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Vu de la place Victor-Hugo - Page 506

  • Les lumières de l'espoir…

    Hanoukka ou les lumières de l’espoir…

     

    Dès ce soir, 16 décembre, à la tombée de la nuit ou au coucher du soleil, les juifs qui respectent la tradition ancestrale (mais aussi tous ceux qui le souhaitent) allument la première bougie de la fête de hanoukka qui dure huit jours. Certes, il y a une histoire officielle qui explique de manière apologétique ce geste religieux mais aussi profondément humaniste. Au cœur de la nuit, des ténèbres de l’hiver, où rien ne pousse où tout hiberne, une huitaine de petites bougies scintillent dans la hanoukkiya, sorte de bougeoir que toute famille juive possède chez soi en plusieurs exemplaires, ce qui permet à tous ses membres de s’acquitter de leur devoir religieux. A quand remonte ce rite purement humaniste qui a permis de sauver le monothéisme sous toutes ses formes (paroles d’André Néher) à un moment où il était gravement menacé par le paganisme de la soldatesque grecque ? Sous Antiochus Epiphane IV, vers 165 avant notre ère, ce roitelet se risqua à une hellénisation forcée de la Judée, provoquant la révolte des Maccabées et des judéens attachés à leur tradition ancestrale. Pour bien marquer son autorité, ce monarque détruisit les murailles de Jérusalem et en profana le temple en y introduisant le culte idolâtre. La riposte fut foudroyante : sous la conduite des Macchabées et de Matthias ben Yohanan (Matthieu fils de Jean), la Judée se déchaîna contre l’agresseur qui s’imaginait pouvoir la séparer de son Dieu et du monothéisme en général

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  • La France et le problème de l'immigration

    La France et le problème de l’immigration.

    Commençons par nous poser la question suivante : depuis combien de temps la venue et l’installation d’étrangers sur le sol français ont elles commencé à constituer un problème de plus en plus grave pour le gouvernement et la société de ce pays ? Et de quel type d’immigration s’agissait il alors ?

    La réponse à ces deux questions est assez simple : c’est depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962 qu’une certaine immigration a afflué en métropole créant les graves probablement que l’on sait. Le boom économique de l’après-guerre battait son plein, la croissance était au rendez-vous, le chômage était inexistant et la main d’œuvre recherchée avec entrain. Le patronat de l’époque pressait les gouvernements de l’époque de libéraliser la venue en France d’étrangers pouvant travailler à bas prix dans les usines. Enfin survint le tournant qui allait générer de très graves conséquences : la loi du regroupement familial de 1974 qui allait se révéler un véritable déluge dans les bidonvilles et les banlieues. Des centaines de milliers de ressortissant des pays du Maghreb et d’Afrique noire, dont les registres d’état civil étaient parfois imprécis ou simplement inexistants sont arrivés en France. Laquelle a dû leur servir une multitude de prestations sociales dont ils n’avaient pas idée chez eux. A aucun moment il n’y eut de politique de la vile digne de ce nom, à aucun moment on n’a pensé à former ces gens qui firent souche et dont les enfants et les petits enfants causent à la France tant de problèmes qu’on aurait pu éviter aujourd’hui. Une génération sans racines vit le jour. N’appartenant plus ni à leur milieu d’origine ni à la société française. Ces déracinés étaient des Français malgré eux, ballotés entre des traditions familiales incomprises en France et une socio-culture française qui refusait de les assimiler clairement.

    Que fallait il faire ? Tout sauf ce qui fut fait ou tous les abandons qui furent commis.

    Comparons cette immigration aux vagues successives d’immigrants qui virent s’installer en France, l’enrichir de leur diversité, la fortifier de leur patriotisme, lui exprimer leur reconnaissance de les considérer comme ses filles et ses fils. Les immigrants de ces années là venaient d’Europe centrale ou orientale, sans oublier l’Europe du sud : je me souviens d’une ville de Paris intra muros où tous les concierges des beaux quartiers, je dis bien tous, étaient originaires d’Espagne et du Portugal. Il y avait même des sketchs d’humoristes à ce sujet, on imitait de façon savoureuse ces gentilles femmes et leurs maris. Mais on faisait partie de la même sphère d’influence, de la même culture, l’Europe judéo-chrétienne. Pas de problèmes de fêtes, de jours fériés, de nourriture, ni de ghettos dans les banlieues, comme c’est hélas le cas aujourd’hui.

