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Vu de la place Victor-Hugo - Page 510

  • Ns et l'UMP

    Nicolas Sarkozy et l’UMP : un chemin semé d’embûches

    Je commencerai par une considération de nature philosophique. Quand on parle de nos élites, celles qui nous gouvernent, déterminent l’avenir des hommes que nous sommes, nous parlons d’ hommes (ou de femmes) politiques. Et, constatant les imperfections, voire les impérities de cette catégorie de gens, nous disons souvent les hommes (ou les femmes) politiques. Et nous ajoutons presque immédiatement que nous devons les transformer, qu’ils doivent changer. Justement, il y a deux termes dans ce syntagme : homme et politique. Et c’est là toute la difficulté : comment voulez vous changer la nature humaine ? Elle est faite de passions, de craintes, d’ambitions, de sentiments de haine et de jalousie . Chacun d’entre nous abrite dans les replis les plus intimes de son âme ses espoirs les plus secrets et aussi les plus fous. Je vais vous donner un exemple : lorsque je me suis présenté au fauteuil du regretté cardinal Lustiger à l’Académie Française, mes soutiens m’avaient préparé une tournée des membres de cette vénérable institution, en me donnant un seul conseil : ne parler à chacun d’eux que de lui-même et de rien d’autre. C’est exactement ce qui se passe pour NS, élu à la présidence de l’UMP. Chacun fait entendre sa petite musique et veut devenir le chef. Chacun ne pense qu’à lui. Le malheur, c’est que ce mal frappe tous les partis. Nul ne place la France au-dessus de son parti ou de sa petite personne. Chacun ne pense qu’à soi. Et dans la situation actuelle, cela ne marchera pas. Tous les partis, mis à part le FN, traversent une grave crise, tous les partis sont en phase de reconstruction, voire de restructuration. Mais l’UMP se trouvait dans la pire des situations car il a perdu toutes les élections. C’est seulement la crise du pouvoir actuel qui lui offre des perspectives, et encore pas aussi prometteuses que celles qui sourient présentement au Front National. Lorsque NS propose aux anciens premiers ministres, i.e. ses ennemis, mis à part Jean-Pierre Raffarin, de se rassembler,  ceux-ci comprennent qu’il veut les domestiquer, les apprivoiser. Et évidemment, ils refusent et ils feront tout pour le faire échouer. Lorsqu’on considère le cas Bruno Le Maire, on oublie parfois qu’il est le poisson pilote de Dominique de Villepin et que celui-ci était dans la même situation par rapport à Alain Juppé. Or, ces deux hommes ont eu un sérieux contentieux avec NS. D’où la montée en puissance de Le Maire qui n’est pas vraiment une lumière. Mais que voulez vous ? La haine des uns et des autres, les humiliations subies, tout cela ne sera jamais oublié. Aristote présentait son anthropologie de base de la manière suivante. Il statuait en chacun de nous la présence de deux types de qualités : éthiques, c’est-à-dire morales ou psychologiques et dianoétiques, c’est-à-dire purement intellectuelles. Et il précisait que les premières obéraient parfois les secondes, obscurcissaient notre jugement et affaiblissaient notre lucidité. Cela fait penser dans les joutes politiques à ce que se disent parfois des couples brisés et s’apprêtant à se quitter : si ce n’est pas avec moi, ce ne sera pas sans moi… C’est vraiment ce qui risque de se passer à droite comme à gauche. Je le répète car c’est vrai : seul le FN est en ordre de bataille avec un programme (qui vaut ce qu’il vaut) et un chef élue à 100%… ..

    A bon entendeur, salut.

