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Vu de la place Victor-Hugo - Page 632

  • La situation socio-économique de la France aujourd'hui

    La situation socio-économique de la France aujourd’hui

    Ni les bougies de hanoukka ni les lumières des sapins de Noël ne réussissent à dissiper cette morosité qui n’a plus rien à voir avec ce qui s’appelait du temps de Georges Pompidou, la délectation morose. Jadis, les Français n’étaient pas à plaindre et pourtant ils aimaient tant se plaindre. Aujourd’hui, la situation est extrêmement difficile et les Français ont toutes les raisons de se plaindre. Ils contemplent le pays comme sils regardaient un champ de ruines. Toutes les couches de la société se plaignent. On m’a signalé il y a quelques jours que de magnifiques demeures au cœur même du XVIe arrondissement étaient à vendre par dizaines, ce qui ne s’était jamais vu auparavant, sauf à remonter aux premiers mois de la présidence de François Mitterrand… C’est dire. Plus de trente ans auparavant.

    La crise économique délite les rapports sociaux : les familles souffrent, les adultes sont licenciés ou menacés de l’être et surtout on ne compte plus les défaillances d’entreprise. Chaque jour apporte son lot de fermeture et on peut comprendre que le gouvernement actuel soit dépassé par les événements.

    Il faut le répéter par souci d’honnêteté : le gouvernement actuel ne doit pas être accablé outre mesure, ce qui se passe aujourd’hui était contenu en germe il y a au moins deux ans. La seule chose que l’on puisse dire, c’est les ministres actuels, assez inexpérimentés pour la plupart, n’ont pas pris la mesure de la situation. Mais même s’ils l’avaient fait, leur marge de manœuvre est très réduite.

    Peut-être y a t il un point sur lequel on peut agir avant qu’il ne soit trop tard : la réduction des dépenses sociales, un contrôle strict des dépenses de santé, une limitation drastique de l’immigration (songez que les demandes de droit d’asile coûtent pr !s d’un milliard par an au pays), la réduction des aides etc… Mais le gouvernement ne peut pas mécontenter sa propre base électorale. C’est de la politique, ce n’est pas une œuvre d e bienfaisance…

    Dans Le Figaro de la semaine dernière, un député socialiste avait lancé un vibrant appel à l’union nationale, mais les partis de droite n’ont pas marqué un grand enthousiasme, ils ne veulent pas assumer des responsabilités dans le contexte actuel. Ils attendent que le pouvoir actuel soit acculé pour revenir en 2017. C’est ce qu’un sénateur UMP a déclaré lors d’une émission du Week end sur I Télé…

    Je ne suis pas sûr que ce soit la bonne approche. Le combat politique est indispensable dans nos sociétés mais parfois quelque chose d’autre peut le transcender. Et c’est ce que l’on nomme l’intérêt supérieur d e la nation.

  • Réglementer la prostitution?

    Réglementer le recours à la prostitution ?

    Le gouvernement actuel suit une ligne assez difficile à suivre : au lieu de prévoir les difficultés découlant d’une situation économique désastreuse dont il ne porte pas seul la responsabilité, il se mande et lance tout le pays dans des débats sociétaux assez inattendus, comme le mariage pour tous et la régulation de la … prostitution ! Et pendant ce temps, des centaines de milliers de Français mécontents défilent dans les rues, bloques les routes, se lancent dans des opérations escargots etc… Est ce un aveu d’impuissance, une tentative de diversion ? J’avoue ne pas savoir, mais un tel pays a toujours été très difficile à gouverner et un pouvoir qui n’est pas fort n’arrange pas les choses.

    Mais revenons à la prostitution dont chacun dit que c’est le plus vieux métier du monde. En effet, quand on n’a plus à rien vendre ou à proposer pour gagner sa vie ou pour simplement subsister (et je le dis sans ironie ni arrogance) on a son corps, hélas, dont on peut faire commerce, du moins  tant qu’on est encore jeune et attirant (e).

    Une chose me frappe : comment peut on recourir à la prostitution ou alors il faut en étendre la définition à bien plus de situations que celles qui répondent aujourd’hui à cette pratique. Par exemple, la femme mariée ou non qui accepte des cadeaux ou des invitations à déjeuner ou à dîner ou à des week ends à la campagne venant d’hommes qu’elles connaissent à peine ou n’aiment pas tout simplement, pratiquent elles de la prostitution ? Des femmes qui entretiennent des relations intimes avec des hommes mariés qui ne leur offrent rien sinon des avantages matériels, sont elles des prostituées ? Il est difficile de trancher. Mais le problème reste entier : comme une femme peut elle agir ainsi ? Et comment un homme peut il éprouver je ne sais quel plaisir en ayant une relation d’amour tarifé avec une femme qui s’est offerte le même jour ou la veille à un autre ?

