résumer tant elle a fait la une des journaux. Mais disons un mot tout de même de ses grandes articulations : une femme, fille d’une milliardaire, se plaint de l’inconduite de l’entourage de sa mère, inconduite menant à des abus de faiblesse, eu égard à l’âge avancé de la victime, réelle ou supposée.
    Mais ce qui frappe et qui montre que l’affaire cherche à créer une crise de régime, ce sont les éléments savamment distillés par des informateurs, utilement conseillés par de fines lames du barreau, plus préoccupées par leur gloire personnelle et leur tapageuse médiatisation que par l’émergence de la vérité.
    Tout ceci atteste d’une tension sans précédent du climat politique dans le pays.
    N’étant pas juriste de formation, je ne puis me prononcer, mais tout de même, il existe un principe philosophique qui brille par son aspect éthique : la fin ne justifie pas les moyens ! Tout est parti des enregistrements d’un ancien maître d’hôtel qui a «espionné» sa patronne et remis à des tiers le fruit de ses écoutés non autorisées. Cela aurait pu s’arrêter là. Mais non, on entend chaque jour qui passe des faits nouveaux. Et parfois aussi, présentés de manière tendancieuse.
    Un exemple ? En voici un : ce matin, on annonce de manière tapageuse que la principale intéressée a reçu, au titre d’une disposition prévue par le bouclier fiscal, donc parfaitement légale, un chèque de 30 millions d’Euros. En soi, c’est banal. Mais on a tenté de dire que c’est le ministre qui serait intervenu, alors que l’administration sait très bien ce qu’il faut faire en appliquant la loi… Le résultat attendu est le suivant : le petit peuple s’insurge, s’indigne, lui qui est confronté aux difficultés quotidiennes (et D) sait qu’elles sont de plus en plus graves pour nous tous) et de là il en vient à critiquer le gouvernement etc…
    En fait, c’est le régime que l’on tente de déstabiliser par des moyens qui n’honorent guère leurs auteurs. Tout le monde reconnaît que la situation socio-économique est préoccupante, mais c’est par les élections qu’on peut changer les choses dans un régime démocratique… Et à quoi assistons nous ? A des coups de boutoir absolument désespérés.
    Il y a le rôle de certains avocats qui pourraient être plus attentifs au respect dû à leur profession. Après tout, l’avocat doit être un auxiliaire de justice, tout en défendant son client…
    Que dire, pour conclure ? Une crise économique de cette ampleur peut donner naissance à tout et n’importe quoi.
    Mais un fait demeure : la France doit comprendre qu’elle a longtemps vécu au-dessus de ses moyens, qu’elle doit consentir enfin les sacrifices nécessaires.
    Mais la charge doit être équitablement répartie entre tous. C’est une question d’éthique. Il en va de la respectabilité  des autorutés.

  • M.M. Jean-Pierre Escalette et Raymond Domenech devant la commission culturelle de l’Assemblée Nationale

    M.M. Jean-Pierre Escalette et Raymond Domenech devant la commission culturelle de l’Assemblée Nationale

    De l’avis unanime des députés présents, ce fut une mise en scène pathétique et ridicule. Les deux hommes avaient d’abord exigé d’être tenus loin des journalistes : des dizaines de reporters, même étrangers, attendaient les deux hommes pour en savoir un peu plus sur le désastre qu’ils n’ont pu éviter de l’équipe de France de foot ball. Rien, ils n’ont rien dit. Et leur départ fut encore plus piteux que leur arrivée !

    Qu’ lon nous comprenne bien : il ne s’agit pas de s’acharner sur deux hommes qui n’ont, certes, jamais inventé la poudre, mais qui nous doivent, tout de même, quelques explications. Eh bien, non !

    D’après quelques députés présents, les deux hommes auraient mis en cause la presse, coupable d’avoir révélé au grand jour les tiraillements et les clans au sein de l’équipe. En somme, nous dépensons votre argent, continuez à nous e donner, quand à nous nous poursuivons notre petit jeu au sein duquel vous n’avez pas le droit de mettre votre nez… C’est tout de même incroyable.

    En fait, le raisonnement de ces Messieurs ressemble étrangement à celui des joueurs : le scandale, c’est qu’on ait révélé les turpitudes de l’équipe nationale. Mais cela, c’est un raisonnement d’un chef de bande, pas d’un capitaine ni d’un entraîneur d’une équipe nationale.

    En fait, ce qui est scandaleux, ce n’est pas d’ébruiter le scandale, c’est que ce scandale existe.

    Souvenez vous, ce capitaine qui dit qu’il faut éliminer le traître… Un peu comme un chef de bande qui cherche à punir celui qui a parlé à la police…

    Il ne faut pas avoir peur de tout changer : les cadres et les joueurs. Nous pouvons trouver des gens doués qui représenteront authentiquement et dignement le pays. La France et l’Europe le méritent bien.

  • Le tournant de la rigueur…

    Le tournant de la rigueur…

    Désormais , on ne peut plus le nier : la rigueur est bien là. De tous les côtés, on serre la vis. Plus aucune niche, plus aucune classe ou catégorie sociale ne sera épargnée. Le Président de la République a frappé les esprits en supprimant la garden party de l’Elysée du 14 juillet. Heureusement, il n’a pas supprimé le défilé militaire auquel les Français tiennent tant.

    Il a fallu beaucoup de temps pour l’admettre : il n’est pas loin le temps où tout ministre osant parler de rigueur était convoqué à l’Elysée pour se voir recommander de mieux choisir sa terminologie en parlant de la crise.

    La faute n’incombe pas aux dirigeants actuels mais à tous les gouvernements depuis au moins trente ans.

    Regardez, par exemple, le déficit abyssal de la sécurité sociale. Les experts savent, au centime près, comment agir pour le résorber, mais le courage politique fait défaut. Aucun gouvernement n’a osé porter le fer dans la plaie. Il n’est pas question de faire des économies sur le dos de la santé des Français mais il suffit de voir comment les hôpitaux sont gérés. Et surtout tous ceux qui y viennent sans payer quoi que ce soit. Un ancien ministre communiste de la santé avait eu cette phrase célèbre qu’on a oublié depuis : la santé n’a pas de prix mais elle a un coût…

    Il y a aussi, hélas, la nature essentiellement rétive des Français à toute idée de réforme : regardez le cas des retraites. Cela fait bien longtemps que le système de répartition (ceux qui ont plus paient pour ceux qui ont moins) aurait dû être non pas remplacé mais complété par le système de capitalisation. Après tout, c’est le système des mutuelles. Pourtant, l’opinion publique est vent debout contre cette idée.

    A force d’avoir laisser traîner, on en vient aujourd’hui à des mesures extrêmes. Et qui vont faire mal. Les syndicats se donnent rendez vous à la fin d’une grève pour en organiser une autre. Mais savent ils au moins ce qu’ils font ? L’Etat ne cesse de vendre ses biens, ses bijoux de famille ; on ne cesse d’emprunter chaque jour sur les marchés mondiaux de la finance.

    Une nouvelle fois, ce sont nos voisins et amis allemands qui donnent l’exemple que la France n’a pas osé suivre : ils ont rformé la sécurité sociale, l’assurance chômage, mis de l’ordre dans les finances publiques… Et ils ne s’arrêtent pas là. Ils continuent leur opération de salubrité publique alors qu’ici pour supprimer un ou deux postes, on doit faire face à une tempête…