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Vu de la place Victor-Hugo - Page 636

  • L'accord de Genève: un renversement des alliances des USA au Proche Orient

    L’accord intermdédiaire de Genève sur le nucléaire iranien : un renversement des alliances des USA au Proche Orient

    C’est assez triste à dire, mais les USA et surtout leur président démocrate vient de rompre une ligne diplomatique qui avait cours depuis plusieurs décennies : soutenir Israël et les régimes arabes modérés dans la région. Mais ce renversement, qui n’en est qu’à ses débuts, consacre le rôle de l’Iran au détriment de son grand rival, l’Arabie Saoudite, et lui assure une main mise dans la zone, notamment en Syrie, au Liban et même en Irak et en Afghanistan.

    Pourquoi Barack Obama agit il ainsi ? C’est évidemment une analyse aussi froide qu’égoïste des intérêts américains qui l’a guidé dans cette direction qui se révélera être un leurre lorsque les Iraniens, ayant patiemment reconquis leur pouvoir économique, rejetteront les accords qu’ils  n’ont pas assurément aucunement l’intention de respecter.

    Quels sont les intérêts géostratégiques des Américains dans cette affaire et pourquoi ont ils méconnu à ce point les intérêts vitaux d’Israël et de leurs autres alliés dans la région ? Depuis des semaines, ils négociaient secrètement avec les Iraniens pour sauvegarder au mieux leurs intérêts et introniser le pays des mollahs comme un leader régional. Or, une telle attitude ne peut que heurter leurs alliés traditionnels, à commencer par Israël et l(Arabie Saoudite dont l’existence et la sécurité sont une ardent obligation depuis des décennies.

    Que s’est il donc passé pour que de telles alliances soient renversées ? Les USA veulent se désengager de la région. Ils ont fait une analyse froide et sans sentiments de la situation : l’Iran des Mollahs compte près de 78 millions d’habitants, c’est une vieille civilisation, c’est un pays qui a du gaz et du pétrole, et c’est un grand marché qui absorbera tous les produits des économies occidentales dont les USA sont l’avant-garde. Par ailleurs, l’affaiblissement de l’Amérique ne lui permet plus d’être présente aux quatre coins du monde, elle veut se concentrer sur l’Asie où la Chine, sa rivale de demain, fait des progrès sensibles. Or, c’est ce continent qui demain concentrera les plus grandes richesses et les plus grands marchés.

    Certes, l’Iran n’a pas gagné même si ses dirigeants, si doués pour la propagande, vont présenter cet accord qui n’est qu’intérimaire et valable seulement six mois, comme un immense succès, la reconnaissance du droit de l’Iran à développer ses capacités nucléaires prétendument pacifiques, l’arrêt des sanctions, alors qu’en réalité, les facilités concédées et les sommes débloquées sont presque dérisoires.. En fait, c’est une goutte d’eau alors que l’économie iranienne est un immense champ de ruines et il faudra des décennies pour tout reconstruire. Il n’y a pas péril en la demeure.

    Le plus grave, je le répète, c’est le signal envoyé, c’est l’amorce d’un renversement des alliances et les USA qui désormais donnent une chance à l’Iran et aux Mollahs pour réintégrer le giron des nations civilisées et démocratiques. C’est un pari risqué qui va coûter cher aux USA et ruiner leur crédibilité. On se souvient de la pantalonnade en Syrie, l’exigence du retrait de Bachar et aujourd’hui les installent comme puissance régionale un pays qui le soutient, arme le Hezbollah contre Israël, menace le Liban, fait de l’Irak un véritable protectorat et mine les fondements mêmes de l’Arabie Saoudite.

    Il est évident que cette volte face américaine ne restera pas sans conséquences. Les émirats arabes et les Saoudiens, si riches et si influents, ne vont pas ester inertes et l’on comprend que l’inquiétude soit grande tant à Jérusalem qu’à Ryad. Il y a aussi un facteur religieux qui entre en jeu : l’arc chi’ite qui va de Téhéran à Bagdad est devenu un allié potentiel pour les USA qui voient en al quaida, la seule vraie menace pesant sur eux. C’est peut-être un mauvais calcul. Certes, al-quaida est un groupe terroriste très dangereux mais les Chi’ites le sont tout autant. Et l’Iran n’a pas, que je sache, renoncé au terrorisme ni au soutien apporté à Bachar. Or, commet prétendre apporter la paix et la sécurité dans la région lorsque vous négociez avec une puissance qui menace justement la quiétude dans cette même région ?

