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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1381

  • LES DEUX SOLDATS ISRAELIENS DU HEZBOLLAH SONT MORTS…

     

     

    LES DEUX SOLDATS ISRAELIENS DU HEZBOLLAH SONT MORTS…
        C’est une erreur tragique qu’a commise le Hezbollah en rendant à Israël deux cercueils  des soldats Réguev et Goldwasser. On se souvient des faits : à la suite d’une attaque à la frontière d’Israël avec le Liban, il y a deux ans, le Hezbollah qui se conduit comme un état dans l’Etat avait attaqué une patrouille israélienne, tué six soldats israéliens et en avaient capturé deux autres, dont l’un, nous dit-on, était gravement blessé. S’engagea alors une guerre aérienne et par la suite terrestre de plusieurs semaines qui ne permit pas de retrouver les deux captifs, lesquels avaient probablement été exfiltrés vers un pays voisin.
        Fidèle aux valeurs juives qui remontent presque à la seconde destruction du Temple de Jérusalem vers 68/70 de notre ère, le gouvernement israélien avait engagé de difficiles négociations avec le Hezbollah par l’intermédiaire d’agents allemands. Lesquels ont permis de finaliser l’accord d’aujourd’hui.
        Deux années durant, toute l’opinion publique israélienne avait vécu au rythme de ces négociations. Les Israéliens, héritiers de valeurs bibliques presque trois fois millénaires ont toujours voulu délivrer leurs captisf aux mains de l’ennemi et -, à défaut de les retrouver vivants, tiennent à leur donner une sépulture juive afin que ceux qui, au péril de leur vie, sont allés défendre leur pays puissent au moins y reposer pour l’éternité.
        Israël a don remis près de deux cents dépouilles au Liban ainsi que cinq prisonniers vivants, dont l’assassin Samir Kountar, responsable de  la mort de quatre personnes dont une fillette de deux ans et demi qu’il tua de ses mains. Et cet homme va être reçu comme un héros par le nouveau président libanais à Beyrouth.
        On devine les sentiments éprouvés par tous ceux qui, de par le monde, abritent encore en eux une parcelle d’humanité. Mais il ne faut pas s’émouvoiir de la bestialité et de la cruauté de certains. Certes, la peine est grande mais ce qui compte, c’est ce qui va se passer dans les prochains jours. Le gouvernement israélien l’a montré par le passé, il n’oubliera pas. Il n’oubliera pas cette insupportable attente des familles, impatientes de savoir si leurs proches étaient en vie ou non. 
        Décidément, ce n’est pas demain que cette région du monde connaîtra le clame et la paix. Mais je terminerai cette note par deux citations, l’une biblique et l’autre, issue de la sagesse populaire allemande :
    Les fils s’en retourneront chez eux (we-shawu banim li-gevoulam) Jérémie 31 ; 16. La seconde : Gottes Mühlen mahlen langsam, langsma aber fein
     

  • LA BELGIQUE, AU BORD DE L’ÉCLATEMENT ?



    LA BELGIQUE, AU BORD DE L’ÉCLATEMENT ?
        Ce qui se passe chez nos amis belges ne laisse pas d’inquiéter. Ces oppositions de plus en plus vives entre Flamands et Wallons, prennent une tournure de plus en plus préoccupante. Quand j’étais jeune, j’avais un jour demandé au professeur d’histoire-géographie pour quelle raison on parlait du roi des Belges et non de Belgique… Elle me répondit que cela tenait au rapprochement, pas toujours aisé, de populations, de langues et de cultures bien différentes.
        La situation n’a pas changé depuis et justifie pleinement le titre porté par le monarque. Des disparités économiques, des différences de sensibilité et une volonté de plus en plus affirmée de vivre sa vie animent les deux parties antagonistes. Au point qu’après de longs mois passés sans gouvernement, le premier ministre en charge fait lui aussi un constat d’échec au terme d’un courageux travail de cent vingt jours…
        Il est assez incroyable que la classe politique belge ne parvienne pas à s’entendre pour gouverner l’un des pays les plus avancés d’Europe, qui abrite le centre nerveux de l’Union Européenne et tant d’autres institutions européennes ou internationales.
        On m’a récemment raconté l’histoire suivante : une violente manifestation se déroule en plein Bruxelles et les forces de l’ordre réussissent enfin à séparer les Wallons et les Flamands qui menaçaient d’en venir aux mains. Les policiers crient alors : les Flamands à droite et les Wallons à gauche. C’est alors qu’un groupe de juifs religieux, grands chapeaux sur la tête et longue redingote noire sur le corps, s’adressent ainsi aux policiers : et nous, les Belges, on se met où ?

