Le torchon brûle entre la Syrie et la Turquie
Le grave incident militaire intervenu hier entre les deux pays voisins était prévisible : un tir de mortier parti de Syrie a touché toute une famille dans une zone habitée par des civils turcs, causant la mort de toute une famille. Les Turcs ont riposté tuant à leur à tour des militaires syriens.
La Turquie a aussitôt saisi l’OTAN dont elle fait partie et alerté l’ONU qui doit se réunir ce jour même pour examiner la situation.. IL faut absolument éviter cette escalade qui pourrait mettre ces deux pays dans une situation de guerre ouverte.
C’est de Turquie que partent les éléments de l’armée syrienne libre pour s’en prendre aux forces de Bachar el Assad. C’est aussi de ce pays que proviennent les renforts et les munitions pour les insurgés dont on dit aujourd’hui qu’ils contrôlent plus de 50% du territoire national.
Et si les choses ne se calment pas nous serons au bord d’une guerre ouverte. Les insurgés tentent d’établir un couloir sécurisé entre la frontière turque et le nord de leur pays, notamment la ville d’Alep. S’ils y réussissent, ils établiront alors une solide tête de pont leur permettant de faire affluer hommes et matériel, notamment de l’armement lourd, dont ils ont tant besoin.
Au fond, la Turquie se trouve, à son corps défendant, au centre du conflit. Elle n’a pas voulu être neutre et elle a eu raison. Mais la situation actuelle tout aussi délicate, voire inconfortable.
Si les insurgés ne sont pas mieux armés, le régime de Bacahr résistera encore longtemps et il n’est pas exclu qu’il cherche à provoquer une guerre régionale plus vaste avec l’aide de l’Iran et du Herzbollah.