    Si vous ouvrez un annuaire du Collège de France, du CNRS, de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, vous y trouvez les noms aux origines les plus diverses. Et ce sont ces hommes et ces femmes qui firent la France.

    Pourquoi la situation a t elle changé du tout au tout ? Hier encore,  on nous apprenait que désormais il sont plus de 60% les Français qui placent l’immigration non européenne au premier plan de leurs préoccupation. Le changement est incroyable.

  • La chancelière ANgela Merkel, superwoman en France

    La chancelière Angela Merkel, superwoman en France

    A en croire des sondages divulgués ce matin sur I-TELE, la chancelière fédérale, Angela Merkel, serait une personnalité politique étrangère plébiscitée par les Français. C’est un résultat doublement étonnant quoique réjouissant car j’avoue que la montée insidieuse d’un sentiment anti-allemand dans ce pays commençait à me préoccuper. Les Français, c’est-à-dire l’opinion publique se sépare donc des scandaleux points de vues de gens comme Jean-Luc Mélenchon, ou pire encore, comme Arnaud Montebourg qui traitaient la chancelière de façon fort irrespectueuse, dénonçant sa main mise trop lourde sur les affaires de l’Union Européenne. Même des courants dits souverainistes n’ont pas fait dans la nuance, accusant nommément la chancelière de chercher à «s’emparer économiquement de l’Europe.» Mais ces sondages, bien que réjouissants à mes yeux, ne laissent pas d’étonner : comment l’image de la chancelière fédérale a t elle pu évoluer à ce point ? Est ce le pessimisme ambiant qui caractérise la situation sur les bords de la Seine qui explique un tel revirement ? Les gens tiennent-ils désormais le raisonnement suivant : la France est empêtrée dans des difficultés économiques, sociales et financières sans fin. Cette situation menace de virer à la crise morale. Mais en face, il y a un pays qui sut prendre, il y a plus de dix ans, les mesures nécessaires. Et ces mesures produisent aujourd’hui leurs fruits, leurs bienfaits. Pourquoi ne pas en faire autant ? Surtout, si au bout de nos années d’effort et d’économies, il y a le ciel bleu de la reprise économique, la baisse du chômage, la progression du pouvoir d’achat, etc… C’est probablement le raisonnement que se tient au fond de lui-même l’homme de la rue qui réalise que la situation empire si on ne fait rien. Et qui constate que toutes les élections partielles ont été perdues par le pouvoir : celle qui se passe aujourd’hui dans l’Aube, à la suite du passage au Sénat de Monsieur Baroin, a même vu l’élimination du candidat PS dès le premier tour. Quant au siège à pourvoir de M. Moscovici, il est à craindre que le scénario soit le même. Je vous laisse deviner ce qui se passerait si François Hollande se voyait contraint de dissoudre : plus de 100 députés FN arriveraient à l’Assemblée Nationale et le groupe socialiste, fort de plus de trois cents députés, ne serait plus que l’ombre de lui-même… C’est probablement cette projection angoissée dans un avenir incertain qui motive et explique le changement de perception de Madame Merkel par les Français. Mais une question demeure : peut-on appliquer en France avec des Français ce que Angela Merkel fait en Allemagne avec des Allemands ? C’est là toute la question. Que nos concitoyens plébiscitent la dirigeante d’un pays voisin qui vient d’être triomphalement réélue à la tête de son parti la CDU, c’est bien, mais cela ne garantit pas que ce modèle soit exportable en France. La recette n’est pas du tout la même. Il faudra des années et des années d’effort pour redresser ce pays. Un exemple devrait suffire : le gouvernement ne parvient pas, malgré une bonne volonté touchante, à économiser 21 milliards, alors que la dette publique excède les deux mille milliards… Il faudra bien un jour ou l’autre se mettre à l’école allemande, man wird endlich bei den Deutschen in die Schule gehen müssen… Je ne l’écris pas de gaieté de cœur (frohen Herzens). Mais c’est ainsi.