Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vu de la place Victor-Hugo - Page 416

  • Du remue-ménage contre Daesh

     

     

    Du remue-ménage contre Daesh

    Si la coalition arabo-islamique que vient de former Ryad a un sens et est vraiment destiné à fonctionner et à ne pas rester lettre morte, alors le royaume wahhabite a enfin compris qu’il jouait sa survie et a décidé de prendre le taureau par les cornes. Le royaume des gérontes a aussi compris qu’il fallait contrer sur le terrain les menées subversives de l’Iran qui commence à se replier et à se retirer en raison des très lourdes pertes essuyées en Syrie dans sa violente confrontation avec Daesh. Notamment au niveau des hauts gradés des Gardiens de la révolution.

    Les Saoudiens ont déjà fourni un gros effort visible, ils ont un jeune ministre da lé défense, ce qui est rassurant. Celui-ci a annoncé la mise sur pied de cette coalition militaire qui ne comprend pas l’Iran. Ce qui montre que tout ce qui se passe en Syrie est en fait la reproduction de l’hostilité à peine dissimilée entre ces deux puissances hégémoniques.

    L’Iran et l’Arabie sont deux puissances dont les intérêts divergent profondément au Proche et au Moyen Orient. Leurs visions respectives de l’avenir sont inconciliables, leur confrontation n’est pas encore directe au plan militaire mais risque de se détériorer rapidement. Ce n’est pas ce que nous souhaitons.

    Une opposition encore plus aigüe existe entre la Russie et la Turquie qui se sent pousser des ailes depuis qu’elle a reçu l’assurance de bénéficier de 3 milliards d’Euros pour fixer sur son sol les réfugiés, les empêchant de débouler sur l’Europe, et depuis qu’elle voit s’ouvrir un chapitre nouveau dans les négociations avec l’UE. Assurément, on peut compter sur la bureaucratie bruxelloise pour faire traîner les choses ; le gouvernement turc le sait mais il utilise ces semblants de succès à des fins de politique intérieure. Mais le plus grave, le plus menaçant, reste la confrontation armée avec la Russie de Poutine, un homme qui ne manquera pas de rendre aux Turcs la monnaie de leur pièce.

    Les Turcs devraient se méfier, l’OTAN ne bougera pas si quelque chose survenait. Ils devraient filer doux et méditer les exemples de la Géorgie et de l’Ukraine.

    Vladimir Poutine ne plaisante jamais.

  • Les élections régionales: après le séisme, l'impasse.

    Après les élections régionales : après le séisme, l’impasse

    Le front National, contrairement aux apparences, a remporté un double succès : il a amélioré son score en voix, plus de six millions et demi, et il a totalement paralysé le paysage politique français. Du jamais vu, absolument inouï. Certes, les partis traditionnels qui se combattent généralement de façon féroce ont pactisé ensemble, ils sont fait voter les uns pour les autres, allant jusqu’à s’exclure de la représentation dans les régions pour toute une mandature, et ce pour un objectif unique, frustrer le FN de ses victoires. Le problème, c’est qu’une telle solution n’est qu’une rustine et cela ne résout pas la question sur le long terme. Enfin, de manière plus générale, rien ne pourra réformer le système politique où parler aux élus revient à parler à un mur.

    C’est exactement ce qui se passe avec la droite et la gauche en France : depuis l’élection de François Hollande, les choses se sont précipitées ; souvenez vous, un an et demi après son élection, les média se demandaient s’il allait aller jusqu’au bout de son mandat. Aujourd’hui, c’est presque la même situation : aucun parti ne crie victoire, pas même la droite qui engrange quelques régions, dont l’île de France, ni même la gauche qui en conserve cinq. On entend l’actuel Premier Ministre, celui là même qui avait brandi le danger de la guerre civile si le FN l’emportait, dire qu’il faut changer, le PS exiger une inflexion, mais quoi et dans quel sens ? Personne ne le dit. Le problème dans ce pays, ce sont les institutions qui protègent trop le chef de l’Etat, même si sa représentativité est touchée. Je ne dis pas sa légitimité.

    En fait, il faudrait tout changer dès aujourd’hui : changer de premier ministre et dissoudre l’Assemblée Nationale . Mais voilà, peu de gens placent l’intérêt national au premier rang de leurs préoccupations. Les hommes et les femmes politiques en France sont trop attachés à leurs privilèges, à leurs sinécures, pourrait-on dire. C’est triste. Il est quasi certain que, malgré toutes ces effusions, les choses continueront comme avant, l’exécutif actuel n’ayant qu’une obsession : 2017.

