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Vu de la place Victor-Hugo - Page 635

  • La France, gendarme de l'Afrique?

    La France, gendarme de l’Afrique noire ?

    C’est ce que nous sommes en train de vivre. La France envoie un millier d’hommes en Centrafrique où la situation est pré génocidaire, selon le ministre français des affaires étrangères. Mais que va chercher l’Hexagone dans un continent qui n’arrive pas à décoller après plus d’un demi siècle d’indépendance ? Quel besoin a ca pays d’aller se mêler d’affaires qui ne le concernent nullement ? Et aussi, mais à quoi donc sert l’ONU ?

    Chacun se souvient de ce discours de Dakar prononcé par Nicolas Sarkozy et qui soulevé une tempête d’indignation. Pourtant, les grandes lignes de cette allocution étaient plus que fondées. Tous les maux qui affectent  le continent noir ne viennent pas du dehors mais sont bien installés au sein même de ces nations africaines qui sont morcelées en petits états concurrent, et à peine viables.

    Il est inconcevable qu’un pays plus vaste que la France comme la Centrafrique n’ait plus d’état, plus de gouvernement, plus d’ordre public et soit ainsi livré aux exactions de bandes de voyous armées qui rançonnent et tourmentent des populations civiles sans défense. L’ONU, comme à son habitude, prend son temps alors que des milliers d’innocents se font tuer et que les ONG n’ont plus la capacité d’aller au secours des habitants qui manquent de tout..

    Rendez vous compte : chaque fois que l’ONU missionne les Africains pour constituer une force de maintien de l’ordre ou d’interposition, ces soldats n’arrivent jamais. Et quand il s’agit de les faire venir sur les théâtres d’opérations, ils n’ont pas d’avions ni de camions qui roulent. Et sur place, leur équipement est nul : il faut les habiller de pied en c ape et les armer..

    Mais alors à quoi cela sert il d’être devenus indépendants ?

  • L'inexpérience d'Obama en matière de politique étrangère

    L’inexpérience d’Obama en matière de politique étrangère

    La fronde contre la politique étrangère de Barack Obama prend des proportions inquiétantes. Le Congrès et le Sénat lui reprochent son inexpérience et l’esprit conciliant dont il fait preuve à l’égard de l’Iran des Mollahs. Trois points inquiètent les élus US :

    a)     les Mollahs vont installer leur régime autoritaire et anti démocratique pour longtemps. Un tel régime tire sa force de son essence malfaisante et ne pourra jamais s’amender.

    b)    L’Iran actuel bloque la paix au Proche Orient et menace la stabilité dans la région en armant le Hezbollah libanais qui bafoue la souveraineté du pays du Cèdre.

    c)     L’Iran soutient Bachar qui soutient lui-même le terrorisme et est responsable, directement ou indirectement, de la mort de près de 120.000 personnes dont plusieurs milliers d’enfants.

    On a pris connaissance du dernier discours d’Obama où il prend la défense de cet arrangement avec l’Iran, arrangement abusivement qualifié d’accord. Et surtout les Français et quelques autres se sont rendus compte que les Américains s’étaient moqués d’eux depuis le début, menant de sérieuses négociations avec les Iraniens en toute discrétion et ayant finalisé le fameux «accord» bien avant  la mise en scène de Genève… Il suffit de regarder la une du Monde d’hier pour s’en convaincre.

    La seule idée qui git au fondement de cette politique étrangère américaine, typiquement démocrate, est la suivante : le désengagement. Sur tous les fronts. Même Israël a du souci à se faire. Les commentateurs ont ort de se focaliser sur le Premier Ministre Netanyahou, croyant déceler un fossé entre ce dirigeant politique et l’opinion publique israélienne. Une grand majorité d’Israël l’approuve dans son attitude sans concessions à l’égard de l’Iran. Un constat de bon sens s’impose : comment faire confiance à un pays qui, il y a tout juste une semaine ou deux, parlait de rayer Israël de la carte ? Comment oublier ce que les Iraniens ont fait depuis 33 ans ? Comment oublier les exécutions des généraux du Chah sans procès, les pendaisons publiques d’opposants, l’assaut mené contre l’ambassade US etc… ?

    M. Obama allègue, pour sa défense, sa volonté de régler les problèmes par la diplomatie. M/ais alors pourquoi ne pas demander aux Iraniens de se replier sur leurs intérêts nationaux, de cesser d’agir en Syrie et au Liban et de s’abstenir de semer la discorde en Irak où chaque semaine voit la mort de violente de dizaine de civils ?

    A moins que tout ne trompe, les élus US ne suivront pas Obama et voteront probablement de nouvelles sanctions contre l’Iran. On entend partout dans le monde les vives protestations d’exilés iraniens qui font preuve de tant de scepticisme..

    Barack Obama est passé d’un poste de sénateur de l’Illinois à des responsabilités planétaires auxquelles il n’a pas été préparé..

