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Vu de la place Victor-Hugo - Page 511

  • Le cas Bruno Le Maire

    Le cas Bruno Le Maire

    La campagne pour la présidence de l’UMP s’achève demain et sauf retournement de dernière heure, en lequel je ne crois guère, c’est NS qui sera élu. Avec quel pourcentage, je l’ignore encore mais il m’étonnerait fort que les deux autres candidats, candidats de témoignage, quoiqu’ils prétendent, puissent mettre en difficulté le grand porte-avions qu’ils ont osé défier. Pourtant, cette campagne aura été riche en enseignements. Et ce, à des degrés très divers. Il y a tout d’abord la conception que se font les hommes politiques des relations humaines. Laissons de côté M. Hervé Mariton, qui fait très vieille droite catholique et qui n’a strictement aucune chance ni d’être élu, ni même de faire un score inquiétant pour NS. Certes, l’homme est plutôt intelligent, parle bien, s’exprime clairement mais n’a aucune étincelle de génie. Seul NS a su donner à cette campagne la vivacité qui lui convenait. Concentrons nous sur Bruno Le Maire qui tente depuis des années de se faire passer pour un politique hors des politiques, un homme ouvert à la vie et aux valeurs humanistes, un homme qui n’hésite pas, pour capter l’attention, de dévoiler ses relations intimes avec son épouse, alors qu’en réalité, il instrumentalise sa vie de couple et sa vie de famille, fait flèche de tout bois pour parvenir aux mêmes objectifs que les deux autres candidats : se faire élire. En soi, rien de choquant, mais ce qui l’est incontestablement, ce sont les moyens utilisés. B. Le Maire fait tout d’abord preuve d’une ingratitude caractérisée en s’en prenant à NS, à sa politique, voire même à sa personne. Certes, il dit toujours que ce n’est pas un adversaire mais un simple concurrent. Je veux bien, mais comment se présenter contre un homme qui vous a distingué, nommé ministre alors que vous n’étiez qu’un simple ministre plénipotentiaire, ensuite un simple conseiller et un simple directeur de cabinet… Sans NS, Le Maire traînerait encore son ennui distingué dans une obscure ambassade à l’autre bout du monde. Mais ce n’est pas là l’essentiel : que l’on m’explique en quoi la nature de ce Monsieur et ses idées diffèrent de celles des autres, en quoi est il vraiment innovant ? En quoi tranche t il vraiment par rapport aux deux autres ? Certes, il proclame urbi et orbi qu’il a démissionné de la haute fonction publique pour ne vivre que de son salaire de député. Certes, il dit haut et fort qu’il arrive à ses meetings avec du retard car il conduit sa voiture lui-même et ne dispose d’aucune escorte… Mais toute sa vie il a vécu comme vivent les élites de ce pays. Et qui songerait à le lui reprocher ? Il n’a pas fait d’excès, n’a pas profité du système plus qu’un autre… Mais cela posé, pourquoi le critique t il, ce même système ? J’ai souvent souri en l’entendant parler de ses enfants… Il ne faut jamais se servir de sa vie familiale en politique. En gros, c’est cette fausse sincérité, cette authenticité empruntée, ces airs de gentil garçon prétendument égaré en politique qui me gênent.. Il critique le système et la vie des élites pour se faire élire mais continuerait à prolonger le système, une fois l’élection acquise. Pour finir, je reviens sur la promesse du candide : il jure ses grands dieux qu’il ne fait pas tout cela pour négocier son futur ralliement au grand vainqueur de samedi prochain. Voire !  Il présente sous un jour avantageux pour lui ce qui se produira inéluctablement en fin de semaine : NS ne lui pardonnera jamais de s’en être pris à lui. Et de toutes façons il ne lui donnera aucun poste. Alors Le Maire prend les devants et affirme haut et fort que c’est lui qui n’en ’acceptera.  Quand donc pourrons nous installer une vraie démocratie ? Quand pourrons nous enfin nous passer d’hommes politiques ? Je préfère encore les cyniques qui ne cherchent pas à se faire passer pour des naïfs que de faux naïfs qui se font passer pour des enfants de chœur… Ainsi va le monde

