Les prochaines élections législatives en Israël et le nucléaire iranien
C’est un long article, paru hier le 9 janvier dans le journal Le Figaro, qui nous fait penser à ce sujet redevenu d’actualité. On y rappelle que depuis le milieu de l’année 2010, le Premier Ministre et son ministre de la défense avaient donné ordre à Tsahal de se préparer pour une attaque contre les installations nucléaires iraniennes. Elle ne fut pas menée à bien en raison d’une absence de consensus à la fois dans les milieux politiques et au sein de la haute hiérarchie militaire.
Après une grande mobilisation de la presse et de l’opinion en Israël, le sujet du nucléaire iranien avait disparu comme par enchantement de tous les esprits. Il semblait alors que M. Obama et M. Netanyahou avaient trouvé un accord secret, le chef de la Maison Blanche ayant assumé publiquement qu’il ne permettrait jamais la naissance d’un Iran nucléarisé. M. Netanyahou a dû s’incliner, même s’il considère qu’il faut frapper vite et fort.
A l’approche des élections législative qui doivent se tenir le 21 janvier, dans moins de deux semaines, le sujet est redevenu d’actualité. : Israël fixe une date butoir : six mois. Si les USA ne passent pas à l’attaque, les Israéliens s’en chargeront. On s’interroge sur la stratégie de M. Obama. L’homme a désormais les mains libres, il ne peut plus se représenter et l’opinion US est très méfiante à l’égard des Iraniens accusés de maintenir la tension dans cette région du monde, si indispensable à la fourniture et à la livraison des matières premières.
On a observé un renforcement sensible de ka présence militaire US dans la région. Et on pense que les négociations des USA avec la Russie au sujet de la Syrie portent aussi sur l’Iran et la conduite à tenir à l’égard du pays des Mollahs. Mais qui nous assure qu’Israël n’interviendra pas tout seul ?
A ce sujet, il faut tordre le cou à une opinion largement répandue : l’opinion pense que de nombreuses escadrilles de chasseurs bombardiers voleront nuitamment vers leurs cibles enterrées dans les hautes montagnes iraniennes pour neutraliser les installations. C’est peu probable : ce sont plutôt les sous marins, US et israéliens qui interviendront, aidés peut-être par des commandos infiltrés sur place par des frontières de pays limitrophes de l’Iran. Il y a aussi la cyber guerre et l’on se souvient que les centrales nucléaires iraniennes furent largement endommagées par de telles actions combinées israélo-américaines.
Si l’on en croit certaines informations remontant à quelques années, des explosions inexpliquées ont ravagé des bases de missiles balistiques en Iran. Tout comme, récemment, des dépôts d’armes du Hezbollah au Liban.
N’excluons pas une dernière hypothèse : il se pourrait bien que le départ du président iranien de la scène politique favorise un accord satisfaisant pour toutes les parties et que toute cette agitation ne soit qu’un écran de fumée pour gagner les élections.
Je souhaiterais fort qu’il en fût ainsi, mais je n’y crois guère.