  • DE PARIS SORTIRONT DES PAROLES DE PAIX …

     

    DE PARIS SORTIRONT DES PAROLES DE PAIX …
        En quelques heures, le président de la République française aura fait oublier l’Euromed. Les difficultés qui paraissaient jadis insurmontables en raison, principalement, du conflit israélo-arabe semblent aujourd’hui presque aplanies. En tout cas, suffisamment pour permettre la tenue de ce sommet qui jette les bases d’un fructueux dialogue entre le Nord et le Sud. La diplomatie française, aiguillonnée par le chef de l’Etat en personne et par ses conseillers les plus proches, a réalisé un tour de forcer dont on croyait les Américains seuls en mesure de le faire.
    Certes, le projet initial, qui faisait la part belle à Paris et au président, fut sérieusement revu et corrigé par la chancelière allemande qui en a élargi les dimensions et transformé de fond en comble l’objectif : tous les Etats de l’Union, qu’ils soient ou non bordés par la Méditerranée, doivent en faire partie, surtout si ce sont des fonds européens qui seront mis à contribution pour le financer… On peut dire aussi que nous n’avons vu hier et aujourd’hui que des images et des symboles et que tout reste à faire ! Laissons cela à des esprits chagrins, plus prompts à s’inquiéter de l’avenir qu’à savourer le présent. Et celui-ci laisse bien augurer de ce qui va suivre … On pourrait aussi se faire l’écho de quelques tensions, au sein même du gouvernement, nées de la crainte de voir l’Allemagne  se rebiffer… Nicolas Sarkozy a intelligemment repris les observations de nos voisins allemands et le sommet a bien eu lieu.
    Le chef de l’Etat français et son homologue égyptien Husni Moubarak ont admirablement bien joué leurs rôles respectifs : le chef d’Etat en tant qu’hôte et le président égyptien en affirmant haut et fort dans son discours de clôture que tous les Etats de la région devront, en fin de compte, entretenir des relations diplomatiques avec Israël… … Il y a quelques années, c’eût été impensable et cette même Egypte avait été mise au ban de la Ligue arabe en raison de la signture d’une paix séparée avec l’Etat hébreu. Tant d’eau a coulé, depuis, sous les ponts de la Seine. Ce conseil aurait eu moins d’impact s’il avait été formulé par le roi du Maroc qui n’a pas fait le voyage, comme le colonel Khaddafi, mais  pour des raisons très différentes…
    Sans chercher à donner de l’événement une interprétation théologique ou religieuse, on peut relever un halo de messianisme sécularisé qui perce sous  ce projet d’union de la Méditerranée. Car derrière les projets de coopération, d’échanges de toutes sortes, on voit apparaître avec le plus de netteté une vision de paix et de fraternité retrouvée. L’Orient et l’Occident, l’Europe et l’Afrique, jadis si opposés, acceptent, après s’être tant combattus, de mettre de côté leurs divergences (et elle sont nombreuses) pour entendre des paroles de paix et de réconciliation.
    Quoi de plus élémentaire que de chercher à unir les deux rives d’un même fleuve, d’une même mer… Mais la prouesse la plus audacieuse et donc la plus risquée, tient en un mot : la Syrie ! Quand on pense que ce régime baasiste était jusqu’ici isolé sur la scène internationale, prisonnier d’une véritable quarantaine , poursuivait des projets dangereux et interdits par la légalité internationale ! Et voici que son chef a sa place à la tribune d’honneur du défilé militaire du 14 juillet ! Quand on pense aussi que ce chef d’Etat se retrouve autour de la même table que le Premier Ministre israélien dont les chasseurs bombardiers ont récemment pulvérisé un site militaire douteux dans son pays! Les Arabes, il n y a pas si longtemps, se montraient plus vindicatifs…
    Si le conflit israélo-palestinien a connu, grâce à ce sommet, une promesse de détente bienvenue, Ehoud Olmert promettant d’élargir des prisonniers palestiniens et Nicolas Sarkozy évoquant la libération du soldat franco-israélien Gilad Schalit, ce sommet a aussi permis des rapprochements inter arabes ; c’est dire si la rencontre a été préparée avec un très grand soin. Même l’idée de placer cette rencontre juste avant le défilé militaire du 14 juillet n’est pas dépourvue d’une charge symbolique forte ; les armes, enfin au service de la paix, défilant devant quelques dizaines de chefs d’Etat dont certains sont en guette depuis des décennies…
    Profitant de ces rapprochements inter-arabes, les président syrien et libanais se sont rencontrés et ont enfin décidé d’échanger des ambassadeur. Le président libanais a même prévu de se rendre en Syrie avant la fin du mois de septembre. La Syrie encore et toujours ! Ce serait elle la grande bénéficiaire du sommet de Paris. Les fastes de l’accueil et les gains politiques et économiques mis en perspective par cette rencontre devraient l’éloigner d’un allié iranien de circonstance, incommode et gênant. Et à moins que toute ne trompe ou qu’il n’ait aucune liberté de manœuvre, le président syrien semble avoir compris, lors de son interview sur France 2 hier soir,  qu’il avait tout à y gagner : le projet auquel on veut l’associer rappelle aux riverains de la plus belle mer du monde qu’ils respirent le même air, se nourrissent des mêmes cultures et participent d’une même histoire, celle qui a vu s’édifier une grande civilisation.
    On a dit qu’il ne peut pas y avoir de guerre contre Israël sans l’Egypte. On peut aussi dire qu’il ne peut pas y avoir de paix sans la Syrie. Alors que des paroles de paix sortent de Paris…