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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1382

  • PARIS, CAPITALE DE LA MEDITERRANEE…

     

     

    PARIS, CAPITALE DE LA MEDITERRANEE…
        En tout juste un an, le président Sarkozy aura réussi un véritable coup de maître. Si rien ne vient troubler l’ordonnancement du sommet Europe-Méditerranée, et si le défilé du 14 juillet se passe bien , comme c’est toujours le cas, on pourra alors dire que le nouveau chef de l’Etat français a réussi, là où aucun de ses prédécesseurs ne s’était risqué : réunir à une même tribune, autour d’une même table, les ennemis d’hier, Israël et les Etats arabes ou musulmans, riverains de la Méditerranée…
        C’est vrai que les jeux de la politique internationale sont imprévisibles et parfois même cruels. L’histoire est pleine d’exemples où les monstres froids se sont dépassés en duplicité et en faux semblants. Mais, d’un autre côté, qui ne tente rien n’a rien, qui se contente de cheminer sur la plaine, dans les sentiers battus, au lieu de s’aventurer dans les sentiers escarpés et dangereux, ne récoltera que ce qu’il aura semé : peu de choses. Nicolas Sarkozy voulait faire bouger les lignes en France, il le fait aussi à l’extérieur.
        Certes, la presse française du Monde au Figaro ne cache pas ses appréhensions : deux textes assez longs dans le premier, un éditorial de deux journalistes et une tribune libre d’Antoine Basbous, et un texte d’Alexandre Adler dans le second.  La tonalité des trois textes est empreinte d’un scepticisme plus ou moins affirmé. C’est le cas du journaliste d’origine libanaise qui ne mâche pas ses mots et a raison dans l’ensemble… Sauf qu’on peut tout faire avec du ressentiment, à part une politique !
        Essayons de voir l’aspect positif : 44 chefs d’Etat ou de gouvernement présents à Paris qui devient non seulement capitale méditerranéenne mais métropole mondiale… Quel brassage de cultures, de mentalités, d’opinions et de tant d’autres choses… en 48 ou 72 heures !
        Certes, il manque le colonel libyen mais il n’est pas sûr que ses frères arabes regretteront vraiment cette absence au fond d’eux-mêmes… Il y a aussi les réserves des régimes arabes modérés, Egypte et Arabie Saoudite en tête, furieux de la vedette accordée à Bachar el-Assad …
        Attendons et voyons : la grâce effleurera peut-être  les ennemis d’hier et leur montrera qu’il vaut mieux s’entendre que de rester des monstres froids… C’est un pari sur l’avenir. Prions pour qu’il soit tenu dans les meilleures conditions !
     

  • BERNARD TAPIE : UNE VICTOIRE, SALAIRE DE LA PERSÉVÉRANCE ET DU COURAGE

    BERNARD TAPIE : UNE VICTOIRE, SALAIRE DE LA PERSÉVÉRANCE ET DU COURAGE
        Au terme d’un combat juridique acharné, Bernard TAPIE, personnalité atypique et si peu française, a fini par gagner. Beaucoup auraient, à sa place, succombé aux coups et aux trahisons. De quoi s’agit-il ?  Je ne retrace toute la vie de l’homme depuis ses débuts comme repreneur d’entreprises en difficulté pour accéder enfin aux dorures des ministères, je m’en tiendrai aux péripéties entourant l’achat d’Adidas et à sa vente au Crédit Lyonnais. Bernard Tapie avait acheté cette prestigieuse entreprise qu’il revendre à sa banque à laquelle il ne pouvait plus rembourser ses emprunts. Celle-ci la revendit en réalisant un juteux profit, ce qui fit penser Bernard Tapie que sa banque l’avait grugé. D’où le procès qui dura 14 ans et qui n’était en réalité que la partie visible de l’iceberg.
        J’espère ne choquer personne en disant que Bernard Tapie n’est pas exactement un enfant de chœur, mais il a dû, dans le milieu où il évoluait, se prémunir contre les attaques et se conduire comme les autres prédateurs, faute de quoi vous devenez une proie facile. Grâce à uns instance arbitrale composée d’éminents personnalités il obtient gain de cause : 282 millions € dont plus de 200 iront dans les caisses de l’Etat et des créanciers de l’ancien homme d’affaires.
        Il va enfin pouvoir souffler ! On pourrait faire un film de sa vie. Un homme, parti de rien, monte un petit empire, devient ministre, de la ville notamment, séduit le président de la République de l’époque, François Mitterrand qui n’était pas un naïf… Cette ascension qui donne le vertige donne aussi de l’urticaire à certains hiérarques socialistes qui pensent déjà à l’après-Mitterrand  et voient en Tapie une comète qui se rapproche dangereusement de la terre. En d’autres termes, si l’homme n’avait pas mêlé la médiatisation dont il raffolait (club de foot-ball,  politique) aux affaires, il se serait épargné bien des déconvenues.
        Un hommage particulier doit être rendu à sa famille, et notamment à son épouse qui brillait par sa discrétion, son indéfectible soutien à un mari éprouvé par la vie et abandonné de tous ceux qu’i l’entouraient du temps où tout lui souriait. Tapie reconnaîtra que cet amour a adouci pour lui des hsures particulièrement amères. Un vieux dicton africain implore D- de nous épargner les épreuves mais ajoute, fataliste, que chaque épreuve rencontrée nous rend plus intelligents….
        Mais on ne se refait pas à cet âge. Cet homme a payé ses fautes à la société : de ministre il était devenu un pestiféré. Aujourd’hui, c’est un homme libre et libéré, il retrouve tous ses droits.
    C’est bien. En France, ce n’est pas comme en Amérique, où ce genre de choses arrive souvent. Souhaitons à B.T. de faire les meilleurs choix possibles et surtout d’être plus prudents. Et toujours entreprenant. Bon été. Le premeir sans soucis depuis 14 ans !