    Laissons cette recherche à des psychologues ou à des sociologues et revenons à la question : que vient faire l’Etat dans cette affaire ? Ce même Etat qui n’hésite à taxer une pratique désignée jadis comme une coupable industrie. On nous rétorquera que l’Etat dit le droit et ne fait pas la morale, que l’humanité est loin d’être parfaite, que certains hommes et certaines femmes assouvissent leurs fantasmes comme ils peuvent, etc, etc…

    Que répondre ? Ici aussi, je reste court. Mais ce qui me frappe c’est que le législateur a depuis fort longtemps renoncé à interdire la prostitution, moyennant quoi, il essaie d’en réglementer la pratique. Mais c’est la pratique elle-même qui est , en principe, condamnable, sans toutefois incriminer les femmes vivant sous la contrainte ou encore condamnées à se prostituer pour vivre. Voyez les femmes moldaves, réputées, dit on, pour leur grande beauté, condamnées à se prostituer dans des lieux infâmes de Turquie où leur blondeur et leurs aspérités arrondies sont très appréciées.…

    Rendez vous compte que la traite des blanches alimente la prostitution. Que d’enlèvements, de rapts d’enfants pour peupler ces lieux sordides de plaisir. Il faudrait mettre fion à ce fléau mais même les associations qui prétendent défendre ces victimes de la prostitution ne sont pas d’accord entre elles. Certaines souhaitent considérer la prostitution comme un métier, un métier comme les autres. D’autres hurlent au scandale et veulent faire la guerre aux proxénètes, en quoi elles ont parfaitement raison.

    Je dois reconnaître néanmoins qu’aucun gouvernement ne pourra jamais interdire de telles pratiques. La démocratie n’est pas la vertu, les êtres humains resteront toujours ce qu’ils sont. Des humains qui le sont de moins en moins.

  • Le chômage en France, une baisse sensible de ce fléau?

    Le chômage en France : Une baisse sensible de ce fléau ?

    Il est quasi impossible d’éviter ce thème ce matin. Depuis hier et le couace présidentiel, toute la presse ne parle que de cela. Et comme le veut une tradition bien établie, la France est coupée en deux, même au niveau de la presse : les uns (mais ils sont fort peu nombreux) disent que la fameuse prophétie du président Hollande est en train de se réaliser, tandis que les autres critiquent vertement la parole présidentielle et parlent d’une mise en scène laborieuse et peu crédible.

    De quoi s’agit il au juste ? Tout d’abord d’une imprudente affirmation du président Hollande qui, dans une formule alambiquée dont il a le secret, contrairement aux autres, adit qu’avant la fin de l’année la courbe du chômage s’inverserait. En fait, il est pratiquement le seul à penser ainsi, même ses ministres, les plus engagés, ont fait preuve de prudence sur ce point, sans réussir à dissimuler leur scepticisme. On se souvient du discours présidentiel du mois d’août où une défaillance du système de SFR avait gravement induit le gouvernement en erreur. Et que peut faire le président qui lutte désespérément contre ce fléau social qu’est le chômage, sinon parler d’un avenir meilleur et dire qu’on voit le bout du tunnel : tous les gouvernements, de droite comme de gauche, ont recouru à ces formules incantatoires, à ces prophéties non vérifiées, car, comme disait Lénine, l’information est un combat..

    Mais revenons à la réalité : si ce petit recul qui demande à être confirmé est là, il ne touche qu’un tout petit secteur de la masse des chômeurs et coute très cher car il s’agit presque exclusivement d’emplois aidés, d’avenir ou de génération. Les faillites d’entreprises n’ont jamais été aussi nombreuses, certes, elles ne sauraient être imputées au pouvoir actuel mais celui-ci avait imprudemment donné l’assurance qu’il saurait juguler le chômage et refaire démarrer la croissance.

    Nous en sommes fort loin et c’est très regrettable. Mais encore une fois, l’actuel gouvernement n’est pas responsable de tout. Il ne peut pas faire face, c’est la seule chose qu’on puisse lui reproche. La recette des emplois subventionnés coûte très cher aux finaces publiques et ne crée pas d’emplois marchands pérennes que seuls des entreprises peuvent produire. Et le gouvernement ne peut pas agir autrement sans se déjuger quant à sa vocation socialiste.

    Rn fait, il doit naviguer entre deux écueils également dangereux : laisser filer les déficits ou s’en prendre aux intérêts de sa base électorale. Devant un tel blocage, un journal comme  Le Figaro parle d’un gouvernement d’union nationale, comme chez notre puissant voisin. Mais la mentalité française axée sur l’affrontement bi partisan interdit pareille démarche. Et surtout l’UMP ne veut pas tendre une perche à un gouvernement dont elle dénonce l’incompétence. Alors que faire ? Nul ne le sait.

    J’ignore s’il faut faire foi aux sondages mais à 15 ou 20 % d’opinions favorables, on se demande si le président peut poursuivre sa politique et si les institutions vont tenir le choc. On attend une impulsion nouvelle qui tarde à venir. Certains milieux informés disent qu’il ne se passera rien avant les élections, ce qui signifie qu’il faudra attendre au moins quatre mois.

    Quatre mois de perdus……