La Russie de Vladimir Poutine, un Etat-voyou ?
L’Ukraine est très importante pour la Russie, c’est incontestable. Le pays de M. Poutine ne s’est pas remis de l’indépendance de ce pays jadis satellite de Moscou et l’actuel président russe juge que l’événement le plus grave de la décennie passée fut l’implosion de l’URSS. C’est dire qu’on aura à faire à forte partie avec M. Poutine qui n’entend qu’un langage, celui du rapport de force : il est solidement implanté en Crimée, il a des forces militaires sur place ; il en acheminé beaucoup d’autres, il est don en position de dicter ses conditions. Et il le fera. Le pauvre gouvernement ukrainien ne peut rien faire et surtout l’inexpérience et la retenue de l’actuel président US leur indiquent sans erreur que personne ne viendra à leur secours s’ils tentait quoi que ce soit.
M. Obama paye ici ses atermoiements et ses tergiversations au sujet de la Syrie. Alors que les cibles syriennes étaient désignées, que les ordres avaient été données, le président US a capitulé en rase campgne devant V. Poutine. Mais pourquoi donc voulez vous que ce dernier fasse preuve de retenue. Quant à l’Europe, continent dont l’Ukraine fait partie, il vaut mieux observer un silence charitable. Il suffit de regarder Lady Ashton pour comprendre.
En dépit de toutes ces considérations désabusées, la partie qui se joue sous nos yeux est inquiétante car elle engage l’avenir. Songez à tous ces anciens pays-satellites de l’ex URSS : si on laisse les mains libres en Crimée à M. Poutine, que vont ils faire ? C’est un très mauvais signal envoyé à Moscou. Il fait songer à une vaste offensive économique, politique et commerciale contre la Russie de M Poutine qui ose intervenir ouvertement dans un état voisin, viole sa souveraineté et y installe ses forces militaires.
Est ce vraiment surprenant ? Non, il suffit de voir ce qui se passe en Syrie où l’armée de Bachar se serait disloquée depuis longtemps l’aide militaire russe.
Alors pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?