LE BLUFF IRANIEN POURRAIT COÜTER CHER À AHMANINDEDJAD…
Sur LCI, hier soir, j’ai suivi l’émission de Vincent Hervouette Ainsi va le monde. Il y exhibait des photos truquées par le gouvernement iranien, concernant le tir de missiles, pouvant aller jusqu’à 2000 Km, c’est à dire bien au-delà de Tel Aviv. On s’aperçoit donc que les gesticulations de l’Iranien sont plus verbales que réelles. Mais c’est là que le bât blesse ! Les Israéliens et la Ve flotte américaine ne l’entendent pas de la même oreille. Pour les USA et l’Etat juif, l’Iran a proféré des menaces de manière réitérées, relayées par des religieux parlant de «mettre le feu à Tel Aviv et à la flotte américaine…»
Dans certaines cultures, les paroles tiennent souvent lieu d’actions. Le problème est que ceux qui se sentent menacés par elles, pourraient réagir autrement que verbalement. Et nous serions entraînés dans une spirale de violence incontrôlable…
Mais, au fond, pourquoi le président iranien se lance-t-il dans cette croisade verbale ? Que lui a donc fait Israël qui avait, avant son avènement, formé bien des cadres civils et militaires de son pays ? Quel différend oppose son pays à Israël ? Enfin, comment un tel pays peut-il proférer des menaces à l’égard de l’hyper-puissance amériaicne qui a conquis tout l’Irak et qui a aux frontières irako-ianiennes un certain nombre de divisions blindées et d’avions de combat ?
Cette nervosité s’explique certainement par la peur panique qui s’est emparée de certains milieux dirigeants de Téhéran qui veillent à ce que l’on distingue nettement du président actuel… Les rodomontades visent à se redonner du courage à soi-même, en voyant que l’on s’est soi- même mis dans une situation intenable.
Voyons le scénario suivant qui circule et dont on espère qu’il ne se réalisera pas : plus de cinq cents avions de combats américains sont positionnés à moins d’une demi heure de vol du pays perse, sans compter la flotte de combat aérien de l’Etat hébreu… Il y a encore des gens sensés en Iran et notamment les religieux qui sont rompus aux subtilités exégétiques. Et eux, ont cormpris le message.
C’est pourquoi, il ne m’étonnerait point que le gouvernement amorce une sorte de revirement dont seule la mentalité persane a le secret : un mouvement qui reviendrait à dire que l’Iran n’a jamais eu d’intentions belliqueuses, qu’il ne veut détruire personne, que l’on peut venir inspecter tous les sites, connus ou encore secrets… En latin, langue héritière de la pensée aristotélicienne qui distingue vraiment l’identité de la contradiction ( un égal un et deux n’est pas égal à un) on nomme cela contradictio in adjecto… Ce n’est pas pareil partout. Pourtant, l’Evangile nous recommande lui aussi d’appliquer la règle ; que votre oui soit un oui et votre non un non… Vaste programme qui brille par son optimisme sinon par sa naïveté.
Certains amis internautes vont bondir au ciel ne lisant cela. Nous verrons bien. En Occident on ne comprend pas bien l’Orient. Je donnerai un exemple, tiré de l’extrême orient : lorsque les amiraux et généraux japonais sont venus signer l’acte de capitulation de leur pays devant Mac Arthur, les Américains ont été médusés de voir que leurs ennemis riaient en signant. Ils ne comprirent pas car pour eux, le rire ou le sourire expriment la joie et l’allégresse.
Pour les Japonais, ce rire là exprimait la grande et douloureuse sensation d’une cuisante défaire. D’où la nécessité de bien connaître les civilisations. Surtout l’iranienne qui a tant donné à la culture universelle.
