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Vu de la place Victor-Hugo - Page 718

  • Titre de la noteFlorence Cassez, acte II

    Florence Cassez, acte II

     

    Apparemment, des voix discordantes s’élèvent en France contre la publicité donnée à l’affaire Cassez. Certains considèrent que l’on a mis en scène cette libération afin que certains hommes politiques, au plus haut niveau d’hier ou d’aujourd’hui puissent se prévaloir d’une libération obtenue à force de démarches diplomatiques et discrètes…

     

    D’autres sont allés jusqu’à dire (des journalistes, assurément) que de telles mises en scènes, fort courantes en France, devenaient insupportables et avaient tendance à occulter d’autres problèmes plus urgents et plus graves.

     

    D’autres, enfin, ont cité le cas d’une bonne dizaine de Français retenus en otages à l’étranger et pour lesquels le gouvernement français ne se serait jamais autant mobilisé…

     

    Je ne sais que penser mais il semble qu’il s’agit là d’une mauvaise polémique. Cette Française a été libérée, elle a regagné son pays, c’est tant mieux. Est il vraiment utile de s’interroger sur sa culpabilité réelle ou supposée ? C’est un débat d’un autre genre.

     

    Le seul conseil que nous lui donnons à cette jeune Française est de surveiller ses fréquentations et d’éveiller autant que faire se peut, un certain pays : le Mexique

  • Titre de la noteLE CARNAVAL DE VENISE, LA FETE DANS UN MONDE DESENCHANTE

    LE CARNAVAL DE VENISE, LA FETE DANS UN MONDE DESENCHANTE
    Je ne sais pas si vous croyez encore à la fête, au bonheur et au
    plaisir. Mais moi, en écoutant ce matin le début du célèbre carnaval
    de Venise, après ce qui se passe en Afrique, au Moyen Orient et en
    Afghanistan, j’ai eu l’impression que l’on parlait de deux mondes, de
    deux univers entièrement différents et hermétiquement séparés l’un de
    l’autre…

    Comment peut-on faire encore la fête aujourd’hui ? Un mot sur le
    carnaval dont la philosophie m’a toujours plu car elle remonte à des
    mœurs très anciennes où les élites dirigeantes des cités instituaient
    un ou plusieurs jours au cours desquels les règles, les lois et les
    obligations étaient comme mises entre parenthèses, comme si l’on
    reconnaissait, sans le dire vraiment, que la nature humain pouvait
    bien étouffer dans ce maquis d’interdits et de préceptes, positifs (tu
    feras) ou négatifs (tu ne feras pas).

    Ce qui me conduit à faire cette remarque n’est autre que la notion de
    bal costumé, de masque, et donc d’anonymat, comme si, pour s’amuser
    vraiment (aujourd’hui, on dirait : s’éclater), il fallait se cacher,
    dissimuler son visage… Cela remonte en fait à des tradition fort
    anciennes, notamment dans certaines iles grecques, où un jour
    déterminé de l’année, les femmes insulaires avaient le droit de
    s’accoupler avec des étrangers de passage sur leur île, avec des
    marins du port.

    Il y a au moins deux préoccupations qui gisent au fondement de cette
    pratique : tout d’abord la nécessité de renouveler le stock
    biologique, sanguin, par un apport frais de sang étranger, faute de
    quoi le milieu insulaire est condamné à se mêler intimement dans le
    même stock, ce qui engendre des malformations et des enfants atteints
    de maladies congénitales : un peu, comme si l’on épousait sa propre
    sœur ou son propre frère. C’est la différence entre l’endomaie et
    l’exogamie, épouser dans ou en dehors du clan…

    La seconde préoccupation est de nature plus psychologique et veut
    faire droit aux désirs les plus fous et les plus incontrôlables de
    l’être, qu’il soit homme ou femme ! On se cache derrière son masque,
    on ne joue plus le même rôle car on ne porte plus les mêmes habits, on
    n’est plus l’Homme socialement adapté, on laisse éclater ses
    phantasmes les plus fous : les femmes de la haute société, les hommes
    issus des classes dirigeantes, se mêlent à d’autres milieux, parfois
    intimement.

    Aucune église, aucune institution ou loi éthique n’a pu venir à bout
    de telles manifestations de joie et de recherche de rares plaisirs. Et
    ce n’est pas faute d’avoir essayé… La nature humaine est rétive à
    toute loi et à tout interdit. Freud n’avait peut-être pas tort de dire
    ce qu’il a dit et le continent qu’il a découvert a toujours existé
    bien que rares furent ceux qui l’aperçurent avant lui avec autant de
    netteté.
    Au fond, c’est peut-être bien dans cette partie obscure de notre âme
    qu’il faut rechercher cet attachement à la fête et à la joie, au
    plaisir, en dépit d’un environnement des plus désespérants.

  • Titre d L’EGYPTE DANS LA TOURMENTEe la note

      L’EGYPTE DANS LA TOURMENTE
    Les dernières nouvelles d’Egypte ne sont vraiment pas bonnes. Deux ans
    après le début de cette révolution (c’est le terme exact car le
    printemps arabe n’a pas eu lieu, c’est une invention de journalistes
    occidentaux) les troubles n’ont pas cessé, l’économie est en panne et
    la monnaie égyptienne s’est effondrée au point que l’actuel président,
    l’islamiste Mohammend Morsi est allé quémander l’aide de l’Arabie
    saoudite et des riches émirats. C’est un exerci un peu difficile pour
    la plus grande puissance musulmane du Proche Orient.

    Comment en est on arrivé là ? C’est simple, la révolution qui se
    voulait franchement démocratique et libertaire a été confisquée par un
    partic bien organisé, doté d’un programme clair quoique peu
    discutable, la confrérie des frères musulmans (al-Ikhwane al
    mouslimin). Dont est justement issu l’actuel président qui, cédant à
    sa nature propre, s’est arrogé tous les pouvoirs et n’a fait semblant
    de reculer sur quelques points mineurs que devant une lame de fond qui
    menaçait de l’emporter. Au lieu de régiger une constitution équilibrée
    garantissant les droits des minorités ethniques et religieuses, ainsi
    que ceux des femmes, les islamistes ont cédé à leurs penchants
    naturels, le panarabisme et le pan islamisme. Au lieu de s’occuper
    sérieusement de l’économie et de la prospérité de leur pays, ils sont
    cherché à le mettre sous coupe réglée.

    Le problème, c’est que la société égyptienne est dotée d’une fine
    couche d’intellectuels et de personnalités évoluées qui n’acceptent
    pas cette évolution rétrograde. Mais aujourd’hui, le mécontentement
    est ntetement plus large, l’ordre public est sans cesse menacé, et le
    problème du maintien au pouvoir de l’actuel président se pose.

    Ce scénario avait été anticipé par l’armée qui a toujours gouverné
    l’Egypte et connaît bien les rouages du pouvoir. C’est la seule force
    vraiment organisée et fiable de ce pays à la démographie gélopante.
    Sans ressources économiques correspondantes. L’explosion est donc
    garantie si on ne change pas de direction politique.

    L’armée mise t elle sur un pourrissement qui lui permettrait de
    revenir, auréolée d’un halo de sauveur de la patrie en danger ?
    L’affaire est à suivre : une révolution qui met tant de temps pour se
    stabiliser est en danger…