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Vu de la place Victor-Hugo - Page 721

  • Titre de la noteDu Mali à la Syrie

    Du Mali à la Syrie

    La fin tragique de la prise d’otages en Algérie permet de revenir sur ce qui se passe en Syrie. Si la presse occidentale s’est exclusivement concentrée sur les événement sen Afrique du nord, délaissant entièrement les massacres en Syrie, qui, eux, sont quotidiens, les télévisions arabes, quant à elles, consacrent à Damas  une large part, en dépit du déplacement du centre de gravité de l’actualité.

     

    Mais Damas vient de faire preuve d’un cynisme incroyable : l’agence de presse officielle du régime vient de publier un communiquer déplorant l’hypocrisie (je mets des guillemets) de la légalité internationale qui combat le terrorisme en Afrique du nord tout en l’encourageant et en le soutenant en Syrie. Il fallait beaucoup de cran pour oser publier un tel communiqué, au fond Damas n’est pas prêt de céder et je dois dire que je suis pessimiste quant à l’issue définitive de ce conflit.

     

    L’armée syrienne loyaliste tient bon, elle sait mobiliser ses forces, notamment aériennes, elle a repoussé des offensives des insurgés, et elle n’est plus secouée par cette épidémie de désertions et de défections. Comment expliquer cela ? Probablement par le resserrement de la surveillance de la police politique, mais peut-être aussi par la force du régime dont on avait sous estimé dans l’euphorie les capacités de résistance. C’est un régime qui a mis plus de quatre décennies à se renforcer et à mettre le pays au pas.

     

    Je repense aux propos excessivement optimistes de M. Fabius présidant que le régime n’en avait plus pour très longtemps, et voilà que cela dure depuis presque deux ans. Les Russes ont peut-être dit la vérité en arguant que Bachar était indélogeable. Cependant, des renseignements émanant de source saoudienne ont annoncé que les généraux et les dignitaires du régime commençaient à regrouper leurs familles dans le réduit alaouite de Tartous et de Lattaquié, où se situe opportunément une base navale russe. Selon les mêmes sources, Bachar lui-même ferait des séjours plus fréquents dans une frégate russe mouillant dans les mêmes eaux.

     

    L’unique manière d’en sortir est de mieux armer les insurgés en assumant le risque du grand danger islamiste. Les Occidentaux sont paralysés par ce qui se passe en Libye où la chute de Kadhafi a laissé la voie libre aux islamistes. Il faut courir ce risque.

  • Titre de la noteLes mystères d’une attauqe djihadiste contre le site gazier algérien

    Les mystères d’une attauqe djihadiste contre le site gazier algérien

     

    Ce qui frappe le plus les observateurs avisés qui connaissent bien l’Algérie et l’essence de son régime depuis le jour de l’indépendance de ce pays, ce n’est que les autorités ne communiquent pas sur ce qu’elles font présentement, ni  leur refuse de dire combien il y a de morts (hélas) et de blessés, ni même la brutalité (qui s’imposait) de leur assaut, non, ce qui étonne c’est la déconcertante facilité avec laquelle les islamistes ont réussi à se présenter tranquillement, sans être inquiétés, devant les portes de ce site gazier dont on disait à qui voulait l’entendre que c’était une sorte de Fort Konx…

     

    Certes, il y eut d’abord un flottement sur le point de départ des assaillants ; certains ont voulu établir un lien avec les événements au Mali, mais ce pays est trop loin, d’autres ont songé à la Libye voisine, d’autres enfin à la Mauritanie …On avait l’impression qu’on cherchait à dissimuler une autre vérité, la seule qui s‘impose vraiment, c’est que les terroristes étaient déjà sur place, tapis dans l’ombre sur leur propre sol en Algérie… Comme les journalistes œuvrent vite, comme ils sont tenus de fournir des informations à la va vite, ils ne réfléchissent pas assez. Dison aussi, à leur décharge, qu’on ne leur en laisse pas le temps.

     

    Mais imagine t-on un convoi d’au moins dix véhicules lourdement armés traversant des  distances immenses dans le désert sans être repéré ? Certes, ils portaient des uniformes de l’armée algérienne, mais tout de même, ce pays est bien contrôlé et on ne comprend pas que ce convoi soit arrivé de si loin sans encombre : comment auraient –ils pu faire près de 1500 km et être frais et dispos pour leur attaque ?

