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Vu de la place Victor-Hugo - Page 724

  • Titre de la noteUn mariage homosexuel ?

    Un mariage homosexuel ?

     

    Une telle mesure risque d’être clivante, exactement ce que l’actuel président de la République reprochait vertement –et avec raison- son prédécesseur. Il faut y réfléchir à deux fois avant d’introduire de telles mutations sociales qui risquent de contrarier les Français, mais aussi les autres.

     

    Mais pourquoi donc le gouvernement s’est )il à ce point lié les mains ? Pourquoi mettre en avant de tels problèmes sociétaux au lieu de se concentrer sur la lutte contre le chômage, la relance des investissements et la préparation de l’avenir de la France ? Les mauvais langues disent que c’est pour masquer une impuissance caractérisée sur d’autres thèmes. Et maints mauvais esprits ne demandent qu’à les croire.

     

    Quand on demande pour quelle raison le gouvernement y tient il tant la réponse est généralement parce que le président de la République en fait une promesse de campagne… Mais le président, avec tout le respect, n’est pas couvert par l’infaillibilité présidentielle et les cimetières des promesses non tenues est aussi vaste que le monde du bon Dieu.

     

    Personnellement je pense qu’il faut respecter les gens et ne pas les juger selon leur orientation sexuelle. Je pense aussi que les homosexuels doivent avoir la même place au sein de la société, et c’est déjà le cas. Mais le mariage reste une affaire entre un homme et une femme. Et la famille encore plus : certes, certains m’en voudront mais je ne tiens pas ce blog pour plaire.

     

    Pour élever des enfants il faut des hommes et des femmes. On doit pouvoir dire papa et maman dès sa plus tendre enfance. Et je salue la sagesse du groupe socialiste à l’Assemblée Nationale qui a retiré l’amendement concernant le procréation médicalement assistée.

     

    La question est très complexe et je ne voudrais pas trop m’y étendre tant les passions sont fortes. Attention, trois fois attention car le gouvernement pourrait se retrouver en difficulté et ne pas pouvoir  se sortir d’une affaire qui le dépasse.

     

    Au fond, tout bien considéré, seul un référendum pourrait apaiser la société, tant les pro que les contra.

     

  • Titre de la noteLes prochaines élections législatives en Israël et le nucléaire iranien

    Les prochaines élections législatives en Israël et le nucléaire iranien

     

    C’est un long article, paru hier le 9 janvier dans le journal Le Figaro, qui nous fait penser à ce sujet redevenu d’actualité. On y rappelle que depuis le milieu de l’année 2010, le Premier Ministre et son ministre de la défense avaient donné ordre à Tsahal de se préparer pour une attaque contre les installations nucléaires iraniennes. Elle ne fut pas  menée à bien en raison d’une absence de consensus à la fois dans les milieux politiques et au sein de la haute hiérarchie militaire.

    Après une grande mobilisation de la presse et de l’opinion en Israël, le sujet du nucléaire iranien avait disparu comme par enchantement de tous les esprits. Il semblait alors que M. Obama et M. Netanyahou avaient trouvé un accord secret, le chef de la Maison Blanche ayant assumé publiquement qu’il ne permettrait jamais la naissance d’un Iran nucléarisé. M. Netanyahou a dû s’incliner, même s’il considère qu’il faut frapper vite et fort.

    A l’approche des élections législative qui doivent se tenir le 21 janvier, dans moins de deux semaines, le sujet est redevenu d’actualité. : Israël fixe une date butoir : six mois. Si les USA ne passent pas à l’attaque, les Israéliens s’en chargeront. On s’interroge sur la stratégie de M. Obama. L’homme a désormais les mains libres, il ne peut plus se représenter et l’opinion US est très méfiante à l’égard des Iraniens accusés de maintenir la tension dans cette région du monde, si indispensable à la fourniture et à la livraison des matières premières.

    On a observé un renforcement sensible de ka présence militaire US dans la région. Et on pense que les négociations des USA avec la Russie au sujet de la Syrie portent aussi sur l’Iran et la conduite à tenir à l’égard du pays des Mollahs. Mais qui nous assure qu’Israël n’interviendra pas tout seul ?

    A ce sujet, il faut tordre le cou à une opinion largement répandue : l’opinion pense que de nombreuses escadrilles de chasseurs bombardiers voleront nuitamment vers leurs cibles enterrées dans les hautes montagnes iraniennes pour neutraliser les installations. C’est peu probable : ce sont plutôt les sous marins, US et israéliens qui interviendront, aidés peut-être par des commandos infiltrés sur place par des frontières de pays limitrophes de l’Iran. Il y a aussi la cyber guerre et l’on se souvient que les centrales nucléaires iraniennes furent largement endommagées par de telles actions combinées israélo-américaines.

    Si l’on en croit certaines informations remontant à quelques années, des explosions inexpliquées ont ravagé des bases de missiles balistiques en Iran. Tout comme, récemment, des dépôts d’armes du Hezbollah au Liban.

    N’excluons pas une dernière hypothèse : il se pourrait bien que le départ du président iranien de la scène politique favorise un accord satisfaisant pour toutes les parties et que toute cette agitation ne soit qu’un écran de fumée pour gagner les élections.

    Je souhaiterais fort qu’il en fût ainsi, mais je n’y crois guère.

  • Titre de la noteL’année 2013 en Europe

    L’année 2013 en Europe

    Diogène en personne, même muni de sa lampe en plein jour, ne saurait déceler la moindre lueur d’optimisme dans ce qui est annoncé ici, jour après jour. On signale 26 millions de chômeurs dans l’Union Européenne. On parle de régression du PIB dans des pays comme l’Espagne, le Portugal et l’Italie, sans même évoquer la Grèce qui était, il y a encore peu, au bord de l’implosion. La voie économique et financière a tendance à se resserrer singulièrement pour notre vieux continent, alors que les pays émergents progressent et tirent les leçons de nos erreurs. Et même la France a du souci à se faire, tant son chômage va grandissant.

     

    Une chose m’étonne, c’est qu’on n’ait toujours pas songé à changer de valeurs et de mode de développement. Je ne suis pas de ceux qui pensent qu’il faut baisser le niveau de vie, répudier le confort, la belle vie  et autre. Mais je pense que remettre au centre de nos vies les biens culturels et spirituels ne serait pas une mauvaise chose.

     

    Or, je n’en vois pas l’ombre d’un début. Il faut, comme dirait Martin Buber, un revirement (Umkehr), un changement de but et d’allure. Jamais, depuis que je pense, je n’ai entendu autant de sombres prévisions. Il ne manque plus que la guerre, ce dont Dieu veuille bien nous préserver.

     

    Gabriel Marcel opposait l’être à l’avoir. Il avait raison. Mais il ne faut pas croire que nous puissions revenir à la lampe à huile encore que les rues éclairées aux réverbères au XIXe siècle m’ont toujours empli d’une nostalgie fascinée.