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Vu de la place Victor-Hugo - Page 600

  • François Hollande va t il pratiquer l'ouvreture politique?

     

    François Hollande va t il pratiquer l’ouverture politique ?

     

     

     

    Que veut dire exactement le président Hollande lorsqu’il entend promouvoir le dialogue politique en Ukraine ? Est ce une manière indirecte de dire que le président a compris que la situation du pays, de la France, était telle qu’il ne pouvait le redresser qu’avoir le soutien et le concours de tous ? Certes, la phrase s’appliquait à l’Ukraine mais quand on connaît la virtuosité politique de l’actuel président, on peut légitimement se demander s’il n’avait pas autre chose en tête.

     

     

     

    En France, les élections municipales approchent et elles menacent d’être ravageuses, dévastatrices pour le pouvoir en place : aucun sondage, je dis bien aucun sondage, ne prédit, non pas une victoire mais un simple maintien des positions du PS dans les villes les plus importantes. Certes, les vainqueurs et les vaincus auront beau dire que des matchs locaux n’ont pas la même valeur que l’élection présidentielle, il demeure que l’impopularité du président Hollande ne laisse pas d’être inquiétante. Que ce soit au lendemain des municipales ou après les européennes, il lui faudra donner une impulsion nouvelle.

     

     

     

    Le problème est qu’il temporise alors qu’il faudrait administrer un électrochoc au pays qui ne se sent pas vraiment gouverné. 2014 ne renouera pas avec la croissance et ce n’est pas 0,4 ni O,5 % qui y changeront quelque chose. Des experts indépendants, n’ayant aucune orientation politique connue ou avouée, prédisent tous qu’il faudrait une croissance d’au moins 2% pendant de nombreuses années si l’on veut inverser la courbe du chômage…… Es pas un simple changement cosmétique.

     

     

     

    Le président Hollande semble l’avoir compris, si l’on en juge par les initiatives qu’il prend et l’ouverture qu’il pratique à l’endroit des investisseurs étrangers, nonobstant quelques déclarations irréfléchies sur la finance internationale et sur ceux qui gagnent 4000 € par mois ! A tout péché miséricorde…

     

     

     

    Le président a aussi compris que s’il ne changeait pas de rythme ni de cap sa réélection en 2017 serait irrémédiablement compromise. Or, ses discours le prouvent, il y pense tous les matins et pas seulement en se rasant..

     

     

     

    Un gouvernement d’union nationale de 18 mois, établi sur un programme précis, serait indiqué. Mais la mentalité des Français et de la classe politique s’y opposent.

     

     

     

    Ce n’est pas la première fois et ce ne sera pas la dernière…

     

  • Vive la résistance héroïque du peuple ukrainien

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    Vive la résistance héroïque du peuple ukrainien

     

    Depuis que les dictateurs et les tyrans sont apparus sur cette terre, deux traits de caractère les définissent au mieux : la cruauté et l’entêtement. Ceci s’applique aussi au cas qui nous occupe, l’Ukraine. Si Janoukovitch avait eu l’intelligence politique de libérer sa rivale, malade et injustement condamnée à 7 ans de détention, je suis sûr et certain que cela aurait dégonflé les voiles de la contestation. Le fou d’Ukraine avait tout refusé : la proposition de l’UE, l’offre de Madame Merkel de soigner Jouila Timoshenko chez elle, bref faire baisser la tension. Ne percevant nullement son intérêt bien compris , le tyran de Kiev a persisté dans son aveuglement, causant plus d’une centaine de morts et scellant ainsi entre ses ennemis une alliance de sel, c’est-à-dire imputrescible que rien ne viendra affaiblir. Et aujourd’hui, cette centaine de victimes ne doit pas mourir pour rien, ce qui explique la défiance des manifestants et leur refus d’avaliser l’accord conclu entre le tyran et l’UE .

     

    On se demande aussi quelle est la responsabilité morale de M Poutine qui, par ses observateurs interposés, suit l’affaire de près. Et il y a fort à parier que la perspective de la clôture des jeux de Sotchi a indirectement sauvé des milliers de vies car M. Poutine aurait sûrement ordonné à son vassal ukrainien la plus grande fermeté, s’il n’avait pas craint les retombées négatives d’un tel bain de sang sur ses jeux olympiques.

