TURQUIE-SYRIE : L’IMMINENTE CATASTROPHE
CELA ETAIT PREVISIBLE, CELA PARAISSAIT INELUCTABLE, CELA S’AP^PELLE LA FUIT EN AVANT DE TOUS LES REGIMES AUTORITAIRES QUE NE PEUVENT SE MAINTENIR QU’EN ACCELERANT TOUJOURS UN PEU PLUS DANS LA REPRESSION, CAR ILS N’ONT GUERE D’AUTRE PERSPECTOVE. LA SYRIE DE BACHAR A ATTAQUE CE MATIN LA PRINCIPALE VILLE DE SYRIE APRES DAMAS, ALEP. FOIN DE L’ULTIMATUM DE L’ONU, FOINT DES MORTS ET DES BLESSES. BACHAR DEVELOPPE L’ARGUMENTATION SUIVANTE : PAS DE TREVE TANT QUE LES REBELLES N’AURONT RENDU LES ARMES ET NE SE SERONT PAS ENGEGES PAR ECRIT A NE PLUS TROUBLER L’ORDRE PUBLIC.
ON CROIT REVER ! AUTANT DEMANDER A L’ARMEE SYRIENNE LIBRE DE PLACER DOCILEMENT SA TETE SUR LE BILLOT ET DE RENTRER SAGEMENT CHEZ ELLE OU LES SBIRES DE BACHAR VIENDRONT LUI OFFRIR DU LAIT ET DES DATTES COMME LE VOUDRAIT LA LEGENDAIRE HOSPITALITE ARABE.
MAIS CE N’EST PAS TOUT. DURANT LA NUIT, LES FORCES SYRIENNES ONT BLESSE DEUX SYRIENS ET DEUX TURCS EN TERRITOIRE TURC, C’EST UNE GRAVE VIOLATION DES FRONTIERES, REPONDU M. ERDOGAN, DEPUIS LA CHINE O`IL EST EN VISITE. ALLONS NOUS VERS UNE CONFRONTATION ARMEE ENTRE LES DEUX PAYS ? ON ESPERE QU’IL N’EN SERA PAS AINSI, MAIS LES CONFLITS NE NAISSENT PAS DE LA VOLONTE DES HOMMES MAIS DE LA RUPTURE D’EQUILIBRE. M. ERDOGAN QUI NE PLAISANTE PAS AVEC LA NOTION D’INVIOLABILITE DES FRONTIERES A MENACE D’INSTALLER UNE ZONE TAMPON EN TERRITOIRE SYRIEN OU VIENDRAIENT SE REFUGIER LES FUYARDS ET LES OPPRIMES DU REGIME. CETTE ZONE SERAIT D’OTEE D’UNE EXCLSUION AERIENNE, CE QUI POURRAIT FONDAMENTALEMENT LA DONNE. CAR DES BRIGADES ENTIERES DE SOLDATS,N DESIREUSES DE FAIRE SECESSION, AURAIENT ENFIN UNE PORTION DE TERRITOIRE OU L’AVIATION DE BACHAR NE POURRAIT PAS LES ATTAQUER. MAIS COMME BACAHR EST ACCULE ET DONC PRET A TOUT, IL SE POURRAIT QU’IL BRAVAT L’INTERDIT, CONDUISANT TOUT DROIT A UNE GUERRE REGIONALE.
LA GRANDE QUESTION EST ALORS LA SUIVANTE : QUE FERAIT ISRAËL ? L’ETAT HEBREU SE TIENT COI CAR LA STATU QUO JOUE EN SA FAVEUR. IL EN EST DE MEME DES MINORITES NON MUSULMANES SUR PLACE, QUI REDOUTENT QUE LA CHUTE DE BACHAR N’OUVRE LA VOIE AUX ISLMAISTES QUI RENDRAIENT LE PROCHE ORIENT CHRISTENREIN (VIDE DE TOUTE PRESENCE CHRETIENNE) ALORS QUE C’EST DANS CES MEMES PAYS QUE LA RELIGION CATHOLIQUE A FAIT SES PREMIERS PAS…
MAIS LE PLUS INCROYABLE DANS TOUTE CETTE AFFAIRE, C’EST LA BEVUE DE KOFI ANAN QUI A VRAIMENT CRU QUE BACHAR LUI DISAIT LA VERITE.
ET D’AILLEURS, SOMMES NOUS SURS QUE C’EST BIEN BACHAR QUI DECIDE A DAMAS, AUJOURD’HUI ?
Vu de la place Victor-Hugo - Page 805
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TURQUIE-SYRIE : L’IMMINENTE CATASTROPHE
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La Turquie et la Syrie : enjeux et arrière-pensées…
La Turquie et la Syrie : enjeux et arrière-pensées…
Il faut reconnaître qu’en dépit du tempérament un peu excessif du premier ministre turc M. Erdogan (que l’on dit préoccupé par des problèmes très personnels), il a tenu le cap dans cette affaire syrienne qui dure depuis près de 13 ou 14 mois et qui ne peut pas se régler de manière définitive dans les semaines suivantes.
