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Vu de la place Victor-Hugo - Page 633

  • Dissection des bulletins d'informations quotidiennes

    Dissection des bullteins d’informations quotidiennes

    Une telle opération ne laisse pas d’être intéressante, on se rend alors compte du bien-fondé de la remarque de Lénine (qui est loin d’être mon maître à penser) : l’information est un combat. Comprenez par là que l’on sait influencer les gens, choisir leurs modes de pensée et de réaction, peser sur leur vote et leur imprimer une orientation que l’on veut.

    On peut se livrer à une véritable psychopathologie de la vie quotidienne, ce qui nous conduit à nous interroger sérieusement sur la diffusion des nouvelles car, pour pasticher une formule célèbre, l’information est une chose trop importante pour la laisser aux seuls journalistes…

    Voyons ce qui se passe ce matin, pas grand’ chose mais les journaux télévisés s’arrangent pour donner du relief à ce qui n’en a pas. Voici de quoi on parle :

    a)     la mort d’Arafat, mort naturelle ou empoisonnement ? Audition de sa veuve qui exprime son scepticisme.

    b)    L’opération de la prostate de François Hollande avant sa candidature à la présidence. Intervention chirurgicale qui s’est très bien passée, sans suites graves ni même suivi médical.

    c)     L’infanticide de Berck sur mer qui a horrifié les Français et qui nous pousse à nous interroger sur la compatibilité de certaines pratiques barbares avec nos valeurs.

    d)    Le décrochage de la France depuis la publication d’un certain rapport sur l’état réel de nos établissements d’enseignement.

    e)     La pénalisation des clients des prostitués et certains révélations de la part de ces dames qui apprécient leurs usagers clients qui sont, selon elles, tous mariés ou vivant en couple..

    f)      Les braquages qui se multiplient et qui visent des bar tabac, des superettes, des bijouteries et…, commis par des jeunes gens.

    g)     Le matraquage fiscal, le chômage et l’inertie du gouvernement

    Voici de quoi on nous parle depuis ce matin. Imaginez l’humeur de millions d’hommes et de femmes qui partent vaquer à leurs occupations, avec de telles idées dans la tête.

    On a l’impression que nous vivons le règne du fait divers et que l’information est retravaillée, formatée au lieu d’être livrée à l’état brut. Certes, nous avons aussi droit à une presse d’opinion, c’est-à-dire à des commentaires et à des analyses. Mais de grâce, pas sous cette forme. Les gens se préparent à vivre quelques instants privilégiés lors des fêtes de Noël et du jour de l’an, en famille, avec des amis, sur place ou à l’étranger… Mais comment faire quand on apprend chaque jour que des centaines de gens perdent leur emploi chaque jour ?

    Hier soir, il s’agissait de véolia qui se séparait de 750 personnes en France même… Et cette information a à peine retenu l’attention des journaux.

  • Bachar personnellement impliqué dans des crimes de guerre selon l'ONU

    Bachar el Assad personnellement accusé de crimes de guerre er de crimes contre l’humanité

    Entendu ce matin rôt sur France 24 : une commissaire de l’ONU annonce que l’organisation dispose de multiples preuves de l’implication directe et indirecte de Bachar dans de graves manquements concernant la conduite à tenir en temps de guerre et dans le traitement des populations civiles. C’est bien la première fois que Bachar se voit officiellement considéré comme un criminel de guerre, justiciable du tribunal pénal international.

    La date de cette annonce ne saurait être fortuite, elle répond sûrement à un calcul ou à une manœuvre de la part de l’ONU. On sait que l’organisation s’évertue à mettre sur pied une conférence Genève II sur la Syrie. Or, Bachar doit y envoyer ses représentants, ce que une large part de la résistance se refusait à admettre. En le déclarant ainsi urbi et orbi criminel de guerre, on cherche sûrement à lui couper l’herbe sous les pieds et à adresser un sérieux avertissement à ceux qui le servent et le suivent : une éventuelle comparution devant le TPI leur pend au nez, pour ainsi dire. C’était donc le moment d’enfoncer un coin et le dictateur sanguinaire et ses féaux. Peut-être aussi voulait on conforter la position de ceux des insurgés qui viennent à Genève alors que d’autres se refusent à siéger avec les représentants sanguinaires.