     

    Les choses vont très vite : la constitution a été modifiée et l’on est revneu à celle qui avait été adoptée du temps de la révolution orange. Janoukovitch est prêt à tout pour se cramponner à son fauteuil ; mais pour lui c’est le chant du cygne et il le sait. Bientôt, ce sera à lui de rendre des comptes devant la justice de son pays ou celle des Nations Unies : avoir fait tirer sur des manifestants désarmés, au vu et au su du monde est un crime inoubliable et impardonnable. Peut-être devra t il se réfugier chez son protecteur russe…

     


    Mais par-delà le drame ukrainien se pose un problème bien plus préoccupant : les relations de l’UE avec la Russie, en gros la place qui revient à cet empire déchu qui ne se laissera pas fossiliser sans exercer sa grande capacité de nuisance. On a évité le pire avec la Géorgie, il faut maintenant sauver l’Ukraine de la partition et du chaos.

     

     

     

    La Russie de M. Poutine a quelques craintes. Elle se sent encerclée. Une grande partie de ses anciens satellites ont rejoint l’OTAN. Un pays important comme la Pologne craint toujours que l’esprit de la défunte URSS ne guide la politique étrangère de nouveau Tsar. Enfin, dans le reste du monde, la Russie a été expulsée de tous les théâtres d’opération, à l’exception du Moyen Orient où il lui reste la Syrie de Bachar qu’elle soutient à bout de bras et qui lui doit sa survie. Mais à quel prix !! On va vers les 200.000 morts, si rien n’est fait. Et M. Poutine continue de dormir paisiblement alors que la population syrienne…

     

     

     

    Pour ce qui est de l’Ukraine, les insurgés ont raison de refuser l’accord, comme d’ailleurs les résistants syriens refusent de pactiser avec Bachar. Aucune dictature, aucune tyrannie n’a vaincu, au bout du compte, elles se sont toutes effondrées. Voyez Hitler, Franco, Saddam, Ben Ali, Kaddafi l’URSS etc…

     

  • La révolution à Kiev, retour de la guerre froide.

    La révolution à Kiev, retour de la guerre froide

    Nul ne conteste le fait suivant : ce qui se passe à Kiev au moment même où nous écrivons est un prolongement de la confrontation est / ouest, une résurgence de la guerre froide. M. Poutine n’a pas dit son dernier mot et il use de méthodes que les Européens, pusillanimes et timorés, n’ont pas le courage de dénoncer ni de contrer alors que la majorité du peuple d’Ukraine se fait tuer pour les rejoindre, donc s’intégrer à l’Europe.

    Pourquoi M Poutine agit il ainsi ? Il n’a pas digéré l’effondrement de l’URSS et rêve de reconstituer, d’une manière ou d’une autre, l’ancien glacis soviétique. Il y a peu d’années, il rêvait d’avaler la Géorgie et il faut reconnaître que l’ancien président pro occidental de Tbilissi lui avait imprudemment facilité la tâche : n’était l’entêtement de N. Sarkozy, le drapeau de Moscou flotterait dans ce pays qui a dû subir une amputation de sa superficie territoriale. Un petit état fantoche s’est installé en Abkhazie, reconnu uniquement par Moscou. C’est dire combien M. Poutine se croit encore au début des années cinquante ou simplement à la fin du XIXe siècle.

    Lady Ashton est inexistante, il faudrait la nommer ambassadrice aux Îles Caïman et doter  l’Europe d’exécutif digne de ce nom en matière de politique européenne. L‘ UE  semble l’avoir enfin compris puisque ce n’est pas la Lady qu’on envoie à Kiev mais trois solides ministres, français, allemand et polonais.

    Il faudrait bien un jour ou l’autre régler de la manière la plus radicale ce différend que l’Europe a avec M. Poutine. Et je pense que seule Madame Merkel est en mesure de le faire. L’actuel maître du Kremlin ne comprend que les rapports de force. Et rien d’autre. Tant qu’il n’aura pas face à lui des hommes ou des femmes déterminés à s’opposer autrement qu’en paroles, il continuera. Comme il l’a fait pour la Syrie où les Occidentaux ont capitulé en rase campagne.

    On devrait établir un contrat d’assistance avec l’Ukraine, sans l’admettre d’un coup au sein de l’UE, à part entière. Mais le problème avec la Russie de M. Poutine demeure. Il faudra bien aussi délimiter la zone d’influence de Moscou dans la région. Il est vrai que ce pays se sent encerclé et menacé à ses frontières. Mais ce n’est que justice, la Russie a longtemps fait pression sur ses voisins, les annexant ou les privant de liberté. Il faudra qu’elle se fasse au monde nouveau qui l’entoure. Elle n’est plus une grande puissance. Seuls les USA et l’UE le sont.

    Qu’elle en tire les leçons.