  • Le congrès du Front National à Lyon

    Le congrès du Front National à Lyon

    La France , apparemment, aime la politique. Il suffit de recenser le nombre d’émission de radio et de télé sur les rencontres, les élections, etc… Cette semaine il y eut l’élection de NS à la tête de l’UMP et ce dimanche, la réélection de Marine Le Pen à la tête du parti fondé par son père. Mais ce qui a retenu l’attention, c’est évidemment l’élection de la jeune députée Marion Maréchal Le Pen ay sein de l’exécutif de son parti. Le FN apparaît désormais comme le parti du renouveau, le seul qui offre une vision vraiment nouvelle des choses. Cela ne veut pas dire que ses choix soient fondés, loin de là. Il suffit de regarder de près le programme économique de parti. La sortie de l’Euro, prônée par ses dirigeants, précipiterait la France dans un abîme sans fond. Non, ce qui montre que ce parti a le vent en poupe, c’est son expansion considérable dans les sondages. Marine n’a plus besoin de parler, elle monte mécaniquement dans l’estime grandissante des Français.  C’est évidemment un effet inexorable de la crise. Les gens se disent qu’ils ont été jusqu’ici gouvernés par la droite et par la gauche. Toutes deux ont échoué : ne devrait on pas donner sa chance au FN ? C’est un pari risqué. Mais ce qui l’est plus, c’est le triomphe de la ligne nationaliste et identitaire de Jean-Marie Le Pen qui a parlé du danger de l’immigration et de la fameuse théorie du remplacement. J’ai aussi entendu les commentaire de l’avocat Collard que je n’ai pas très bien compris. Comment douter que la France restera toujours ce qu’elle est ? Crie t on au feu ? Il faut dire que la crise économique qui s’éternise fausse les perspectives et amoindrit la lucidité. A moins que tout ne trompe…

  • L'élection de Nicolas Sarkozy à la tête de l'UMP

    L’élection de Nicolas Sarkozy à la tête de l’UMP

    Ce n’est le score qui compte, même si le principal intéressé attendait bien plus. Le score reste honorable même s’il est loin du plébiscite qu’on attendait. Ce qui signifie que la chose se révèle plus laborieuse qu’on ne le pensait généralement. C’est aujourd’hui ou plutôt demain que les difficultés commencent. Mais jetons un petit coup d’œil sur les score et les intentions de l’élu et de ses deux concurrents moins heureux. Bruno Le Maire n’a pas déçu mais il n’a pas réussi à mettre son adversaire en ballotage. C’est donc d’une certaine manière un échec. Et il ne pourra pas, à la longue, éviter la marginalisation. Or, les hommes politiques, les hommes d’appareil en général, s’y entendent quand il s’agit de mettre leurs rivaux sur la touche. Certes, Bruno Le Maire est tout feu tout flamme au lendemain d’une élection qui ne l’a pas laissé étendu raide sur le tapis, mais il ne pourra jamais contenir le rouleau compresseur sarkozyste. Quant à Hervé Mariton, il représente cette naïve et vieille droite catholique dont on n’arrive pas à se convaincre qu’elle vit vraiment avec son temps. Et même les idées du candidat, ses efforts intellectuels n’y ont rien changé : inadéquation presque totale entre l’homme, ses idées et le poste à conquérir. Mais au moins, ce matin, la lucidité commence à reprendre tous ses droits puisqu’il annonce ne pas se mettre sur les rangs pour 2017. Ouf, on est soulagé. Mais revenons à NS qui va s’exprimer ce soir pour s’adresser au plus grand nombre. Que va t il dire ? Va t il réellement rassembler, comme on lui en prête l’intention ? Ne va t il pas régner sans partage ? Il est difficile de lutter contre son propre tempérament et son propre caractère. NS a un problème avec la sérénité et le calme. Il connaît rarement l’apaisement. Certes, l’élection présidentielle n’est pas une affaire d’enfants de chœur, elle exige la férocité des grands fauves, des tueurs spiritualiter : pour y arriver, il ne faut pas être gentil ni tendre. C’est une dure école. Mais sauf accident de parcours que nous ne souhaitons nullement, 2017 c’est encore loin. Et cela pourrait signifier qu’on va vivre dans une campagne électorale permanente, au moment où il faut rassembler toutes les forces vives du pays. Il ne faut pas quitter une élection pour se précipiter dans la suivante. D’autant que la classe politique a du mal à se renouveler, à explorer des horizons nouveaux et semble obsédée par un seul impératif : celui de la continuité, se faire réélire. Peut importe sur quoi et comment : conserver son fauteuil. En vérité, il faudrait limiter le cumul des mandats et le droit de se représenter aux mêmes charges. La classe politique doit être restructurée. Mais les caciques ne céderont pas leur place aisément. On l’a vu pour la parité : il a fallu légiférer et même des grands partis ont préféré payer de lourdes amendes plutôt que de céder. C’est dire…