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Vu de la place Victor-Hugo - Page 750

  • Connaissez vous le restaurant chez Jacky de Natanya ?

    Connaissez vous le restaurant chez Jacky de Natanya ?

    Sur le kikar de la ville, à gauche en venant de Chez Claude, vous trouvez un restaurant toujours bondé de dîneurs, vous y êtes, c’est bien le restaurant de Jacky, un Israélien ressortissant du Marco. Et la cuisine qu’il sert dans son établissement est effectivement très épicée. Que ce soient les merguez, le poisson ou de la cervelle, du poulet, bref toutes les viandes et  tous les poissons sont très épicés. Ceux que ne supportent pas la cuisine très relevée, prière de s’abstenir.

     

    En été, au plus fort de la saison , les gens font la queue pour avoir une place sur la terrasse qui s’étend sur un long et large trottoir. Vous y rencontrerez tous vos amis parisiens du XVIe arrondissement ou d’ailleurs. Mais il faut de la patience et parfois même il y a des loupés puisque les jeunes serveuses, étudiantes qui travaillent pour financer leurs études sont souvent débordées. Et pourtant, les gens viennent, attendent, patientent, s’énervent même parfois. Et ils reviennent. C’est bien mon cas.

     

    Le secret de ce succès, c’est probablement le rapport qualité / prix : des portions généreuses, des produits frais et des garçons polis et bien élevés. En fait beaucoup de jeunes filles, notamment Rachel, francophone qui vient d’achever son service militaire.

     

    La seule chose que je fais désormais, j’abuse moins du piquant car certains maux d’estomac m’ont ramené à la réalité, à savoir une cuisine bien française d’où toute sauce piquante est absente.

     

    Il y a cependant un bémol, l’absence quasi pathologique de dessert, les Israéliens comme les Allemands et les Anglais ignorent cette délicate partie du repas qui vous laisse une saveur sucrée et douce dans la bouche.

     

    J’ai aussi remarqué une chose : dans ce restaurant populaire mais propre et bien tenu, les gens boivent surtout de la  bonne bière fraîche, surtout en été et le vin, bon et peu onéreux, est rarement commandé. C’est en général du bon vin Barkaï, ou Merlot ou Cabernet. Ces vins se laissent boire, ce ne sont pas des Bordeaux millésimés mais les priorités sont ailleurs.

     

    Connaissez vous ce passage de Voltaire qui reprenait le verset biblique appliqué à Moïse, resté quarante jours sans boire ni manger : l’homme ne vit pas que de pain… Voltaire ajoutait alors : Mais il en vit aussi…

     

    Alors, bon appétit.

  • Titre de la notL’Irak, la Russie et les USAe

    L’Irak, la Russie et les USA

     

    Hier soir, sur Al-jazeera, la télévision du Qatar, j’ai entendu un long reportage sur l’armement que le premier ministre irakien chiite, M. Nouri al-Maliki a acheté en Russie. Avions de combat, hélicoptères de même nature et pièces d’artillerie. La note se monte à près de cinq milliards de dollars. Pour l’Irak, l’un des premiers exportateurs de pétrole et de gaz au monde, ce prix là ne constitue pas de problème. En revanche, les USA ont modérément apprécié cette infidélité que le premier ministre chiite présente comme  un simple souci de diversification des des sources d’approvisionnements afin de ne plus défendre d’un seul fournisseur.

     

    Comment les Russes ont-ils réussi une telle percée ? C’est que l’Irak est travaillé par au moins trois préoccupations : maintenir l’unité interne de ce pays qui est en fait une véritable mosaïque d’ethnies et de cultures et assurer la sécurité des frontières et notamment de l’espace aérien. Il n’est pas rare que Turcs et Iraniens fassent des incursions en Irak pour exercer un droit de poursuite visant les séparatistes de ces deux pays voisins. Il fallait donc donner à l’Irak les moyens de se défendre. Un troisième élément ne doit pas être oublié : la Syrie dont les soucis actuels pourraient déborder sur ses voisins, dont l’Irak.

     

    Mais toutes ces explications n’ont convaincu ni les Américains ni les Kurdes, ces derniers voyant d’un très mauvais œil l’action de l’actuel premier ministre auquel ils reprochent un penchant pour un certain autoritarisme. Les choses en sont là. Car, après tout, les Kurdes qui renforcent leur autonomie, au point de franchir un jour le pas et de devenir indépendants, redoutent que ce puissant arsenal soit utilisé, le cas échéant, contre eux ou contre d’autres séparatistes.

     

    Les relations entre Washington et M. al-Maliki ne relèvent plus de la lune de miel. Il y a un certain temps déjà que les USA voient d’un très mauvais  œil le rapprochement entre Bagdad et Téhéran, redoutant le renforcement d’un arc chiite dans la région. Il n’est donc pas impossible que certains de leurs services encouragent en sous main les velléités indépendantistes des Kurdes ou des Turkmènes, ce qui aurait pour effet immédiat d’affaiblir M. al-Mailiki. Ce dernier a fait condamner à mort pour meurtres l’ancien vice président al-Hachemi, actuellement en fuite. Les amis de ce dernier n’ont guère apprécié un procès aux connotations politiques évidentes.

     

    Affaire à suivre : avec sa très courte majorité à l’assemblée et les luttes intestines en Irak, l’avenir de M. al-Maliki parait compromis .

     

    Si l’Irak venait à se défaire, ce serait une catastrophe encore plus grande pour la région qui doit déjà subir le contrecoup de la crise syrienne.

  • Titre de la noteLes investissements du Qatar en France

    Les investissements du Qatar en France

     

    Il y a très peu de temps, des députés français ont demandé la formation d’une enquête parlementaire sur les investissements du Qatar en France. Et hier soir, une chaine française de la télévision a réuni des journalistes pour un débat animé sur ce sujet.

     

    Tous ou presque sont tombés d’accord pour dire que le Qatar aimait la France, qu’il préparait l’après-pétrole et qu’il misait sur le développement des pays arabes vers plus de culture, d’ouverture et de tolérance. Et de rappeler que la chaîne al-Jazzera obtenait des interviews des chefs militaires et hommes politiques israéliens. En somme, un gage d’ouverture.

     

    Mais de telles informations ne renseignent que partiellement sur les intentions profondes de ce petit émirat du Golfe. Surtout quand on voit que la Qatar  aide les insurgés syriens tout en soutenant les islamistes du nord Mali.

     

    Existe-t-il un agenda secret ? Personnellement, j’en doute car les USA qui assurent la défense du petiot émirat veillent au grain. Et la nébuleuse des  organisations caritatives derrières lesquelles se cachent les islamistes sont passées au peigne fin…

     

    Reste une hypothèse qui est loin d’être fantaisiste : la volonté d’endiguer le rouleau compresseur iranien. Et c’est peut-être cela le secret du Qatar : endiguer l’Iran et se démarquer de l’Arabie Saoudite dont l’arriérisme religieux peut entraver le progrès.