     

    Une autre constatation nous force à aller plus loin : lors de la lutte à mort (plus de 150.000 morts) opposant l’armée aux terroristes durant les années quatre vingt dix, jamais personne n’a pu s’approche de ces sites gaziers qui sont la poule aux œufs d’or du pays. Comment donc, soudain, les terroristes s’ y introduisent sans problème ou presque ?

     

    Même la formulation des revendications des terroristes ne laisse pas d’être composite et masque mal une main éditoriale peu assurée. La guerre au Mali n’a rien à voir avec l’opération, en revanche, la demande de libérer des prisonniers est plus naturelle, tout comme la volonté de faire élargir des djihadistes emprisonnés par les USA… Cela demeure fantaisiste, mais cela a un rapport naturel avec l’attaque. Même si l’on sait que l’Algérie ne négocie jamais ce type de choses.

     

    On ne peut pas ne pas penser aux manipulations suspectées jadis de certains groupes terroristes auxquels on attribuait un peu trop facilement des massacres au cœur même de l’Algérie. Nous ne disons pas, nous ne le pensons même pas, que les autorités auraient elles mêmes monté l’affaire, c’est absolument à exclure. Certains organes de presse susurrent déjà l’existence probable de complicités intérieures. Dans le langage des spécialistes de ce genre d’affaires, inside job. Ce ne sont, à ce jour, que des suppositions non étayées par des prueves dignes de ce nom

     

    Et le gouvernement français dans cette affaire ? Il ne veut pas froisser la susceptibilité des Algériens devenus des alliés à ménager car ils sont aussi délicats que du mimosa quand il s’agit de leur souveraineté nationale. On l’a vu dans leur réponse aux propositions d’aides étrangères..

     

    Mais patience, tout finit par se savoir. Et peut-être que toutes nos hypothèse seront balayées par des versions officielles dignes de foi. Nous le souhaitons vraiment car certains aspects de cette affaire sont troublants.

  • Titre de la noteLe coup de main des islamistes contre le site gazier algérien

    Le coup de main des islamistes contre le site gazier algérien

     

    Dans ce même blog, j’annonçais hier dès que la nouvelle se fut répandue que les Algériens ne négocieraient jamais avec les terroristes et que toute cette affaire s’achèverait par un bain de sang. Cette prévision s’est avérée.

     

    Mais il ne faut pas incriminer l’Algérie : le régime de ce pays a toujours été opaque, les généraux de l’armée tenant le pays d’une main de fer depuis son indépendance, et surtout la mémoire récente de ce pays expliquent toute l’affaire : près de 200 000 morts durant la guerre civile au cours de laquelle la sécurité militaire, redoutable bras armé du régime, n’a reculé devant rien pour pacifier le pays. Il fallut ensuite réconcilier ces deux Algériens qui se sont combattues sans pitié. Et en dépit de la finesse du président actuel les braises couvaient sous la cendre.

     

    En somme, les autorités de ce pays ne pouvaient pas négocier, ce qui aurait conduit d’autres groupes islamistes à attaquer  d’autres sites. On s’en serait pas sorti…

     

    En outre, les revendications étaient déraisonnables ! Comment peser sur la France pour qu’elle cesse ses bombardements ? Comment libérer des centaines de terroristes qui avaient du sang sur les mains et qui sont détenus en Algérie ? Impossible !

     

    Par contre, il n’est pas exclu que certaines complicités aient été à l’œuvre pour permettre la libre circulation des terroristes en plein territoire algérien… Des complices, mécontents que le président algérien ait permis le survol de son territoire par l’aviation militaire française… Il est impossible que cette affaire ait été initiée à partir d’un pays voisin. C’est du cœur même de l’Algérie que sont partis les terroristes, que cela plaise ou non.

     

    Longtemps, les Algériens ont pratiqué une politique ambigües à l’égard de leurs salafistes. Aujourd’hui, c’est la manière forte, l’unilatéralisme, mais pendant de longues années, ce fut une politique du double langage et de la double sincérité. Voyez ce qu’en pense Alain Juppé…

     

    Hélas, toute l’affaire aura fait près de 50 morts dont plus d’otages que de terroristes. Cyniquement, on pourra dire que le monde se met aux côtés de la France et comprend enfin que le terrorisme islamiste doit être combattu sans faiblir.