Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vu de la place Victor-Hugo - Page 1384

  • L’INTERVIEW DU PRÉSIDENT CACHAR AL ASSAD AU FIGARO

    L’INTERVIEW DU PRÉSIDENT CACHAR AL ASSAD AU FIGARO
    Dans le grand quotidien national français d’hier, on peut prendre connaissance d’une longue interview du président syrien . Disons d’emblée qu’elle n’apporte rien de vraiment nouveau et qu’elle brille même par son excessive prudence. C’est l’aspect le plus important de cet entretien qui livre tout de même aussi un indice important sur les coulisses d’un pouvoir parmi les plus opaques au monde : le jeune président qui n’a accédé au pouvoir qu’à la suite de la disparition tragique de son frère aîné, peine à s’affranchir de la tutelle, voire de la mainmise de la vieille camarilla qui surveille ses faits et gestes. Or, dans le régime syrien, habitué aux coups d’Etat, ce sont l’armée et le parti Baas qui ont le premier et le dernier mot…
    En revanche, certaines déclarations, même formulées avec le plus grand soin, confirment ce que je relevais précédemment, à savoir la nécessité d’ouverture pour échapper à l’isolement international et à l’asphyxie économique, deux dangers qui pourraient être fatal au régime en place.
    Il y a donc eu un débat interne aux premiers cercles du pouvoir et le président a pu faire admettre qu’une nouvelle politique, timide à ses débuts, était nécessaire, voire vitale. Et on sait combien le clan est attaché à sa survie.
    Que dit l’interview ? Elle aborde quelques points majeurs : La politique internationale, le conflit israélo-arabe et la situation intérieure syrienne.
    Le président syrien reconnaît que la France lui offre une magnifique ouverture sur la scène internationale : les USA sont hors jeu pendant la campagne électorale, sans même parler de leur exécration du régime d’el Assad… Il saisit la chance de sa vie en se rendant au sommet du 13 juillet pour l’Union de la Méditerranée à Paris. D’une certaine manière, la France lui offre une main secourable qui le rend fréquentable alors qu’on le considérait comme un pestiféré (voir ce que pensait Jacques Chirac du régime syrien…)
    Sur le conflit avec Israël, le président syrien est étonnamment clair, signe d’une évolution majeure du régime. Il ne se cache pas, évoque ouvertement la perspective de négociations directes avec Israël et se sert comme d’une feuille de vigne de la garantie américaine à venir : pas de contact avec l’administration Bush il faut attendre le résultat des élections… Comme si le président Bush était demandeur… Le président syrien a visiblement fait des progrès en matière de négociations diplomatiques. Quand on lui pose la question sur son alliance avec Téhéran, dont tout devrait, en bonne logique, le séparer, el-Assad esquive et souligne que chaque Etat a le régime qu’il s’est choisi… La ficelle est encore plus grosse pour ce qui est du Liban : nous sommes prêts, dit-il, à y ouvrir une ambassade, ce sont les Libanais qui en en empêchaient en raison de leurs dissensions internes et d’une politique peu aimable à notre égard. Et pui, ajoute-t-il,  il y a plusieurs dizaines d’Etats avec lesquels nous n’avons pas échangé d’ambassadeurs, est-ce à dire que nous ne les reconnaissons pas ? Paradoxes qui seraient savoureux pour tout palais, sauf libanais ! L’enquête sur la mort d Rafic Hariri est traitée avec distance, comme si le régime syrien n’avait rien à y voir.
    C’est sur la situation intérieure syrienne que le président est le plus innovant car il reconnaît (et c’est une première, dans un journal occidental) que la nature du pays, de son histoire et le caractère de ses habitants ne permet pas l’instauration d’un régime démocratique digne de ce nom. Assurément, je ne reprends pas ses propres mots, mais c’est ce qu’il dit… Par antiphrases, il reconnaît que la démocratie est pour après-demain dans un pays qui vit sous l’état d’urgence depuis un bon demi siècle…
    Ah, l’Orient…

