Le discours de Mahmoud Abbas à Ramallah: le chant du cygne…
Si j’osais, je dirais : non pas seul comme Franz Kafka, mais seul comme Mahmoud Abbas… C’est un discours de fin de partie, de fin de course, de fin de règne, que le président de l’Autorité palestinienne a tenu hier devant ses fidèles. Un discours-fleuve où il a résumé les raisons de son impuissance et son désir, inexprimé mais sous jacent, de raccrocher les crampons et de partir à la retraite. C’est ainsi qu’il faut interpréter cet appel vibrant à la jeunesse, dans le style : à vous de reprendre le flambeau, de poursuivre la lutte, mais par des moyens pacifiques. Le vieux Raïs n’a pas commis l’erreur folle d’appeler à une intifada armée, ni à un soulèvement d’aucune sorte. Toutefois, il a dit des choses et leur contraire, signant l’acte de décès des accords d’Oslo, tout en sachant que sans la coopération sécuritaire des services israéliens, il aurait été balayé par le Hamas, depuis belle lurette.
Alors, comment analyser, de manière rationnelle, un tel discours qui restera l’un des tout derniers du président de l’Autorité palestinienne ?