    C’est unquiétant pour l’Amérique, c’est inquiétant pour le monde.

  • L'Iran et le nucléaire, retour sur un accord

    L’Iran et le nucléaire : retour sur un accord

    Des pourparlers de Genève au sujet du nucléaire iranien, on peut tirer deux enseignements majeurs : comment les USA défendent avant tout leurs intérêts propres et comment ils traitent leurs alliés. Au fond, cet accord vaut ce qu’il vaut, il est comme tous les accords conclu avec des partenaires qui n’ont aucune fiabilité ni aune éthique, il durera ce qu’il durera mais ce n’est pas l’essentiel.

    L’essentiel, c’est ce qu’il révèle des deux côtés, des deux contractants. Si les USA avaient accepté de prolonger les discussions, s’ils avaient mis la barre plus haut, le monde libre aurait obtenu beaucoup plus. Or, là, en dépit des dénégations de Barack Obama qui ne laissera sûrement pas le souvenir d’un grand dirigeant dans l’Histoire, l’Iran a sauvé l’essentiel ; il n’est pas contraint de démanteler ses usines, spécialement conçues pour le nucléaire militaire. Or si ce pays se défende d’avoir de telles intentions militaires, à quoi bon conserver ces usines en l’état ? Que faire de ces centrifugeuses puisqu’elles sont à l’arrêt et ne devront plus être utilisées à leur pleine capacité ? Il subsiste encore trop de zones d’ombre.

    Mais revenons aux USA. Tous ceux qui nous lisent savent que je ne suis guère suspect du moindre américanisme, que je partage les valeurs de cette grande nation, mais je garde tout de même la capacité d’analyse et mon sens critique. Même John Kerry a compris à la fin, après coup, qu’il avait conclu un marché de dupes puisqu’il a jugé bon d’ajouter à la télévision que l’accord ne concédait pas aux Mollahs le droit d’enrichir de l’uranium. Or, c’est exactement ce que le Pr Rouhani a mis en avant, c’est-à-dire qu’il y a déjà des interprétations opposées alors que l’encre de l’accord n’est pas encore sèche.

    Les Iraniens étaient au bout du rouleau, la population n’en peut plus de toutes ces sanctions et l’inflation est galopante (plus de 40%) alors que la monnaie nationale a perdu près de 75% de sa valeur. Pourquoi cette précipitation américaine ? Probablement en raison d’autres négociations secrètes menées au sultanat d’Oman ou ailleurs, sans se soucier des intérêts des autres.

    Je ne nie pas que la direction iranienne actuelle veut sortir de l’impasse dans laquelle le précédent dirigeant l’avait enfermée. Mais ce qui est en jeu, c’est l’affermissement du régime mollah qui a tiré sur ses citoyens, a bourré les urnes lors de la réélection d’Ahmaninedjad et menace ses voisins dans une région qui est déjà un véritable de poudre. Il y a quelque temps Obama demandait le départ de Bachar et voici qu’aujourd’hui il pactise avec son soutien le plus solide. Israël, l’Egypte, la Jordanie, l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis espéraient que la région connaîtrait enfin la paix, débarrassée de l’Iran et de ses suppôts, La Syrie de Bachar et le Hezbollah libanais. Et voici que l’inverse se produit. Que doit penser à ce jour l’opposition syrienne qui a courageusement affronté les avions et les chars d’un tyran ? En une phrase comment faire confiance à l’Amérique ?

    Cela Netanyahou l’a compris avant tous les autres, comme tous ses prédécesseurs : il faut assurer soi même sa propre sécurité. Je n’ai pas une sympathie particulière pour ces régimes arabes rétrogrades et souvent fanatiques, mais tout de même sans eux nous n’aurions jamais eu de stabilité dans cette partie du monde. Enfin, cela ne servirait à rien de se lamenter.

    Mais voyons un peu ce qui va se passer, ne prophétisons pas mais faisons un peu de prospective : que va t il se passer en Iran ? De fortes dissensions internes sont à prévoir, l’aile dure du régime se sentant écartée, dépossédée de son pouvoir, va réagir… Je rappelle qu’il y a quelques semaines on annonçait la mort violente, en plein Téhéran, du vice ministre de l’industrie. Lorsque les Iraniens voudront retrouver une place normale dans le concert des nations, ils devront donner encore plus de gages s’ils veulent vraiment la levée des sanctions qui sont, je le rappelle, des lois promulguées par les parlements nationaux. Et même Obama aura quelques difficultés dans un avenir proche ; il peut, certes, restituer par décret quelques milliards de dollars à l’Iran, sans passer par le Congrès mais le Sénat prépare déjà d’autres sanctions.

    Soyons aussi réalistes, il faudra d’intenses négociations pour aboutir à la levée de toutes les sanctions. L’Iran n’est qu’au début d’un long chemin semé d’embûches et il n’est pas certain que des puissances étrangères laissent subsister cet accord qui n’en est pas un..