    Saoudiens, Israéliens et tant d’autres doivent en ce moment même méditer amèrement que l’égoïsme des USA qui n’en sont pas à leur premier lâchage. Souvenez vous  de leur piteuse fuite de Saigon et de l’abandon du sud Vietnam aux Viêt-Cong. Regardez ce qui se passe en Afghanistan∞…

    Au fond, il ne faut compter que sur soi-même. Israël a bien raison de ne jamais confier ses intérêts vitaux et sa défense à sa propre armée. Mais je reviens tout de même sur le discours faussement virulent de Khamenei devant des dizaines de milliers de Pasdarans disant qu’Israël a vocation à disparaître. Le vieil homme avait déjà son accord aux négociateurs et d’une certaine manière ils délivraient à ses affidés le message suivant : ne vous inquiétez pas, l’Histoire et la nature accompliront leur œuvre, même si nous, nous retirons provisoirement de la course. C’était une façon de préparer l’opinion à des changements. Mais l’intention demeure.

    Dommage que Barack Obama ne comprend rien aux relations internationales. Vivement le retour de la raison à la Maison Blanche

  • Le nucléaire iranien: des nouvelles rassurantes de Genève?

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    Le nucléaire iranien, des nouvelles rassurantes de Genève ?

     

     

     

    Rien n’est moins sûr. Mais cela prouve que les Iraniens se débattent désespérément avec un Occident enfin éveillé qui leur a imposé des sanctions qui leur rendent la vie impossible, au point même de menacer la stabilité du régime en place.

     

     

     

    C’est toujours la même question qui revient : si les Iraniens n’ont rien à cacher pourquoi toutes ces simagrées, ces simulacres et ce jeu à cache-cache avec l’ONU ? Tous les pays occidentaux ont compris que ce régime avait besoin de l’arme nucléaire pour assurer sa pérennité et maintenir sous sa coupe des dizaines de millions d’Iraniens qui aimeraient vivre à l’occidentale, s’amuser, prendre du plaisir et mener une existence en dehors de toute coercition de nature religieuse.

     

     

     

    Certains Occidentaux, avec à leur tête les Américains, sont pressés de conclure et d’avoir avec l’Iran de meilleures relations car l’évacuation de l’Afghanistan se précise et même si les USA concluent avec le président Karzai un bon accord, leur but premier est de se désengager et de se redéployer sur le continent asiatique, nouveau centre du monde dans les prochaines décennies.

     

     

     

    Israël n’est pas le seul concerné par cet abandon confiant à l’Iran. Par contre, il est le seul à décourager les Iraniens en raison de la vaillance de son armée et de ses capacités militaires, conventionnelles et non conventionnelles.. Les autres ne les ont pas, à commencer par l’Arabie Saoudite, royaume gouverné par des vieillards surannés et qui haïssent du fond du cœur les Iraniens, au point de soutenir ouverture les milices anti Assad. Or, ces émirats pétroliers ont fini par comprendre que les USA poursuivent, avant tout, leurs intérêts propres et qu’il faudra attendre le retour des Républicains à la Maison Blanche pour avoir une autre politique étrangère.

     

     

     

    Que es Occidentaux, et surtout la France, se méfient, les Iraniens ne suivront pas à la lettre les engagements pris à Genève, ils argueront d’une autre interprétation des accords signés. En revanche, il semble que le dernier discours de Khamanei préparait l’aile dure du régime à des changements en assurant que l’objectif nétait que repoussé et pas du tout abandonné. En l’occurrence, la destruction d’Israël..

     

     

     

    Le régime des Mollahs devrait faire preuve de plus de prudence. Et méditer la soudaineté du soulèvement syrien.. Nul n’est à l’abri de surprises…

     

  • John Fritzgerald Kennedy, un mythe vieux d'un demi siècle

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    John Fritzgerald Kennedy, un mythe vieux d’un demi siecle

     

     

     

    S’en prendre à des mythes, surtout lorsqu’il s’agit personnalité disparue tragiquement et ayant exercé à un si jeune âge de si hautes responsabilités n’est pas chose aisée et comporte toujours des risques d’indisposer nombre de lecteurs, heureux de se raccrocher, de se réchauffer, pour ainsi dire, à proximité d’un beau conte de fées, si rassurant, si réconfortant.