    On escompte aussi des défections dans l’armée et dans l’appareil sécuritaire. Les gens ont vu que d’anciens chefs d’Etat africains et arabes sont menacés ou ont dû comparaître devant la juridiction de La Haye… Cela peut en dissuader quelques uns de continuer à servir un régime condamné publiquement par l’ONU.

    Cela dit, cette guerre est une vraie barbarie : on a vu récemment l’exécution publique de quelques islamistes par d’autres islamistes. Le journal Le Monde rapporte l’exemple d’une sinistre bévue où les insurgés islamistes ont achevé et décapité un blessé qui était pourtant l’un des … leurs ! Et comment a t on découvert la tragique erreur ? Son bourreau se promenait dans les rues d’Alep en exhibant la tête du supplicié… Mais quelle barbarie ! On comprend que les Occidentaux se refusent à livrer de vraies armes à ces gens

  • La situation socio-économique de la France aujourd'hui

    La situation socio-économique de la France aujourd’hui

    Ni les bougies de hanoukka ni les lumières des sapins de Noël ne réussissent à dissiper cette morosité qui n’a plus rien à voir avec ce qui s’appelait du temps de Georges Pompidou, la délectation morose. Jadis, les Français n’étaient pas à plaindre et pourtant ils aimaient tant se plaindre. Aujourd’hui, la situation est extrêmement difficile et les Français ont toutes les raisons de se plaindre. Ils contemplent le pays comme sils regardaient un champ de ruines. Toutes les couches de la société se plaignent. On m’a signalé il y a quelques jours que de magnifiques demeures au cœur même du XVIe arrondissement étaient à vendre par dizaines, ce qui ne s’était jamais vu auparavant, sauf à remonter aux premiers mois de la présidence de François Mitterrand… C’est dire. Plus de trente ans auparavant.

    La crise économique délite les rapports sociaux : les familles souffrent, les adultes sont licenciés ou menacés de l’être et surtout on ne compte plus les défaillances d’entreprise. Chaque jour apporte son lot de fermeture et on peut comprendre que le gouvernement actuel soit dépassé par les événements.

    Il faut le répéter par souci d’honnêteté : le gouvernement actuel ne doit pas être accablé outre mesure, ce qui se passe aujourd’hui était contenu en germe il y a au moins deux ans. La seule chose que l’on puisse dire, c’est les ministres actuels, assez inexpérimentés pour la plupart, n’ont pas pris la mesure de la situation. Mais même s’ils l’avaient fait, leur marge de manœuvre est très réduite.

    Peut-être y a t il un point sur lequel on peut agir avant qu’il ne soit trop tard : la réduction des dépenses sociales, un contrôle strict des dépenses de santé, une limitation drastique de l’immigration (songez que les demandes de droit d’asile coûtent pr !s d’un milliard par an au pays), la réduction des aides etc… Mais le gouvernement ne peut pas mécontenter sa propre base électorale. C’est de la politique, ce n’est pas une œuvre d e bienfaisance…

    Dans Le Figaro de la semaine dernière, un député socialiste avait lancé un vibrant appel à l’union nationale, mais les partis de droite n’ont pas marqué un grand enthousiasme, ils ne veulent pas assumer des responsabilités dans le contexte actuel. Ils attendent que le pouvoir actuel soit acculé pour revenir en 2017. C’est ce qu’un sénateur UMP a déclaré lors d’une émission du Week end sur I Télé…

    Je ne suis pas sûr que ce soit la bonne approche. Le combat politique est indispensable dans nos sociétés mais parfois quelque chose d’autre peut le transcender. Et c’est ce que l’on nomme l’intérêt supérieur d e la nation.