Vu de la place Victor-Hugo - Page 1383
-
LE BLUFF IRANIEN POURRAIT COÜTER CHER À AHMANINDEDJAD…
-
LE DEPART DE PATRICK POIVRE D’ARVOR : SALUT, L’ARTISTE (II)
LE DEPART DE PATRICK POIVRE D’ARVOR : SALUT, L’ARTISTE (II)
Ce fut hier soir sur TF1 un moment de grande émotion, certes, contenue, mais parfaitement perceptible. Un journaliste, de qualité, égal à lui-même, présentant un journal télévisé dont il savait pertinemment qu’il serait le dernier, après près de 21 ans de bons et loyaux services… Nous ne perdrons pas de temps à chercher d’introuvables motifs à cette soudaine disgrâce. Mais ce n’est pas la première fois. Souvenons nous d’Yves Mourousi qui avait lui aussi connu une incroyable longévité et qui s’était un jour conduit de manière inattendue. Peu de temps après, il disparut des petites lucarnes et mourut, victime d’une cruel cancer…
Le monde de la télévision est cruel, comment les autres univers des autres professions. Le salut consiste à savoir que les projecteurs s’éteindront avec la même rapidité que lorsqu’ils furent allumés… C’est un monde virtuel, onirique, inconsistant, dans lequel il ne faut mettre le pied qu’avec une grande circonspection…
PPDA se reconvertira, il rebondira, il l’a dit : c’est un au revoir. Nous lui souhaitons bonne chance pour sa vie personnelle comme pour sa nouvelle carrière.
-
LA FRANCE, PREMIERE PUISSANCE DIPLOMATIQUE MONDIALE ?
LA FRANCE, PREMIERE PUISSANCE DIPLOMATIQUE MONDIALE ?
Ce matin, au terme de la réunion du G8 au Japon, la presse internationale (mais pas la presse française, car nul n’est prophète en son pays) ne tarit pas d’éloges sur le président Nicolas Sarkozy. Et avant de rédiger mon blog quotidien, j’ai pris soin d’écouter un grand nombre de commentaires : tous étaient très élogieux et positifs. Certains commentateurs allant même jusqu’à minimiser cette terrible dictature des sondages et comparant le président français à son homologue américain ou au Premier Ministre… israélien (12% d’opinions favorables !)
L’énumération des fais, des hauts faits diplomatiques du président Sarkozy est impressionnante :
a) les infirmières bulgares qui lui doivent principalement leur libération car même si l’UE avait déjà entamé des pourparlers, seul Nicolas Sarkozy a mené l’affaire à son terme. Un adage talmudique dit qu’une œuvre ne porte que le nom de celui qui a donné la dernière touche (eyn ha-melacha nikrét ella ‘al shém gomrah)
b) la tentative à moitié réussie de ramener le dictateur libyen dans le giron des nations fréquentables.
c) La libération d’Ingrid Bettencourt ; sans la pression continuelle de la France, il n’est pas sûr que le gouvernement colombien auquel revient la palme de la victoire aurait agi dans ce sens.
d) Le voyage en Israël et en Palestine avec deux discours retentissants, et surtout celui devant la Knését à Jérusalem qui fit date.
e) Les pourparlers avec Bachar el-Assad qui, à l’instar de Kadhafi, se rapproche des nations civilisées grâce aux efforts du président français.
f) Le sommet qui doit réunir les pays riverains de la Méditerranée à Paris où seront présents tant d’Etats arabes avec… Israël !
g) La présidence de l’Europe avec le voyage du G8 et la rencontre avec le président chinois. Certes, cette visite a divisé les commentateurs qui y voient un affaiblissement face à la Chine… Mais le président agissait comme chef de l’Europe et ne pouvait adopter une position maximaliste, au risque de déplaire fortement en France même.
h) Et enfin, ce matin même, vers 1O heures, le président, à peine revenu du Japon, doit parler à Strasbourg…
Certains commentateurs n’hésitaient pas à souligner que les Français risquaient de ne pas percevoir justement les mérites revenant à leur président, même de penser qu’ils se détournaient d’eux pour s’occuper de l’’extérieur. Comme on le disait, nul n’est prophète en son pays (eyn navi be-‘iro)
Lien permanent Catégories : France