  • Commentaire de Monsieur Gérard BUJON

    Cher Monsieur,
     
    Vous savez, je suppose, que je suis régulièrement les articles de votre blog hébergé  par la Tribune de Genève.
    Après lecture, très souvent appréciée, il m’arrive de laisser un commentaire. Il se trouve qu’il est parfois ignoré, je veux dire non publié.
    Etant donné que je veille à m’exprimer correctement à la fois dans la forme et le fond, je cherche alors à comprendre la raison du refus de publication. C’est parfois simple, c’est que j’ai émis une opinion plus ou moins opposée à la vôtre......
    Je ne suis évidemment pas très satisfait  puisque vous invitez vos lecteurs à s’exprimer sur vos billets, mais je peux à la rigueur vous comprendre.
    Dans le cas du commentaire que j’ai laissé concernant votre billet sur la victoire de l’équipe suisse de tennis dimanche dernier,  je ne vois pas la raison du refus de publication, dès lors que vous avez accepté un autre commentaire exposant un point de vue semblable au mien. Ma rédaction était certes plus critique et moins diplomatique.......Mais le fond est identique.
     
    Je souhaiterais connaître votre position concernant la modération que vous entendez appliquer aux réactions de vos lecteurs et je vous serais très reconnaissant de m’accorder un peu de votre temps pour m’expliquer les raisons qui vous ont conduit à écarter mon dernier commentaire.
     
    Avec mes remerciements anticipés et bien respectueusement,
    Gérard Bujon.

  • Le cas François Bayrou

    Le cas François Bayrou

    Ce matin sur I-Télé l’ancien ministre de Jacques Chirac et collègue de Nicolas Sarkozy, Fr Bayrou, est revenu sur les sifflets dont fut victime Alain Juppé dans sa bonne ville de Bordeaux. Il semble qu’on n’aille pas vers un arrangement, les couteaux sont tirés et ils ne seront pas rengainés avant longtemps. Il est clair que Juppé a commis une erreur d’appréciation en rappelant devant une salle survoltée qu’il comptait bien concurrencer NS lors de l’élection de 2017.  Mais l’affaire se complique puisque ses amis soutiennent désormais qu’il est tombé dans un traquenard… Bref, le combat des chefs reprend à droite et pourrait, selon certains, lui coûter la victoire. On s’est souvent demandé pourquoi NS revenait en politique par ce biais là, la reconquête de l’UMP. C’est pourtant assez clair : sans parti, un candidat n’est rien, sans parti pas de financement clair d’une campagne dont on ne sait presque rien aujourd’hui. Français Hollande bravera t il cette terrible impopularité et se représentera t il envers et contre tout ? Ce n’est pas à exclure car puisqu’il est à 13% il ne peut pas descendre plus bas. En outre, que peuvent bien signifier les sondages à ce niveau là ? Pas grand chose. Les institutions de la Ve république étant c e qu’elles sont, il n y a pas d’alternative avant 2017. Et puis qui sait à quoi la France ressemblera dans deux années ? Certes, il y a l’avis des experts, mais comment disait Paul Valéry les experts sont des gens qui se trompent selon les règles… On vient d’apprendre que Jean-Claude Juncker  a décidé d’injecter plusieurs centaines de milliards dans l’économie européenne afin de favoriser le retour de la croissance. Par conséquente, rien n’est définitivement joué. Il faut attendre et espérer. Un avenir meilleur, peut-être.
    Alain Juppé se trouve qu’il le veuille ou non, sur le chemin de NS. C’est donc un obstacle que ce dernier ne mettra pas longtemps à balayer. Imaginons ce qui va se passer à partir de dimanche 30 novembre : NS à la tête d’un parti de droite ! Chaque jour que Dieu fait, il y aura des commentaires acerbes sur la politique gouvernementale, chaque jour des réponses de l’Elysée ou de Matignon. Vivrons nous un enfer ? Je ne le souhaite guère mais c’est bien probable.