    Or seuls 24% du corps électoral, voire du PS, souhaitent la candidature de François Hollande. Cela devrait conduire à réfléchir, mais non ce ne sera pas le cas. C4est triste pour la France.

    Il faut cesser de stigmatiser le FN (pour lequel je ne vote pas) et commencer enfin à comprendre et à respecter les Français qui votent pour lui. Je ne sache pas que ce parti bourre les urnes, je ne sache pas qu’il contraigne les électeurs à voter pour lui. C’est une émanation naturelle de la volonté des gens qui souffrent de la pression étrangère, du communautarisme, des atteintes à la laïcité à laquelle tout le monde tient, du chômage, de l’insécurité et de la submersion par des immigrés.

    Ce ne sont pas là des pensées personnelles, mais le reflet de ce que pensent les presque 7 millions d’élections du FN. Ce serait une erreur que de l’oublier.

    Mais que peut faire M. Hollande à part dissoudre et changer de premier ministre ? Rien. Mais il ne le fera pas, ce qui veut dire que le pays va stagner jusqu’en 2017.

     

  • Les régionales, après le séisme, l'imlpasse.

     

    Après les élections régionales : après le séisme, l’impasse

    Le front National, contrairement aux apparences, a remporté un double succès : il a amélioré son score en voix, plus de six millions et demi, et il a totalement paralysé le paysage politique français. Du jamais vu, absolument inouï. Certes, les partis traditionnels qui se combattent généralement de façon féroce ont pactisé ensemble, ils sont fait voter les uns pour les autres, allant jusqu’à s’exclure de la représentation dans les régions pour toute une mandature, et ce pour un objectif unique, frustrer le FN de ses victoires. Le problème, c’est qu’une telle solution n’est qu’une rustine et cela ne résout pas la question sur le long terme. Enfin, de manière plus générale, rien ne pourra réformer le système politique où parler aux élus revient à parler à un mur.

    C’est exactement ce qui se passe avec la droite et la gauche en France : depuis l’élection de François Hollande, les choses se sont précipitées ; souvenez vous, un an et demi après son élection, les média se demandaient s’il allait aller jusqu’au bout de son mandat. Aujourd’hui, c’est presque la même situation : aucun parti ne crie victoire, pas même la droite qui engrange quelques régions, dont l’île de France, ni même la gauche qui en conserve cinq. On entend l’actuel Premier Ministre, celui là même qui avait brandi le danger de la guerre civile si le FN l’emportait, dire qu’il faut changer, le PS exiger une inflexion, mais quoi et dans quel sens ? Personne ne le dit. Le problème dans ce pays, ce sont les institutions qui protègent trop le chef de l’Etat, même si sa représentativité est touchée. Je ne dis pas sa légitimité.

    En fait, il faudrait tout changer dès aujourd’hui : changer de premier ministre et dissoudre l’Assemblée Nationale . Mais voilà, peu de gens placent l’intérêt national au premier rang de leurs préoccupations. Les hommes et les femmes politiques en France sont trop attachés à leurs privilèges, à leurs sinécures, pourrait-on dire. C’est triste. Il est quasi certain que, malgré toutes ces effusions, les choses continueront comme avant, l’exécutif actuel n’ayant qu’une obsession : 2017.

    Or seuls 24% du corps électoral, voire du PS, souhaitent la candidature de François Hollande. Cela devrait conduire à réfléchir, mais non ce ne sera pas le cas. C4est triste pour la France.

    Il faut cesser de stigmatiser le FN (pour lequel je ne vote pas) et commencer enfin à comprendre et à respecter les Français qui votent pour lui. Je ne sache pas que ce parti bourre les urnes, je ne sache pas qu’il contraigne les électeurs à voter pour lui. C’est une émanation naturelle de la volonté des gens qui souffrent de la pression étrangère, du communautarisme, des atteintes à la laïcité à laquelle tout le monde tient, du chômage, de l’insécurité et de la submersion par des immigrés.

    Ce ne sont pas là des pensées personnelles, mais le reflet de ce que pensent les presque 7 millions d’élections du FN. Ce serait une erreur que de l’oublier.

    Mais que peut faire M. Hollande à part dissoudre et changer de premier ministre ? Rien. Mais il ne le fera pas, ce qui veut dire que le pays va stagner jusqu’en 2017.