Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vu de la place Victor-Hugo - Page 747

  • Titre de la notLes commémorations du 11 novembre e

    Les commémorations du 11 novembre

     

    Dans une poignée d’années, cela fera un siècle que l’armistice aura été signé entre le Reich wilhelmien et les alliés dont la France et l’Angleterre. En France, ce jour fait l’objet d’un passage en revue des troupes sur les Champs Elysées, le chef de l’Etat ranime la flamme, s’incline devant la tombe du soldat inconnu et rend hommage à tous les morts pour la France.

     

    Comme l’usure du temps est absolument imparable, il a fallu rénover le symbole de cette commémoration, pour la bonne raison que les survivants de cette guerre ne se comptent même plus sur les doigts d’une seule main. On a donc étendu cette cérémonie du souvenir aux soldats tombés en Afghanistan.

     

    Le 11 novembre, jour férié depuis près d’un siècle, est très important non pas pour ranimer les rancœurs ni pour nourrir un esprit revanchard, mais pour inciter à la paix et à la fraternité. Quand on pense à toutes ces guerres entre la France et l’Allemagne, à ce inutile bain de sang qui dura des années et à ces destructions massives qui n’ont servi à rien, on se prend à rêver d’une autre manière de gérer les conflits.

     

    Récemment, le comité du Prix Nobel a couronné l’Union Européenne, suscitant ici et là, des réflexions désabusées, voire franchement critiques. De telles réserves sont totalement injustes : l’Europe a pansé ses plaies, il n y a plus de conflits territoriaux sur notre continent, plus de guerres, plus de déportations ni de crimes comme on a en a connus lors de la seconde guerre mondiale : couronner l’Union Européenne, c’est couronner la paix.

     

    Permettez moi d’achever cette brève rétrospective par une évocation de nature plus personnelle : quand j’étais jeune chercheur, boursier de la fondation Alexandre von Humboldt, je travaillais sur les manuscrits hébraïques de la Staatsbibliothek de Munich qui se trouve au beau milieu d’une très large avenue, la Leopoldstraße. Tout en haut trône un imposant monument nommé das Siegestor (l’arc, le portail de la victoire). Et chaque fois que je quittais la  division des manuscrits pour aller manger ou rentrer à l’hôtel, je méditais l’inscription sur le frontispice de ce monument :

     

         Dem Sieg geweiht, zum Frieden mahnend : dédié à la victoire mais exhortant à la paix.

     

             C’est aussi cela 11 novembre.

     

    Maurice-Ruben HAYOUN

    In Tribune de Genève du 11 nov. 2012

  • Et si les écologistes quaittaient le gouvernement français…

    Et si les écologistes quaittaient le gouvernement français…

     

    Le président de la république français, François Hollande a remis ses alliés écologistes à leur place, : s’ils ne se reconnaissent plus dans l’action gouvernementale menée actuellement, ils peuvent s’en aller. En effet, l’un des chefs des écologistes s’est demandé à haute voix ce que ses amis faisaient au gouvernement, alors que le tournant économique, opéré par la majorité socialiste, ne semble plus aller dans la direction souhaitée par les Verts .

     

    Les écologistes n’ont pas encore acquis la maturité nécessaire pour diriger un gouvernement ni même pour y siéger. Ils n’ont toujours pas compris que la campagne électoral est libre tandis que l’exercice du pouvoir est enserré dans d’énormes contraintes. Alors que la situation économique exige des changements drastiques, même s’ils sont en contradiction avec les thèmes et les promesses évoqués lors de la campagne, les écologistes tiennent, eux, aux idées du passé, estimant que le pays doit suivre. Ils n’ont pas lu Aristote qui disait ceci : si je ne peux ps changer le monde, il me faut changer mon opinion du monde. C’est le b A BA de la politique.

     

    Je pense que l’écologie est un souci majeur de notre civilisation, mais les écologistes actuels n’ont pas encore achevé leurs classes en politique. Imaginez un jour (mais je pense que cela n’arrivera jamais) un ministres écologiste de l’économie et des finances ! Rendez vous compte de ce que dirait ce ministre à Bruxelles ou ailleurs, lorsqu’il se retrouvera après ses homologues européens…

     

    Imaginez aussi un ministre écologiste de l’intérieur !! Alors que la population française dans son ensemble exige le démantèlement des camps de Roms, dira t il qu’on ne doit pas le faire ? Une anecdote personnelle : jeudi 8 novembre, je me rendais à la mairie du XVIe pour y prononcer une conférence et mon regard croise celui d’un mendiant assis sur sa valise et tendant sa Sybille… J’hésite puis je reviens sur mes pas et lui remets une pièce. Une dame passe à côté et m’interpelle ainsi : Bravo, Monsieur, encouragez les et il y en aura une bonne dizaine derrière…

     

    Que faire ? La dame avait-elle raison ? Le lendemain, je devais faire une course à pied dans l’autre partie de l’arrondissement et suon chemin, je croise deux ou trois femmes Roms, tenant des bébés dans leurs bras ou des enfants en bas âge… quêtant  et demandant l’aumône. Aucun passant n’a donné la moindre pièce.

     

    Que disent les écologistes à ce sujet ?

     

    Je pense donc que les socialistes n’ont pas besoin des écologistes pour gouverner et qu’ils finiront par s’en passer tant au gouvernement qu’à l’Assemblée.,

  • Titre de la noteLe président syrien n’entend pas partir…

    Le président syrien n’entend pas partir…

     

    Retransmise par la télévision française, cette interview donnée en anglais à la télévision russe, dont les media ont retenu la phrase la plus significative : je veux vivre et mourir en Syrie…… Je ne suis pas une marionnette, je ne suis pas un occidental !

     

    Il y a plusieurs niveaux de lecture de cette déclaration. Tout d’abord, c’est la première fois que Bachar évoque, pour la nier totalement, l’hypothèse d’un départ de Syrie et donc du pouvoir. Mais on peut dire aussi qu’il a dû y penser et même très fortement car la situation militaire est en train de lui échapper.

     

    Ce qui frappe, dans ce sens, c’est la spectaculaire recrudescence des attentats à Damas même et dans se proches banlieues au point le régime fait donner ses avions de combat au sein même de sa propre capitale, Damas. Les insurgés ont enfin une stratégie militaire digne de ce nom : ils sont compris qu’il servait pas à grand chose d’occuper des sites civils ou militaires en province et qu’il fallait viser la tête, là où se concentrent les centres de décision du pouvoir. En effet, si la tête tombe, les poches de résistance seront réduites unes à une ou finiront par se rendre, car elles ne recevront plus ni ordres ni renforts en hommes ou en matériels.

     

    Cette stratégie a dû bénéficier de l’aide déterminante de conseillers militaires et des forces spéciales occidentales. Cela rappelle le conflit libyen. Ce sont les Occidentaux qui ont aidé les insurgés à envahir Tripoli par la mer. On connaît la suite. Faute de quoi, le conflit se serait poursuivi éternellement.

     

    Le problème est que Bachar n’est pas Khaddafi. En outre, l’armée de Bachar est aguerrie par tant de guerres (perdues) contre Israël. Le président syrien a d’ailleurs été très clair : une invsaion étrangère déstabiliserait non seulement la région mais le monde. C’est une menace à prendre au sérieux mais les insurgés et leurs alliés ne reculeront pas. Décidément, les choses au Proche Orient ne se passent pas comment partout ailleurs dans le monde.