La Turquie est prise entre plusieurs exigences et doit naviguer délicatement entre maints écueils/ La Syrie représente pour elle un enjeu économique et financier, mais aussi avec des arrière-pensées.. Elle a d’abord commencé par voir en sa voisine une ennemie qui pactisait avec les rebelles et séparatistes kurdes, au point qu’en 1998 on n’était pas très loin d’une confrontation armée. Puis, avec l’arrivée des islamistes turcs au pouvoir et le renversement de l’alliance avec Israël, les positions se sont rapprochées, notamment grâce à l’influence iranienne, soucieuse d’isoler Israël et de se constituer dans la région un noyau dur de pays amis et alliés.
Mais depuis les troubles et la contestation armée en Syrie, M. Erdogan ne pouvait plus ignorer le vrai visage du régime de Bachar et a dû se désolidariser et ouvrir ses frontières aux réfugiés qui se comptent par milliers. A présent, Ankara demande l’aide internationale pour faciliter l’accueil des réfugiés. Et comme on l’écrivait ici même, Kofi Anan n’est plus dans le coup et vient d’essuyer un humiliante gifle diplomatique : Bachar l’accuse publiquement d’avoir mal compris la proposition syrienne… Un comble pour un ancien secrétaire général de l’ONU, réputé être un diplomate dans la bonne moyenne. Bachar n’a jamais eu l’intention de retirer ses chars des villes, il entend continuer à tuer ses opposants jusqu’au dernier et mener son affaire comme à l’accoutumée, sans rien lâcher.
Et en effet, comment avoir pu comprendre un seul instant que Bachar qui tue son peuple pourrait engager des négociations avec lui ? Eh bien, M. Anan l’a cru, ce qui est proprement sidérant. Ce qui en dit long sur les capacités diplomatiques de certains. En fait, il suffirait que Washington offre quelques fortes compensations à Moscou pour que celle-ci retire son soutien à Bachar et 15 jours plus tard, son régime s’effondrera.
Mais laissons M. Anan à ses illusions et revenons vers M. Erdogan : la Turquie a une armée mal équipée et des effectifs pléthoriques. Elle a besoin de l’arrière-pays syrien pour parachever sa pénétration en Irak, pays riche en pétrole et où tout est à reconstruire. L’économie turque est l’une des rares cartes dans la main des islamistes au pouvoir à Ankara. Par ailleurs, l’accession au rang de puissance régionale par la Turquie exigeait une entente avec Damas sous quelque force que ce fût… Ceci pari s’avère très aléatoire ! C’est pourquoi le r »égime turc actuel n’est peut-être pas si solide que cela.
Que va faire M. Erdogan, à part attendre une hypothétique victoire des insurgés en Syrie ? Probablement laisser passer plus d’armes lourdes en provenance du Qatar et de l’Arabie saoudite, à destination des insurgés. Mais aussi, même si cela est inavouable, renouer (d’abord) en sous main avec Israël, ce que demandent avec insistance les milieux laïques turcs et des pans entiers de l’armée, équipée de drones et de puissants matériels israéliens.
Mais vraiment, la vieille tradition avait raison qui déclarait que la destruction s’était abattue sur notre monde : comment faire pour en sortir ? Changer l’homme !
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Les massacres en Syrie et l’inertie de l’ONU
Les massacres en Syrie et l’inertie de l’ONU
L’ONU se conduit en Syrie d’une manière fort étrange. En demandant un cessez le feu pour le 15 avril afin de laisser à Bachar le temps de faire sortir ses chars et son artillerie des villes et des villages en guerre contre lui, l’ONU accorde au tyran un permis de tuer les populations civiles jusqu’à cette date.
Or, à quoi assistons nous depuis quelques jours ? A une incroyable recrudescence de la répression qui a fait, rien que pour la journée d’hier, environ 133 morts, sans même compter les blessés. C’est du jamais vu. L’ONU aurait dû exiger un cessez le feu immédiat. Elle ne l’a pas fait et Marx avait eu raison de dire que les Etats sont des monstres froids…
En tout état de cause, Bachar ne fera pas cesser sa terrible répression. Chacun le sait. Alors pourquoi ces simagrées ? Pour se donner l’impression d’agir et de peser sur les choses, alors que la seule chose dont on soit certain, c’est que le peuple syrien se fait tuer par dizaines de victimes.
Aucun dialogue n’est plus possible entre les deux partis. Aucun leader de l’opposition n’osera jamais proposer un dialogue ou une entente avec le boucher de son peuple. Du reste, personne ne se fait plus d’illusion : Bachar n’a qu’une idée en tête : sauver son clan familial et ethnique. Et pour ce faire, il ne peut compter que sur les chars et les baïonnettes de ses soldats qui brûlent maisons et récoltes, tirent sur les femmes et les enfants, sans aucune retenue.
Les Etats ont un drôle de comportement, notamment la Chine et la Russie : sous prétexte qu’elles ont été prétendument flouées lors du vote sur la Libye, elles se refusent obstinément à débloquer le vote du conseil de sécurité à l’ONU. En fait, il y a derrière ce refus une forte odeur de pétrole et de facilités portuaires pour la marine de guerre russe.
Je regardais tout à l’heure al-jazeera qui exhibait des enfants en sang et en pleurs. Mais le cœur des Etats s’est endurci. Quelle tristesse…