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Vu de la place Victor-Hugo - Page 751

  • Titre de la noteMais que vient faire le Qatar à Gaza ?

    Mais que vient faire le Qatar à Gaza ?

     

    Il est vrai que le touche à tout diplomatique et financier de ce petit mais richissime émirat du Golfe surprend, voire même inquiète. Il est aussi vrai que nul ne s’attendait à cette ouverture au Hamas, considéré comme un mouvement peu fréquentable par les Palestiniens de Ramallah et accusé par l’ONU d’être un mouvement terroriste.

     

    L’Emir a décidé de se rendre en personne sur place et à annoncer des investissements importants de l’ordre de 400 millions de dollars. Même si la totalité de l’opinion publique occidentale juge cette affaire avec une certaine sévérité, je pense que l’Emir qui joue sur tant de tableaux a dû faire le raisonnement suivant : si l’on veut que le Hamas cesse de se conduire comme il le fait, si l’on veut réunifier les Palestiniens, alors il faut leur donner l’envie de bâtir, de travailler et d’accorder à leurs concitoyens des possibilités de mener une existence meilleure et plus confortable. La décision de l’Emir serait alors dictée par des considérations économiques visant à pacifier la région.

     

    Certains vont même jusqu’à dire que la construction de routes, l’établissement d’un grand hôpital, bref la création de certaines infrastructures, devrait favoriser cette paix économique si chère à Benjamin Netanyahou et qui serait le prélude à un règlement politique de tout le conflit du Proche Orient.

     

    Il demeure que le jeu en zigzag de cet émirat intrigue les chancelleries occidentales qui savent que tout en soutenant les insurgés syriens,  l’Emir n’oublie pas certains réseaux islamistes, opérant au Mai et en Afrique du nord. S’agit-il de la diplomatie du carnet de chèques par laquelle les monarchies pétrolières du Golfe ont acheté la paix et la sécurité sur leur territoire du temps de Yasser Arafat ? En effet, cela a payé puisque le terrorisme est devenu l’apanage exclusif de certains mouvements extrémistes tandis que la majeure partie des Palestiniens œuvre en paix et vaque tranquillement à ses occupations.

     

    C’est bien ainsi, mais cela ne suffit pas à informer complétement sur les intentions profondes de l’émirat en question.

  • Barack Obama va-t-il sortir vainqueur des élections présidentielles ?

    Barack Obama va-t-il sortir vainqueur des élections présidentielles ?

     

    Il y a un certain nombre d’années, au moins trente ans, un homme politique français, aujourd’hui disparu, avait fait le voyage des Etats Unis d’Amérique et une fois revenu en France , prononça la déclaration suivante : les grands hommes d’Etat se trouvent de ce côté-ci de l’Atlantique… Il s’agit évidemment de Michel Poniatowski, le fidèle lieutenant de Valéry Giscard d’Estaing.

     

    On pourrait en dire autant aujourd’hui, surtout après avoir les débats entre les deux candidats à l’élection de novembre. Aucun des deux candidats n’a vraiment l’étoffe de présidents de grande valeur. Nous disons cela, révérence gardée… Et en respectant par avance la décision du peuple américain qui se donnera le président qu’il voudra bien se donner.

     

    Barack Obama, de l’aveu de tous, a échoué. Il n’a pas pu rétablir la situation économique prospère de la première économie mondiale, il n’a pas su, non plus, traiter comme il fallait la menace iranienne, plaçant sa réélection au-dessus de l’intérêt sécuritaire des USA et d’Israël, ce qui a produit un terrible effet même sur les monarchies pétrolières du Golfe, attentives aux manigances des Mollahs iraniens.

     

    Mitt Romney a l’avantage de la nouveauté, mais n’est guère mieux  considéré. Son inexpérience, sa crispation et ses origines mormones en fait une sorte d’outsider, même  s’il a réussi une performance en rattrapant son rival dans les sondages. Mais certaines bévues soulignent cruellement son impréparation. On pourrait rétorquer qu’il en fut de même pour B. Obama. Mais au fond, les Américains sont ainsi.

     

    Pourtant, si médiocre que soit l’élection, ses conséquences auront une portée mondiale, toutes les économies, et notamment celle de la zone Euro étant suspendue aux résultats.

     

    Il est grand temps que l’Europe se renforce et s’émancipe d’une inacceptable tutelle qui place dans une position de subordination à l’égard d’une très grande puissance, certes, mais qui se donne pour chef, des hommes qui sont de valeur moyenne.

  • Titre de la noteUn nouveau parti en France, l’UDI ?

    Un nouveau parti en France, l’UDI ?

     

    Il faut avoir beaucoup de courage et autant de foi en l’avenir pour oser créer un nouveau parti politique en France. Jean-Louis Borloo qui semble avoir le vent en poupe l’a fait avec ses amis. Il entend rassembler le centre droit, par opposition à François Bayrou qui envisage parfois d’autres alliances. Le nouveau parti se dit ami de l’UMP, le parti de Nicolas Sarkozy, jadis fondé au forceps par Jacques Chirac.

     

    Que faut-il en penser ? De prime abord, il est louable de voir se mettre au service de ses concitoyens et d’aider à déboucher un ciel plutôt bouché. Mais quand on voit les urgences auxquelles le pays doit faire face, on se demande si c’était là une priorité… Encore un parti politique avec des hommes et des femmes qui  jouent des coudes pour être sur la photo ou paraître à la télévision. On se demande même si l’avenir est du côté de la politique ou plutôt du côté des forces économiques, seules aptes, aujourd’hui, à redresser la situation, ou simplement à apporter un début de solution.

     

    Il y a un détail, même si cela va au-delà du simple détail, qui retient l’attention aujourd’hui : le sort réservé au rapport de Louis Gallois. Voici un patron de choc, réputé de gauche qui voit les politiques enterrer son rapport avant même sa publication. Et pourquoi donc ? Parce qu’il préconise des mesures qui ne cadrent pas avec la politique des gouvernants… Comme c’est étrange ! On commande un rapport à un homme de qualité et avant même qu’il soit publié, on se dit non lié par ses conclusions.

     

    En fait, il y aurait toute une littérature à écrire sur le sort de ces rapports. C’est mieux que le cimetière des éléphants : ce n’est pas la seule gauche qui est concernée, elle vient tout juste de revenir aux affaires, tous les gouvernements ont agi de la sorte. Or il est urgent que les gouvernants, quels qu’ils soient, s’engagent à appliquer les mesures que préconisent les hommes de l’art. Quand commande un rapport à une personnalité, on s’en gage, au moins moralement, envers cette personnalité. Sinon, on ne la met pas à contribution…

     

    Si Louis Gallois préconise une baisse des charges et une réduction drastique des dépenses publiques, c’est qu’il a jugé bon de le faire…