  • LE PACTE POUR L’IMMIGRATION ET LA RÉUNION DES 27 À CANNES

    LE PACTE POUR L’IMMIGRATION ET LA RÉUNION DES 27 À CANNES
        L’immigration est un thème qui fut omniprésent lors de la campagne présidentielle car les Français, dans leur grande majorité (toutes tendances confondues) veulent réduire, voire même inverser les flux migratoires. Nicolas Sarkozy avait alors inauguré l’idée des quotas et d’une immigration choisie. Un ministère avait alors été taillé sur mesure pour M. Brice Hortefeu.
        Si un tel département ministériel eût été, il y a peu, absolument impensable, il est aujourd’hui bien installé et atteste de l’évolution survenue dans la mentalité des Français et des Européens. On a soudain pris conscience des limites de ressources des pays d’accueil et de la difficulté à intégrer certains apports qui ne partagent ni les valeurs ni la culture de leurs futurs concitoyens.
        La réunion de Cannes devait uniformiser cette nouvelle politique et l’étendre aux 27 pays membres puisque ce que l’un fait ou ne fait pas a d’immédiates répercussions chez ses voisins de l’Union…
        Le ministre français n’a pas obtenu de ses collègues tout ce qu’il voulait, notamment des Espagnols dont l’économie ne connaît d’expansion que grâce à l’apport de travailleurs étrangers qui reviennent de manière récurrente ou qui s’installent durablement dans le pays… Les Italiens avaient eux aussi, jadis, régularisé par centaines de milliers les résidents étrangers sans autorisation, mais aujourd’hui, même dans ce pays, les choses ont changé et Silvio Berlusconi ne veut plus en entendre parler.
        Le ministre français a eu l’opportunité de préciser sa pensée ; il a stigmatisé cette fausse générosité à l’égard d’étrangers que nous ne pouvons accueillir, il a insisté sur la nécessité de pouvoir loger et nourrir sa famille si l’on veut venir en France sans pouvoir compter sur les finances publiques. Enfin, il a mis en avant la nécessité pour les nouveaux venus, choisis en fonction de quotas d’apprendre le français et de s’intégrer vraiment à notre société…
        Pour un philosophe qui ne conteste nullement le bien-fondé des mesures arrêtées, il y a une réflexion à mener sur ce déséquilibre entre le nord et le sud, que tout le monde dénonce depuis des lustres et qui n’en perdure pas moins pour autant… Comment s’explique ce paradoxe ? Nous allons dans le sud pour nos vacances car il y a du soleil et la mer, eux viennent chez nous pour gagner leur vie et nourrir leurs proches, restés au pays. Il y a tout de même un problème de gouvernance dans ces pays là, et la réunion du G8, actuellement en cours, montre que les pays riches ne veulent plus distribuer des milliards … Cerians n’ont même pas tenu leurs promesses : mais un Etat ou groupe d’Etats, peut-il vivre de l’aumône d’autres Etats ?
        Ces mouvements incontrôlés de populations s’apparentent parfois à des transplantations ratées où les enfants, arrachés à leur environnement naturel, n’en vivent pas moins dans des structures familiales venues d’ailleurs. Ils ne se sentent chez eux nulle part. Comment faire ?
        On ne peut s’empêcher de penser à certains pays riches en hydrocarbures, dont les réserves en devises sont vertigineuses mais leurs nationaux rêvent d’obtenir des visas pour venir en Europe… Est-ce normal ?
        Le projet du ministre français prévoit d’aider au co-développement afin d’aider ces gens à rester chez eux et à y être heureux.

  • LES YEUX OLYMPIQUES DE PÉKIN : LE REVERS DE LA MÉDAILLE OU LA FACE CACHÉE…

    LES YEUX OLYMPIQUES DE PÉKIN : LE REVERS DE LA MÉDAILLE OU LA FACE CACHÉE…
        Un reportage de France sur les conditions de travail et de vie d’ouvriers chinois attelés au labeur des Jeux Olympiques risque de faire des remous. On a vu des ouvriers, paysans victimes de l’exode rural ou attirés par des salaires un peu moins bas qu’à la campagne, trimer plus d’une dizaine d’heures par jour afin d’achever les équipements ou les dernières installations des Jeux…
        Qu’allons nous faire avec la Chine ? Si cela continue, elle va finir par poser un problème global au reste du monde. 
        Les présidents Sarkozy et Bush, se retrouvant au Japon pour le sommet du G8, ont annoncé leur présence lors des cérémonies d’ouverture. Le Premier Ministre britannique et la Chancelière Fédérale ont confirmé leur absence pour les raisons que l’on sait…
        Puissance mondiale, géant industriel en voie d’expansion comparable à l’Inde, la Chine a un grave problème avec le Tibet qu’elle a annexé et avec les droits de l’homme, par voie de conséquence.
        Dans l’esprit du Comité Olympique, l’idée de donner à Pékin les Jeux devait conduire le régime à sa libéraliser et à assouplir la rigueur communiste. On a vu le résultat lors du passage de la flamme olympique…
        Alors, que faire ? Y aller ne pas y aller ? Je ne sais. Même si personne n’y allait, les Chinois ne se démonteraient pas pour autant… Pauvre Tibet et pauvres Tibétains.