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Vu de la place Victor-Hugo - Page 746

  • Titre de la noteLa conférence de presse du président François Hollande

    La conférence de presse du président François Hollande

     

    Enfin, le président est de retour. Hier après-midi, lors de la première conférence de presse de son quinquennat, François Hollande a vraiment donné l’impression qu’il était à la barre. On le sentait solidement arrimé au gouvernail, animé d’une vision et porteur d’un projet.

     

    Les esprits chagrins, qui n’ont pas toujours tort, disent que François Hollande est enfin apparu comme le vrai chef de l’Etat, ferme et bien installé aux commandes et non plus comme le premier secrétaire d’une formation politique, courant éperdument derrière des synthèses introuvables. Ceci n’est pas un point de détail. C’est un changement essentiel nettement perceptible même dans la conduite et l’attitude des ministres vis-à-vis du chef de l’Etat.

     

    Je m’attarde quelque peu sur la forme et le style car le président n’a fait aucune annonce, tranchant avantageusement sur le style et le tempérament impétueux de son prédécesseur qui générait un projet nouveau ou une idée nouvelle chaque jour que Dieu fait… En contrôlant strictement la parole présidentielle et en traçant clairement les contours de son intervention, le président Hollande a imposé son style qui, là aussi, diffère fortement de celui de son prédécesseur.

     

    Même s’il a largement fait comprendre (sans le dire clairement) qu’il changeait de cap pour se rapprocher des contraintes économiques et financières, il s’est voulu apaisant, allant même jusqu’à donner in petto des conseils de modération à son excellent ministre de l’intérieur. Le président se veut donc apaisant et rassembleur. Il a aussi fait preuve de sagesse politique : il renonce temporairement à accorder aux étrangers le doit de vote aux élections locales. Reste aussi le mariage homosexuel… qui va diviser les Français qui risquent de se mobiliser derrière l’Eglise. Souvenons nous de la réforme scolaire sous François Mitterrand…

     

    J’ai relevé un certain nombre de déclarations de bon sens qui définissent bien la pensée et le style du président. L’alternance politique, a-t-il dit, n’implique pas eo ipso l’alternance de la situation économique. Traduction claire : patience, je travaille pour le bien-être de la France, donnez moi un peu un peu de temps, ne me jugez pas trop vite,  vous verrez les résultats, la crise n’est pas uniquement hexagonale, elle ne date pas d’hier, etc…

     

    Vis-à-vis de la presse aussi, le ton a changé : plus d’algarades, plus d’inutiles décharges d’adrénaline, plus de crispation ni d’agressivité, comme si l’on se trouvait dans un ring opposant deux boxeurs.

     

    Est-ce à dire que les problèmes de la France sont  déjà réglés ? Non, ils sont en voie de règlement. Le gouvernement se resserre, la solidarité de l’équipe est renforcée, le climat est en passe de devenir bon. Certes, les promesses seront tenues dans toute la mesure du possible, a fait comprendre le président, même s’il se refuse à prononcer les mots de tournant et de virage.

     

    Les Français sont des adultes, c’est un peuple majeur et éduqué, même si ses réactions sont parfois imprévisibles. Le président l’a dit, ce n’est pas uniquement une crise, c’est un changement de monde avec d’autres schémas, d’autres catégories d’action et de pensée.

  • L’incroyable déclaration antisémite de la sœur de Merah…

    L’incroyable déclaration antisémite de la sœur de Merah…

     

    Depuis quelques jours, il flotte un sentiment de malaise dans la communauté juive de France. Moi-même je n’avais pas suivi les déclarations hallucinantes de la sœur de Merah qui clame haut et fort sa solidarité avec son meurtrier de frère et qui ajoute même ne pas aimer les juifs. Voilà une déclaration qui renforce le sentiment d’insécurité des juifs de France et qui les fait douter des sentiments de certains de leurs compatriotes musulmans.

    Heureusement, si je puis dire, que le frère aîné de Merah, vient tempérer cette note fort disgracieuse. Ce fils aîné de la fratrie a toujours été en opposition avec les sentiments antisémites de sa famille et a reconnu que sa jeune sœur avait menti aux enquêteurs, lesquels ont été très légers dans une bonne partie de l’affaire. Comment ont ils pu se laisser faire, être si crédules alors qu’ils avaient en face d’eux une graine de terroristes en puissance ?

    Il y a des lois en France qui punissent la haine raciale et l’incitation au terrorisme ainsi que l’apologie de ces actes barbares. Mais le parquet de Paris vient enfin d’ouvrir une enquête préliminaire et nous ne doutons pas que cette femme inconsciente et rongée par la haine finira par trouver le châtiment qu’elle mérite.

    Oser dire publiquement (les cameramen avaient enregistré les paroles à l’insu de leur auteur) ce que  cette femme a dit est une insulte grave aux victimes et à leurs parents qui exigent de connaître toute la vérité.

    Les autorités de la République doivent enfin prendre conscience du mal qui ronge certains milieux terroristes, toujours les mêmes, qui n’acceptent les lois de la cité que lorsqu’ils peuvent s’y abriter alors qu’en leur for intérieur ils les piétinent allégrement.

  • Titre de la noteL’unification de la rebellion syrienne ?

    L’unification de la rebellion syrienne ?

     

    Il faut souhaiter que cette décision ne se limite pas à une réalité sur le papier. On sait que dans cette région du monde, les gens signent toutes sortes de choses mais n’appliquent jamais rien. C’est ce que me confiait un diplomate d’une importante puissance européenne. Mais attendons et espérons.

     

    En tout état de cause, Bachar a du souci à se faire. Les Occidentaux attendaient ce signal pour agir et leurs réactions sont unanimes : ils vont accélérer le mouvement et inonder la Syrie d’armes et de matériels. Il semble que la boucherie quotidienne commence à avoir enfin des effets : c’est une honte pour les nations que de laisser de tels massacres de civils se poursuivre.

     

    Le point d’interrogation et la grande inquiétude sont les suivants : quelles seront les réaction de Bachar et de ses alliés iraniens et libanais (Hezbollah) ? Bachar lui-même ne va-t-il pas en profiter pour rallumer le front du Golan, calme depuis 1973 ? Ce serait suicidaire mais l’homme n’a plus rien à perdre. Son pays est un champ de ruines, l’économie n’existe plus, les exportations de pétrole sont au point mort et l’armée réduite à une peau de chagrin.

     

    Un geste désespéré, un peu comme une bête gravement blessée, n’est pas exclure. Bachar a maintes fois menacé de déstabiliser toute la région : il ne tombera tout seul.

     

    C’est pourquoi il faut accélérer le mouvement et empêcher qu’il mette ses menaces à exécution.