  • LE BLUFF IRANIEN POURRAIT COÜTER CHER À AHMANINDEDJAD…

    LE BLUFF IRANIEN POURRAIT COÜTER CHER À AHMANINDEDJAD…
        Sur LCI, hier soir, j’ai suivi l’émission de Vincent Hervouette Ainsi va le monde. Il y exhibait des photos truquées par le gouvernement iranien, concernant le tir de missiles, pouvant aller jusqu’à 2000 Km, c’est à dire bien au-delà de Tel Aviv. On s’aperçoit donc que les gesticulations de l’Iranien sont plus verbales que réelles. Mais c’est là que le bât blesse ! Les Israéliens et la Ve flotte américaine ne l’entendent pas de la même oreille. Pour les USA et l’Etat juif, l’Iran a proféré des menaces de manière réitérées, relayées par des religieux parlant de «mettre le feu à Tel Aviv et à la flotte américaine…»
        Dans certaines cultures, les paroles tiennent souvent lieu d’actions. Le problème est que ceux qui se sentent menacés par elles, pourraient réagir autrement que verbalement. Et nous serions entraînés dans une spirale de violence incontrôlable…
        Mais, au fond, pourquoi le président iranien se lance-t-il dans cette croisade verbale ? Que lui a donc fait Israël qui avait, avant son avènement, formé bien des cadres civils et militaires de son pays ? Quel différend oppose son pays à Israël ? Enfin, comment un tel pays peut-il proférer des menaces à l’égard de l’hyper-puissance amériaicne qui a conquis tout l’Irak et qui a aux frontières irako-ianiennes un certain nombre de divisions blindées et d’avions de combat ?
        Cette nervosité s’explique certainement par la peur panique qui s’est emparée de certains milieux dirigeants de Téhéran qui veillent à ce que l’on distingue nettement du président actuel…  Les rodomontades visent à se redonner du courage à soi-même, en voyant que l’on s’est soi- même mis dans une situation intenable.
        Voyons le scénario suivant qui circule et dont on espère qu’il ne se réalisera pas : plus de cinq cents avions de combats américains sont positionnés à moins d’une demi heure de vol du pays perse, sans compter la flotte de combat aérien de l’Etat hébreu… Il y a encore des gens sensés en Iran et notamment les religieux qui sont rompus aux subtilités exégétiques. Et eux, ont cormpris le message. 
        C’est pourquoi, il ne m’étonnerait point que le gouvernement amorce une sorte de revirement dont seule la mentalité persane a le secret : un mouvement qui reviendrait à dire que l’Iran n’a jamais eu d’intentions belliqueuses, qu’il ne veut détruire personne, que l’on peut venir inspecter tous les sites, connus ou encore secrets… En latin, langue héritière de la pensée aristotélicienne qui distingue vraiment l’identité de la contradiction ( un égal un et deux n’est pas égal à un) on nomme cela contradictio in adjecto… Ce n’est pas pareil partout. Pourtant, l’Evangile nous recommande lui aussi d’appliquer la règle ; que votre oui soit un oui et votre non un non… Vaste programme qui brille par son optimisme sinon par sa naïveté.
        Certains amis internautes vont bondir au ciel ne lisant cela. Nous verrons bien. En Occident on ne comprend pas bien l’Orient. Je donnerai un exemple, tiré de l’extrême orient : lorsque les amiraux et généraux japonais sont venus signer l’acte de capitulation de leur pays devant Mac Arthur, les Américains ont été médusés de voir que leurs ennemis riaient en signant. Ils ne comprirent pas car pour eux, le rire ou le sourire expriment la joie et l’allégresse.
        Pour les Japonais, ce rire là exprimait la grande et douloureuse sensation d’une cuisante défaire. D’où la nécessité de bien connaître les civilisations. Surtout l’iranienne qui a tant donné à la culture universelle.