Noël 2012 ou le retour de la tradition...
Le grand philosophe allemand Hegel, qui voulait, durant sa jeunesse faire de la théologie et même rédiger une biographie de Jésus (ce sont les œuvres restées à l'état de manuscrit du jeune Hegel) disait que lire les journaux équivalait à une prière quotidienne. Il estimait que prendre connaissance de ce qui se passait dans notre environnement immédiat relevait d'un devoir quasi religieux.
Que n'aurait-il dit s'il vivait de notre temps où la durée est devenue stratosphérique et l'espace entièrement rétréci. Mais surtout s'il regardait nos télévisions tous les matins, il serait édifié!
Or, depuis quelques jours, je note, en écoutant les déclarations des gens sur Noël et les fêtes de fin d'année, le retour en force d'un mot, d'un terme, qu'un certain esprit pseudo-révolutionnaire, avait banni de notre vocabulaire. Ce terme c'est la TRADITION.
Qui l'êut cru, qui l'eût prédit? Ce mot avait littéralement disparu de notre lexique, ceux qui l'utilisaient s'excusaient presque de le faire. Eh bien, depuis quelques jours, il revient sur toutes les lèvres: que ce soit le skipper du Vendée Globe, seul sur la face des océans ou la ménagère de cinquante ans qui fait ses emplettes dans les grands magasins, tous rendent hommage à la tradition, aux repas en familles, aux cadeaux, à l'assistance aux offices religieux, et le tout en se réclamant de la tradition. Même si, je le confesse, tous ne placent les mêmes idées derrière ce terme.
Comment s'explique ce retour en force? Probablement, par la crise économique qui perdurer, par l'incertitude du lendemain et la peur du saut dans l'inconnu. Ceux qui avaient calculé le bonheur des êtres humains en se conformant ai degré consumériste de chacun de nous ont échoué. C'est vrai, il faut à l'homme un peu plus que le bonheur matériel. Et soudain, quand tout lâche, on se raccroche un peu au passé.
C'est attitude n'est ni passiéste ni rétrograde, elle est simplement conforme à une tradition plurimillénaire. La tradition n'est pas une vieiile chaussette que l'on doit jeter par dessus bord. Et ceci vaut de toutes les traditions.