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Vu de la place Victor-Hugo - Page 749

  • Le torchon brûle entre la Syrie et la Turquie

    Le torchon brûle entre la Syrie et la Turquie

     

    Le grave incident militaire intervenu hier entre les deux pays voisins était prévisible : un tir de mortier parti de Syrie a touché toute une famille dans une zone habitée par des civils turcs, causant la mort de toute une famille. Les Turcs ont riposté tuant à leur à tour des militaires syriens.

     

    La Turquie a aussitôt saisi l’OTAN dont elle fait partie et alerté l’ONU qui doit se réunir ce jour même pour examiner la situation.. IL faut absolument éviter cette escalade qui pourrait mettre ces deux pays dans une situation de guerre ouverte.

     

    C’est de Turquie que partent les éléments de l’armée syrienne libre pour s’en prendre aux forces de Bachar el Assad. C’est aussi de ce pays que proviennent les renforts et les munitions pour les insurgés dont on dit aujourd’hui qu’ils contrôlent plus de 50% du territoire national.

     

    Et si les choses ne se calment pas nous serons au bord d’une guerre ouverte. Les insurgés tentent d’établir un couloir sécurisé entre la frontière turque et le nord de leur pays, notamment la ville d’Alep. S’ils y réussissent, ils établiront alors une solide tête de pont leur permettant de faire affluer hommes et matériel, notamment de l’armement lourd, dont ils ont tant besoin.

     

    Au fond, la Turquie se trouve, à son corps défendant, au centre du conflit. Elle n’a pas voulu être neutre et elle a eu raison. Mais la situation actuelle tout aussi délicate, voire inconfortable.

     

    Si les insurgés ne sont pas mieux armés, le régime de Bacahr résistera encore longtemps et il n’est pas exclu qu’il cherche à provoquer une guerre régionale plus vaste avec l’aide de l’Iran et du Herzbollah.

  • Faut-il sécuriser les entrepôts d’armes chimiques en Syrie ?

    Faut-il sécuriser les entrepôts d’armes chimiques en Syrie ?

     

    La question, nous dit-on, préoccupe les internautes du monde entier, surtout depuis que le régime de Bachar el Assad déplace à intervalles réguliers certains stocks de ces armes si dangereuses. C’est que la situation dans ce pays est des plus instables et aucun des deux camps ne parvient à marquer des points décisifs. La bataille d’Alep se poursuit sans que l’avantage ne soit accordé à aucune des parties, quant à la bataille de Damas, elle a fait long feu et les espoirs des insurgés sont été déçus.

     

    Ce qui est terrible, c’est le nombre de victimes qui ne cesse de croître. Et ceci est inadmissible. On ne compte plus le nombre de déplacés, de réfugiés dans les pays voisins, Jordanie, Liban et Irak.

     

    Hier après-midi, j’ai suivi en direct l’intervention du ministre al Mouallem, chef de la diplomatie syrienne qui a inversé les rôles, rappelant que son pays était victime de bandes terroristes armées et financées par des pays voisins (Qatar, Arabie Saoudite et Turquie). Rien de nouveau, une simple resucée de vieilles idées.

     

    En revanche, ces armes chimiques risquent de poser problème et de rendre nécessaire une intervention extérieure. Imaginez, par exemple, que le régime syrien, avant de tomber, veuille pratiquer la politique du pire et tente de livrer au Hezbollah libanais ces mêmes armes. Israël n’hésiterait pas une seconde à intervenir…

     

    Et l’on voit d’ici ce qui passera après.

  • L’incendie du vieux souk d’Alep, la plus vieille ville du monde.

    L’incendie du vieux souk d’Alep, la plus vieille ville du monde.

    Il était classé au patrimoine mondial de l'UNESCO

     

    Hier en fin d’après-midi, je contemplais avec une infinie tristesse les flammes rougeoyantes dévorant les plus vieilles échoppes du monde : le vieux souk d’Alep partait en fumée. Rien n’arrêtera donc les troupes du régime syrien qui bombardent sans distinction aucune toute source de feu les prenant pour cible.

     

    On a donc affaire à un régime qui ne laissera fléchir que la violence des armes. Il ne faut pas se leurrer et bien comprendre ce que voulait dire l’actuel ministre syrien des affaires étrangères lorsqu’il affirmait posément devant la presse ceci : nous vous disons que la Syrie est plus forte que ses ennemis…

     

    Depuis quelque temps, le régime a verrouillé encore plus tous les services : les désertions se font plus rares, les hommes politiques et les officiers supérieurs sont surveillés au plus près, l’hémorragie semble stoppée.  En une phrase, ce que l’on croyait être une déliquescence accélérée du régime Assad n’a plus cours. Les choses ont changé. Même le fer de lance de l’armée syrienne ne semble pas épuisé ni démoralisé.

     

    Apparemment, les réserves prennent la place des troupes combattantes afin que celles ci puissent se reposer. Certes, l’armée marque le pas, notamment à Alep où la ville est divisée entre deux camps. Mais les rebelles n’ont pas de réserves ni de circuits de ravitaillement suffisants. Et la situation pourrait basculer, surtout que les Syriens sont de plus en plus nombreux à dénoncer les exactions commises par des Iraniens qui voulaient se faire passer pour de paisibles pèlerins.

     

    Hier après-midi, le Turc Erdogan et l’égyptien Morsi ont stigmatisé l’aide des Iraniens au régime syrien, ainsi que le veto russo-chinois. Est ce que cela va suffire pour changer les choses et mettre un terme enfin aux indicibles souffrances du peuple syrien ?  D- seul le sait.