     

     

     

    Que l’on ne se fasse pas de soucis, il n’est pas question d’assassiner cet homme une seconde fois, mais simplement d’éclairer quelque peu les masses, exploitées médiatiquement et auxquelles on a servi un très beau mythe avec un très beau emballage cadeau.

     

     

     

    Je m’empresse de préciser que la nouvelle de cet assassinat m’a considérablement peine, alors que je revenais de l’école avec mes camarades. Je me souviens de la phrase d’un copain Christian D’armagnac qui faisait sans cesse allusion à mes origines juives en m’appelant Jacob et qui m’avait dit : ça y est, ils l’ont tué ! A ce moment là tout les présents crurent qu’il s’agissait de  … De Gaulle ! Il s’agissait de Kennedy.

     

     

     

    Quels sont les ingrédients qui ont si efficacement contribué à créer ce mythe qui a la vie dure puisque tant de gens croient encore, si naÏvement, que Kennedy était un président, vertueux, ; ouvert, juste, amoureux de son épouse, très attaché à sa famille, un grand leader du monde libre, bref un type bien.

     

     

     

    Certes, il n’était pas dépourvu de talents, et il était même plutôt en avance sur son temps, notamment en ce qui concerne le recours aux médias et l’instrumentalisation de la télévision. Mais son ambition effrénée avait anesthésié en lui le moindre sens des valeurs morales. Vous me direz qu’il avait de qui tenir, que toute sa vie il s’était préparé à cela : atteindre le sommet, et je trouve même que c’était bien, ce sont les moyens utilisés et surtout le piétinement des valeurs éthiques qui sont ici en cause.

     

     

     

    Au fond, nul ne songerait à reprocher à Kennedy d’avoir conquis le pouvoir de cette façon, tous les politiques le font et ce, dans tous les pays du monde. Ce qui irrite le lecteur exigeant, c’est la manière dont on a travesti la vérité, on nous présente une famille unie, un petit garçon jouant sous le bureau des on présidentiel papa dans le bureau oval, une famille unie prenant ensemble ses repas, une épouse radieuse, etc… alors qu’elle était, dit-on, copieusement trompée ; voire parfois même sur place.

     

     

     

    Chacun mène la vie qu’il veut, Kennedy était libre de se commettre avec les plus belles actrices du moment, mais dans ce cas il ne fallait pas confectionner un mythe si contraire à la réalité. Certes, tous les peuples, toutes les nations ont besoin d’un mythe fondateur pour singulariser leur existence e faire de leur essence une réalité , une entité politique en soi et à nulle autre pareille. Et en général, cela tient, bien que les historiens finissent toujours par mettre bon ordre dans ces affaires..

     

     

     

    Kennedy a eu de grands mérites, il s’est révélé un important chef du monde libre, il a su tenir tête à l’URSS et la contraindre à retirer ses missiles de Cuba, mais pour le reste, c’est-à-dire l’homme en soi, il y aurait tant à redire. Mais soyons bien clairs : en aucun cas je ne considère que sa mort tragique était méritée, loin, loin de là. Cette disparition tragique a même renforcé le mythe, notamment quand on pense à la vie menée par a veuve après l’attentat de Dallas ..

     

     

     

    Il y a de cela quelques années, je n’ai pas manqué d’être choqué en apprenant les relations de cette dame, devenue veuve, avec l’un de ses beaux frères. C’est inimaginable.

     

     

     

    Mais comme nous parlons de personnes défuntes, il n’est pas question d’aller plus loin. En revanche, on peut dire que cette famille, les Kennedy au sens large, a les allures d’une famille maudite. Regardez cette cascade, cette avalanche de décès tragiques, on a l’impression qu’une justice immanente s’est chargée de faire payer –et de quelle manière- tous les péchés commis et soigneusement dissimulés durant tout ce temps.

     

     

     

    Mais saurons nous un jour la vérité sur cet homme, JFK et sur sa fin tragique ? Une chose est sûre, rares sont ceux qui croient en cette abele qu’est la version officielle. Alors qui ? Je l’ignore.